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Etats-Unis-UE : un accord qui n'est pas prêt d'être scellé.

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Par   •  18 Novembre 2014  •  660 Mots (3 Pages)  •  1 046 Vues

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Etats-Unis-UE : un accord qui n'est pas prêt d'être scellé

DECRYPTAGE - Les négociations entre les Etats-Unis et l'Union européenne autour d'un accord de libre-échange débutent lundi à Washington, malgré un climat tendu après les révélations sur l'espionnage américain. Mais d'ici à la conclusion de l'accord, de nombreuses étapes sont encore à franchir. Explications.

Qu'est-ce qu'un accord de libre-échange?

Un accord de libre-échange sert avant tout à faire baisser ou disparaître les droits de douanes entre deux partenaires économiques. En l'occurrence, entre les Etats-Unis et la zone de libre-échange qu'est déjà l'Union européenne. Dans ce cas, l'accord aurait de vastes répercussions et pourrait, s'il est ambitieux, bouleverser l'ordre mondial : les deux parties représentent un tiers du commerce international (25% des exportations et 32% des importations) et Etats-Unis et Union européenne cumulent 40% du PIB mondial. Qu'apporte un accord de libre-échange? Un tel protocole permet de libéraliser les échanges, gagner des marchés et, en conséquence, faire grimper la croissance et donc créer des emplois. Un cercle vertueux qui peut donner un peu d'air à des pays européens endettés et conforter les Etats-Unis dans leur statut de superpuissance.

Qui en profiterait le plus?

François Hollande et son gouvernement recherchent justement de la croissance et des emplois. Mais cet effet positif n'aura lieu qu'à moyen voire long terme. Dans l'immédiat, les échanges vont se libéraliser et la concurrence avec les produits américains sera ouverte. Sur le papier, la balance commerciale de la France envers les Etats-Unis est déficitaire (autrement dit, les Américains nous vendent plus que nous leur vendons) : nos entreprises devraient donc en profiter. Ce n'est pas le cas de l'Allemagne.

Certains secteurs menacés?

Concrètement, les barrières douanières ne posent pas vraiment problème : elles sont déjà très faibles de part et d'autre de l'Atlantique, en dessous de 3% en moyenne, et leur suppression fait consensus en dépit de la persistance de secteurs protégés. Les tractations devraient donc davantage se concentrer autour de ces cas particuliers. Les États-Unis pourraient ainsi se cramponner à leur législation (Small Business Act, Buy American Act...) qui réserve certains marchés publics en priorité aux PME américaines, au détriment des entreprises étrangères.

Concernant la France, ce sont les agriculteurs, qui bénéficient aujourd'hui des subventions de la Politique agricole commune (PAC), qui pourraient être le plus impactés. Paris compte d'ores et déjà négocier avec Washington sur ce sujet. Autre point de blocage : "l'exception culturelle" française. Au terme d'une intense bataille, la France a obtenu à la mi-juin que le secteur audiovisuel soit exclu des discussions, au prix d'un bras de fer avec la Commission européenne, en charge des négociations avec les Américains.

Un contexte tendu

Outre les menaces de veto de certains pays européens (comme la France et son "exception culturelle"), les négociations

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