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Analyse com politique

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Par   •  17 Décembre 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 534 Mots (11 Pages)  •  1 015 Vues

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 Thierry Vedel, sociologue des médias, traite de l'avènement d'Internet et analyse le rôle ainsi que l'influence de ce nouvel outil et ce qui pourrait avoir comme conséquences et impacts sur les pratiques politiques de toute société.

Le sociologue commence par mettre l'accent sur deux représentations dites traditionnelles d'Internet. Il s'agit de la technophilie et la technophobie.

Les technophiles pensent la technologie et internet comme des éléments déterminants pour une démocratie renouvelée. Tandis que les technophobes dénoncent le développement d'internet et ne voient que les conséquences négatives que vont engendrer ces pratiques sur nos capacités intellectuelles .

Thiery Vedel trouve que ces représentations sont intéréssantes mais toutefois limitées. Il les décrit comme étant prisonnières d'une conception déterministe de la technique. Donc ne les représente pas dans toutes leurs formes mais se limite à décrire la partie apparente.

Ce chapitre qui traite en premier lieu des potentialités nouvelles d'usages d'Internet en politique avec la diversification de ses champs en fonction de la vision démocratique des acteurs qui la régisse. En second lieu, l'auteur soulève les enjeux et difficultés de ces usages dans les relations entre gouvernants et gouvernés.

Thiery vedel commence par énumérer les quatres principaux avantages d'internet:

  • La diminution des coûts de diffusion et de stockage de l'information;
  • L' accès direct à l'information dans son intégralité;
  • La possibilité de faire des recherches personnalisées sans être influencé;
  • La multitude des sources d'information;

Parmis les différentes potentialités politiques d'Internet, le sociologue explique comment ce nouvel outil peut avant tout servir à stimuler le débat politique et ceci à travers les forums de discussion où les participants échangent librement des idées et des opinions sans contrainte géographique, sociale ou culturelle. Internet sert dès lors au prolongement ou voire même à la construction d'un espace public où l'expression d'idées et des opinions mènent les participants à prendre conscience de leurs problèmes et intérêts communs, chose qui ne peut se manifester dans le cadre institutionnel de la démocratie représentative. Thiery vedel affirme qu'Internet permet de donner forme aux courants d'opinion mal ou pas représenté dans les systèmes politiques et permet ainsi d'inscrire sur l'agenda public des questions délaissées par les médias et les acteurs politiques.

En second lieu, Internet permet de faciliter le regroupement politique via les différents moteurs de recherche et forums de discussion qui donnent la possibilité d'entrer en contact avec des individus qui partagent les mêmes opinions et intérêts afin de former un groupe de de défense ou de pression. Internet permet également d'économiser au niveau des frais de cotisations qui, généralement, ont tendance à freiner l'engagement politique des individus en rajoutant à cela le manque de temps. Maintenant, les militants peuvent participer à l'action politique, élaborer leurs stratégie avec rapidité et se réunir sans pour autant se déplacer.

Enfin, le sociologue met l'accent sur une autre potentialité politique d'Internet en avancant que cet outil encouragerai à lier des relations plus étroites entre gouvernés et gouvernants tout en jouant avec la carte de la transparence qui est tout à la fois la condition, le moyen et la fin de la démocratie.

Il rajoute ensuite que la transparence de l'action publique peut être maintenue grâce au support Internet, et ceci en permettant à chaque citoyen de se faire une opinion sur l'activité des élus en donnant un accès plus large à l'information et aux données publiques. il suffit juste que la volonté de transparence soit exprimée par les politiques et qu'elle soit régie par des lois précisant la nature des données à conserver sous format électronique.

Dans cette perspective de partage d'informations, et afin de mieux connaître les attentes et les opinions des citoyens, les élus pourraient notamment aussi user d'Internet pour faire adhérer les individus à leurs projets de lois ou programmes.

Dans cette seconde partie, l'auteur livre un aperçu sur les types de démocratie qui ont existé historiquement et explique que la conception d'un système politique repose sur une multitude de flux d'information circulant entre différentes institutions et dirigé par des acteurs. Il est ainsi possible de concevoir un système politique où le réseau d'échanges de données peut servir de support afin de faire circuler le flux d'information  dans la direction souhaitée avec telle ou telle fonctionnalité d'Internet et selon le type de démocratie que l'on veut instaurer.

Le sociologue entame ainsi la classification des systèmes politiques avec le modèle élitiste en premier lieu qui est basé uniquement sur le gouvernement censé être représenté que par des personnes qualifiées. Ce modèle ne repose pas sur les citoyens, considérant que leurs compétences politique sont limitées et leurs rôles consiste essentiellement à choisir les bon gouvernants. Internet sera dès lors utilisée principalement pour les périodes électorales afin de faciliter le choix des électeurs en les tenant informés via des plateformes web et pourra aussi apporter des fonctionnalités nouvelles pour les parlementaires et gouvernants en leurs facilitant l'exécution des décisions via des liens électroniques par exemple.

En second lieu, le modèle pluraliste qui insiste  sur, la compétition entre les tenants du pouvoirs politique et non seulement en période électorale mais tout au long de la mise en oeuvre de l'action publique.  Ce système politique est conçu pour la réalisation  d'intérêts multiples afin d'aboutir à des choix collectifs.

Dans ce modèle pluraliste, l'outil informatique joue trois rôles :

  • Internet comme outil d'information: dès lors où il devient un moyen d'alerte pour les groupes sociaux lorsqu'une question affecte leurs intérêts;
  • Internet comme outil de mobilisation: dans le sens où il permet aux individus partageant les mêmes intérêts de se contacter tout en diminuant leurs coûts de coordination;
  • Internet comme outil de participation aux décisions et moyen d'action sur les décideurs (campagnes de courriels et pétitions).

En dernier lieu, et dans une perspective républicaine de la démocratie contrairement aux deux modèles élitiste et pluraliste, le bien public résulte d'une délibération entre citoyens ouverts à la différence et l'échange d'arguments, qui s'accordent sur des valeurs communes et des intérêts collectifs. Ce modèle repose sur deux fonctions de la communication : cognitive et discursive.

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