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LE LIBERALISME

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Par   •  10 Mars 2019  •  Dissertation  •  1 461 Mots (6 Pages)  •  1 354 Vues

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Introduction

L’étude des relations internationales (RI) a donné lieu à la naissance de plusieurs théories qui peuvent être regroupées en théories générales classiques dont le réalisme, le libéralisme et le marxisme et en théories néo-classiques. La présente réflexion fera l’économie des autres pour ne traiter que du libéralisme.

Le terme « libéral » se définit aisément dans les cadres culturels anglo-saxons où il fait allusion à la notion de « progrès » (Jean Jacques Roche, 2016 : 87). Selon Roche (2016), en relation internationale, le libéralisme ne met plus au centre des phénomènes politiques les Etats. Celui-ci n’est qu’une simple courroie de transmission des intérêts des individus sur la scène internationale. Cette théorie vise à garder la paix tout en gardant les individus comme acteurs principaux des RI. Elle met en valeur les individus et restreint la souveraineté de l’Etat. Les libéraux pensent que l’homme est bon par nature et que c’est la nature qui le rend mauvais. Les libéraux prônent la naissance des acteurs transfrontaliers qui défendent leurs intérêts. Exemple le commerce qui favorise la paix puisqu’il y a des intérêts à partagés.

La problématique de la théorie libérale en relations internationales se pose de la façon suivante : comment la paix et la coopération sont possibles dans un monde qualifié d’anarchie internationale ?

I. Origine du libéralisme

Pour comprendre le libéralisme il faut remonter au XX siècle avec le discours du Président américain Woodrow Wilson le 22 janvier 1917 à la veille de la première guerre mondiale. A côté de son homologue Franklin Delano Roosevelt ils ont soutenu la thèse d’une relation de cause à effet entre l’amélioration de la prospérité, grâce au développement du commerce, et le maintien de la paix. Comme Rousseau, Wilson pense que « la nature humaine est bonne, que l’homme est sensible au bien d’autrui et que les comportements égoïstes sont finalement dus à l’imperfection des institutions » (Philippe Marchesin, 2008).

Mais avant eux, il y a eu des auteurs qu’on peut qualifier de précurseurs du libéralisme. Il en est ainsi :

John Locke : Contrairement à Thomas Hobbes, John Locke considère que l’état de nature n’est pas l’état de guerre. L’humain a des droits naturels, antérieurs à la société, que la société doit non seulement respecter, mais protéger : droit de liberté personnelle; droit de propriété; droit de légitime défense. En entrant dans la société, l’individu ne renonce à aucun de ses droits; il remet seulement au pouvoir social l’exercice de son droit de légitime défense. Chaque individu entendant assurer sa sauvegarde et toute celle du genre humain, l’état de nature selon Locke est un : « état de paix, de bonne volonté, d’assistance et de conservation mutuelles ». Pour lui les lois normales existent avant la société, il faut y revenir pour réguler celle-ci.

Emmanuel Kant dans Projet de paix perpétuel, met l’accent sur les valeurs démocratiques, républicaines (Etat de droit) pour pacifier les relations internationales. Pour lui la paix est possible entre les Etats. Il formule l’intention de sortir les Etats de leur état de nature, c’est-à-dire d’un état de conflictualité, de guerre permanente, de loi du plus fort. C’est pourquoi pour lui la paix doit être instituée. Cette idée a inspiré les initiateurs de la création de la SDN, de l’ONU. C’est aussi la même vision partagée par l’école anglaise des relations internationales avec des précurseurs comme Adam Watson et Hedley Bull. Cette école tentera la falsification de la théorie réaliste jusque-là dominante. Bull par exemple part de la conception lockéenne de l’anarchie et affirme que « les relations mutuelles entre Etats souverains ne sont pas soumises à un gouvernement commun et qu’il existe par conséquent une anarchie internationale ». Contrairement à Hobbes, il ne voit pas l’anarchie comme une situation dans laquelle les Etats seraient en guerre permanente ; mais une anarchie qui peut être régulée par la constitution d’une « société internationale ».

La vision de Kant avait été développée par Rousseau pour qui l’état de nature est un état caractérisé par la bonté ou la félicité. Mais l’avènement de la propriété privée va être une contrainte pour l’homme de vivre en société à travers un contrat. A travers ce contrat social, les individus remettent leurs biens à un individu qui aura en charge la bonne gestion et en leur rendant compte.

Montesquieu développe le paradigme du libéralisme commercial avec son idée de « doux commerce ». Pour lui « l'effet naturel du commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes ; si l'une a intérêt d'acheter, l'autre a intérêt de vendre ; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels. »

II. Les principes du libéralisme (ce sur quoi repose le libéralisme)/l’exaltation de la liberté individuelle comme fondement du libéralisme

Les

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