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Histoire des idées politiques

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Par   •  6 Décembre 2017  •  Cours  •  13 901 Mots (56 Pages)  •  712 Vues

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Histoire des idées politiques

Deux approches sont possibles dans l’histoire des idées : - une du haut vers le bas (qui considère qu’il y a des grandes œuvres, de grands auteurs)

- Une du bas vers le haut (toute connaissance est située, elle est complètement prise dans un lieux une époque, une situation sociale) les idées sont produites par une situation non par une personne. On emploie la notion de régime de vérité : qui est légitime à dire la vérité.

Ce cour se concentrera sur la période allant du XVIème au XIXème siècle, car il y'a une unité intellectuelle sur la façon de réfléchir sur ce qu’est le politique. Ce cours dure pendant 11 séances, le prof bizarre ne fera que 6 semaine de cour.

L’examen est une épreuve de 2h qui sera un commentaire de texte d’un auteur abordé ou pas en cours, les documents de cours sous forme papier sont autorisés (fiches...)

Les cours sont sur le blog hip3a.wordpress.com le mot de passe est « quo vadis ? ». L’objectif est de connaitre les lignes de développements des pensées de ces 4 siècles.

Travailler sur le cadre général des évolutions de la connaissance, puis travailler sur des cas particuliers.

Chapitre préliminaire : Introduction

Lucien Fèvre, un historien, parle d’ « outillage mental » pour désigner le faire de penser la situation dans laquelle les individus sont.

Les outils intellectuels se transforment constamment, dans certaines institutions on reste dans la continuité (par exemple la pensée religieuse), dans d’autre on est dans la rupture. Il y a deux principales lignes de ruptures dans la façon de penser le monde du XVIème au XIXème. La première concerne les conceptions du monde au sens large (la réponse à la question « dans quel monde les individus vivent-ils ? »). La révolution scientifique du XVIIème siècle est l’émergence de la physique moderne qui commence fin du XVème dont on considère la fin au XVIIIème car c’est un processus, mais on « change de monde » au XVIIème.

Ce changement de conception du monde va rendre possible beaucoup de choses sur le plan de la pensée économique, sociale et politique. Ces changements ne produisent pas une pensée politique nouvelle, ils fixent un cadre dans lequel on pense des choses que l’on ne pouvait penser avant. Cette révolution permet de penser une chose nouvelle : la notion d’égalité entre les hommes.

Révolution biologique : La seconde rupture est symbolisée par C. Darwin et son livre qui date de 1859.L’apparition de la biologie fournie de nouveaux modèles légitimes pour penser le monde. Ces deux ruptures ont des effets inverses, la seconde rupture permet une relégitimation de l’inégalité au sein de l’espèce humaine.

Sur le plan politique il y a également d’autre rupture : L’irruption du monde des villes, avant la campagne féodale dominait les systèmes, les systèmes à dominance urbaine se développent. Les villes fonctionnent sur des modes de pensée et des pratiques sociales différentes. L’irruption du monde des ville va introduire la disjonction les éléments de la vie pratique de la morale religieuse et donc de la religion. On peut appeler cette rupture du XVIème siècle, la rupture italienne.

A la fin du XVIIIème siècle, la rupture de la révolution française. Le résultat est d’apporter des périodes contrastées dans l’histoire de la pensée politique.

 Antiquité et Moyen-Age :  

Il y a souvent des confusions sur la continuité factice de l’histoire des idées. Ce qui est avant n’explique pas ce qu’il y a après et ceci est déterminant dans l’appréhension de l’histoire des idées : la question de la causalité et de la chronologie sont disjointes.

L’empire romain était au Sud et à l’Ouest de l’Europe a contribué à la propagation de l’écriture. Cet empire se divise et s’écroule de la fin du IIIème siècle jusqu’au Vème. Au Vème il y a des invasions, des migrations... Il y'a la création de royaumes germanique à l’Ouest, et de royaumes à l’Est. Ces invasions se terminent au milieu du VIème siècle avec l’installation des Lombards (un peuple du Nord) dans le Nord de l’Italie.

Sur le plan intellectuel il y'a deux conséquence: la culture grecque et latine disparaissent de l’Europe occidentale, intellectuellement il reste une religion: le christianisme. Cette religion est une religion d’importation car elle est proche-orientale et arrive via l’empire romain alors que l’ensemble de l’Europe y compris Rome et la Grèce étaient polythéistes avant cette importation. Ce changement est progressif mais relativement important. La religion est imposée « par le haut », par les dignitaires de l’empire romain. Le christianisme est très important en Afrique du nord, notamment chez les élites berbères, avant l’apparition des arabes. Dans la ville « d’Hypone » officie un évêque: Augustin qui laisse une œuvre théorique considérable, notamment La cité de Dieu qui est le premier ouvrage chrétien écrit en latin (s’exerce alors le processus d’occidentalisation du christianisme). Il a quelques idées fortes: la primauté du spirituel sur le temporel, les arts mécaniques (sciences) sont inutiles aux chrétiens.

La décomposition de l’empire romain permet à l’Eglise devient une puissance politique, cela se passe après les conversions de masse des peuples barbares (francs). Sur le plan intellectuelle l’Eglise garde le monopole de l’élite lettrée. La conception devrait être uniforme issue de la bible, mais en pratique les usages sociaux du christianisme sont diverses. Toujours demeure la question: qui détient la vérité? Evidemment l’Eglise se perçoit comme l’auto-détentrice de la vérité.

La pensée des lumières n’est pas avant tout une pensée d’émancipation politique, beaucoup des philosophes s’accordaient à vivre en monarchie. En revanche, ils luttaient contre la primauté de l’Eglise sur le plan intellectuel. La pensée des lumière, est la pensée de sécularisation de l’exercice intellectuel, les développements politiques qui en seront engendrés ne seront pas des conséquences directes de l’avènement de ces pensées.

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