Commentaire sur la peine de mort Badinter

Peine de mort

Sujet : Badinter et la peine de mort le 17 septembre 1981

L'objectif de ce discours est d'abolir la peine de mort en France.

Ce discours se passe à l'Assemblée Nationale.

Les stratégies utilisées sont l'utilisation des faits passés. Avant Badinter, M.Raymond Forni a lutté pendant des années contre la peine de mort. La première fois où la peine de mort a été évoquée c'était en 1791 par le pelletier de Saint-Fargeau. Badinter affirme que la france a été la première en Europe à abolir la torture et la première à abolir l'esclavage. Une autre stratégie est mise en avant avec sa manière de s'exprimer et ses expressions, " je baisse la voix pour le dire " ce qui montre un sentiment de honte, il dit aussi qu'il n'y a pas eu l'abolition alors que des écrivains tels que Hugo, Camus, Gambetta, Clemenceau et Jaurès l'ont plus ou moins demandé, du moins évoqué, " je le sais par expérience ", Badinter se base sur des faits réels que personne ne peut contredire puisque c'est sa propre expérience personnelle, il montre une certaine aisance, une aisance qui peut être remarquer dans sa façon de s'exprimer ou encore dans sa posture. Il exprime d'abord tout ce que la France a fait de bien puis enchaîne avec une chose mal. Il pose des questions sans attendre de réponse puisqu'il connait déjà la réponse ! Puis il parle à l'Assemblée Nationale comme s'il les accusaient d'un crime, il essaye de les faire se sentir coupable; il parle de Jaurès qui est d'accord avec lui, ce qui lui donne un argument qui est en sa faveur. Badinter parle de justice d'expiation et justice d'élimination, une justice d'expiation car il parle de sacrifice expiatoire il nous montre qu'il comprend cette exigence de la justice et cette conviction des victimes à s'assurer que le coupable ne réitéra pas les actes commis, il définit cette justice comme une vengeance personnelle des proches de la victime, c'est pourquoi Badinter qualifie cette justice comme une justice criminelle, une justice d'élimination. Une justice d'élimination car il explique que tuer le coupable par simple vengeance ne fait pas parti du code d'honneur de la justice française mettant directement en cause les valeurs qui fondent cette justice, sur la fin du discours, il achève de convaincre ces interlocuteurs en les rangeant de son côté et en leur donnant une certaine responsabilité dans le progrès de la justice, notamment grâce a la répétition du groupe de mot " demain, grâce à vous " qui suscite le sentiment d'une nouvelle ère, une nouvelle ère qui donnera à la justice un nouveau visage celui d'une justice qui ne sera pas criminel, qui n'aura pas la vocation de tuer mais une justice qui sera au " service " de la France.

C'est grâce à cet ensemble d'arguments que Badinter réussira à faire abolir la peine de mort en 1981, avec 161 voix contre 126 sur 288 votants sénateurs.

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