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Corpus et commentaire composé sur la peine de mort (ROBESPIERRE, HUGO et CAMUS)

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Par   •  3 Juillet 2018  •  Commentaire de texte  •  2 216 Mots (9 Pages)  •  4 393 Vues

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Questions de corpus :

        Ce corpus est constitué de trois textes, traitant tous de la peine de mort. Le premier texte Discours sur la peine de mort a été écrit en 1791 par Maximilien De Robespierre, avocat et homme politique de la révolution Française, est un discours qu'il a proclamé devant l'Assemblée le 30 Mai 1791. Le second texte, Le Dernier Jour d'un Condamné écrit en 1832 par Victor Hugo, poète dramaturge, est un extrait d'un journal intime d'un condamné imaginé par l'auteur.  Le troisième texte Réflexions sur la guillotine datant de 1957 est un passage d'un essai d'Albert Camus, philosophe romancier qui retrace une anecdote familiale.

Pour commencer, nous étudierons les arguments opposés par Robespierre et Camus aux partisans de la peine de mort puis nous verrons les procédés utilisés parles auteurs pour rallier leur auditoire à leur cause.

        Camus et Robespierre sont fermement opposés à la peine de mort, et condamnent tous les deux le gouvernement pour cette pratique.  
Robespierre pense que la peine de mort est "essentiellement injuste"(l.6), il pense qu'une fois interpellé, le condamné se trouve dans une position d'impuissance face à son destin, comme un enfant face à son meurtrier (l19). Cette idée d'impuissance rejoint les idées de Camus lorsqu'il décrit l'exécution du meurtrier « ce corps pantelant qu'on venait de jeter sur une planche pour lui couper le cou.». A travers ces idées, les deux auteurs tentent de montrer que la justice et l'état sont des criminels. Robespierre parle de "lâches assassinats" et de « crimes solennels » (l22) commis par des « nations entières », les états pour lui sont à l'image des assassins qu'ils condamnent. Robespierre peut concevoir le meurtre lorsqu'il s'agit de se défendre, mais il compare le condamné aux prisonniers de guerre qui seraient exécuté et dont les bourreaux seraient traités de « barbare » (l16).  Camus estime qu'une condamnation qui provoque le dégoût chez un bon citoyen ne peut être bénéfique « Quand la suprême justice donne seulement à vomir à l'honnête homme » (l22). Non seulement  ces exécutions ne répare pas les crimes, mais elles en rajoutent « loin de réparer l'offense au corps social, ajoute une nouvelle souillure à la première » (l26).  Robespierre dit la même chose il pense que la peine de mort « multiplie les crimes » (l.7) au lieu de les faire cesser. Robespierre s'appuie également sur le modèle des « pays libres » où « les droits de l'homme sont respectés » (l29) et assure que là-bas, il y a moins de crimes alors que les lois sont « plus douces » (l29).

Malgré les 166 ans qui séparent ces deux textes, leurs auteurs ont des arguments qui se regroupent pour dénoncer le barbarisme de la peine de mort et des états qui la pratiquent.

        Les trois auteurs de ce corpus tentent de rallier le lecteur à leur cause. Pour cela ils emploient divers procédés. Le genre, la tonalité et l'implication du locuteur sont différents dans chacun des textes.
Le texte de Robespierre est un discours, l'auteur s'adresse directement aux auditeurs. Il est donc plus facile de convaincre.En plus Robespierre est un homme politique et avocat qu'il a l'habitude de parlé en publique en utilisant des rhétoriques pour tenter de convaincre son auditoire. Il utilise des interrogations pour stimuler son public et parle à la première personne du singulier pour accentuer son implication, c'est un texte argumentatif direct. Le dernier jour d'un condamné est un roman représentant le journal intime d'un condamné imaginé par Hugo. L'auteur personnifie la pensée du condamné afin d'émouvoir le lecteur, il utilise  le champ lexical de la souffrance et la première personne du singulier. Dans un premier temps il parle de son passé et de sa vie d'homme banal ce qui peut provoquer une identification de la part du lecteur ensuite il nous fait partager sa douleur face à la peur de la mort qui ne le quitte pas. Le texte d'Albert Camus est une anecdote du père de l'auteur, c'est une réalité ce qui implique que le lecteur se mettra à la place du père de Camus. Le raisonnement de cette histoire est presque logique et donc très convaincant.
Les tonalités de ces trois textes sont assez proches. Robespierre utilise le registre polémique, il fait une critique de l'opposition et invite son auditoire à rallier sa cause. Hugo met en scène un personnage désespéré dans une situation funeste sans issue dans un registre tragique. Quant à Camus il relate des faits réels en invitant le lecteur à prendre position, il exprime des sentiments intimes de son père en suscitant l'empathie, ce qui classe se texte dans des registres de polémique ou du lyrisme.
L’implication du locuteur est très importante. Le personnage emblématique de Robespierre est imposant et persuasif. Hugo utilise le côté psychologique pour accroché le lecteur avec des détails et des émotions très fortes. Camus s'appuyant sur des faits réels ne peut qu'être convaincant.
[pic 1]

        Les trois auteurs de ce corpus, bien qu'avoir vécu à des siècles différents argumentent de façon très convaincante le côté barbare et inefficace de la peine de mort. D'autres arguments comme les erreurs judiciaires ont favorisé l’abolition de la peine capitale qui malgré tout est encore utilisée dans certain pays comme par exemple la Chine, les Etats Unis, l'Irak parmi cinquante huit autres états.  

 



[pic 2]

Écriture de commentaire :
 

        Le premier débat officiel sur la peine de mort en France date du 30 mai 1791, avec la présentation d'un projet de loi visant à l'abolir. Mais il faudra attendre presque deux siècles pour voir la peine capitale disparaître. Le Dernier jour d'un condamné est un roman de Victor HUGO, écrit en 1832. V. HUGO est un poète, romancier et dramaturge romantique français considéré comme l'un des plus importants écrivains de la littérature française. Ce roman constitue un plaidoyer pour l'abolition de la peine de mort. Hugo à décidé d'écrire ce livre après avoir vu le bourreau de l'hôtel de ville graisser la guillotine en vue d'une exécution. Il le rédigera sous la forme d'un journal intime en employant la première personne. Dans cet extrait le condamné parle de son passé avant de se replonger dans la réalité. Nous étudierons dans un premier temps comment HUGO opposent dans le texte la vie du condamné autrefois et sa vie au moment où il écrit.  Ensuite nous montrerons par quels moyens ce texte cherche à dénoncer la peine de mort.

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