Cours: Histoire des idées politiques

Histoire des idées politiques

Introduction :

Machiavel (penseur politique) a été un des premiers à se considérer comme conseiller du prince. Durant cette période → autonomisation du champ politique par rapport au pouvoir religieux.

Certains auteurs ont parlé après la fin de l'empire soviétique de « fin de l'histoire ». En 1848, abolition définitive de l'esclavage, l'introduction du Suffrage universel direct masculin → année clef pour le progrès de l'idée d'égalité.

L’intérêt est de confronter des idées avec des expériences concrètes de la société :

Le civisme antique, l'idée de cité, c'est à l'époque une réalité politique mais aussi un idéal philosophique, l'idée qu'on peut trouver une société humaine exhaustive, intégrée et équilibrée.

La période médiévale, on a un pouvoir religieux qui absorbe l'autorité laïque et qui affirme son hégémonie.

L'absolutisme moderne où le prince construit l'État et l'absorbe, le pouvoir même éclairé reste personnel et illimité.

Le libéralisme, qui a commencé durant le siècle des lumières (DDHEC, 1789..). L'individu voit ses droits proclamés, garantis par un texte

Réactions politiques et intellectuelles qui va déboucher sur des restaurations monarchiques, et plus tard, sur du nationalisme.

La révolution sociale, qui veut sublimer la révolution politique qui ne se suffit pas à elle même.

La démocratie constitutionnelle, c'est l'idée que l'on peut étendre l'exercice du pouvoir politique aux masses et faire profiter à toute la population des bien faits du libéralisme politique.

La politique : c'est le champ du débat mais c'est aussi de l'action.

Qui ? Comment ? Pourquoi ?

Qui ? Le souverain sera un homme avec des qualifications différentes (roi, empereur, despote), qui va s'installer au pouvoir de manière différente, soit par le principe héréditaire et sera privilégié soit avec un coup d'état, guerre civile ou invasion.

Comment ? Relatif aux modalités d'exercice du pouvoir suprême (parlementaire, présidentiel..). Le pouvoir sera-t-il centralisé en un seul lieu de décision politique ou au contraire l'état va-t-il accepter de décentraliser ou de répartir une partie de son pouvoir ?

Pourquoi ? Dans quel but vouloir exercer le pouvoir politique ? Savoir si le projet va consister en une réforme..

H. Arendt a écrit sur la politique (totalitarisme etc..) : « Qu'est-ce que la politique ? ».

Pour elle, la politique ce n'est pas l'individu en lui même, c'est ce qui se situe entre les individus. Elle considère que c'est avant tout de la relation entre les individus.

Le sens de la politique, c'est la liberté. Elle explique que c'est principalement la crainte de la mort qui pousse les hommes à s'associer politiquement et à fonder un état, par opposition à l'état de nature. Elle se rapproche de la notion grecque de la politique, au sens grec, le politique est compris comme centré sur la liberté et il est compris comme un espace qui doit être construit par la pluralité et dans lequel chacun se meut parmi ses pairs.

Selon elle, le pouvoir politique commence par la liberté, on peut considérer que les sociétés gouvernées par un seul homme abolissent la liberté. Pour elle, la liberté, c'est d'abord la liberté d'exprimer ses opinions.

Ce qui est nouveau dans la pensée moderne, c'est le sens de l'état en tant que mal nécessaire en vue de la liberté sociale.

L'autre aspect de sa réflexion est de montrer la nécessité d'une souveraineté du peuple.

Première partie : De la renaissance aux lumières : l'absolutisme.

≈ 1450 - 1750. Milieu du 15e jusqu'au 18e siècle, période qui va voir la politique se séculariser et se laïciser. La renaissance du point de vue politique est intéressante car c'est le moment où l'on va affirmer le pouvoir et où on va affirmer la solidité d'un pouvoir et en quelque sorte où l'on va conceptualiser l'idée d'un pouvoir unique. (La monarchie française va au fil de temps se constituer d'un pouvoir absolu sur un territoire).

Section 1 : La montée de l'absolutisme.

La renaissance ne va épargner aucun domaine de la vie économique, sociale … d'un grand nombre de pays. Le mouvement intellectuel commence en Italie, et va se diffuser dans quasiment toutes les activités humaines et va aussi se diffuser d'un point de vue géographique. Ça va toucher par exemple la médecine (dissection possible), qui va beaucoup progresser. L'imprimerie est inventée.

Il s'agissait de revenir aux sources du monde occidental, littéralement on souhaite renouer l'antiquité classique. La renaissance repose surtout sur la remise en cause radicale de l'autorité médiévale, spirituelle (pape) et l'autorité temporelle, ces 2 autorités s'effondrent à ce moment précis, apparition en France comme en Espagne de grands états monarchiques qui vont prendre leur indépendance par rapport au pape et à l'empereur.

§1 : Machiavel.

Florence : ville de Machiavel. (1469, 1527) l'Italie était un territoire qu'on pouvait agréger autour de 4 grands centres urbains avec des villes spécifiques (République de Venise, Florence de Médicis...). Machiavel a été marqué par différents évènements et notamment par la répression

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