La destitution de Dilma Roussef

DILMA ROUSSEFF

Le Brésil, grande puissance mondiale, est au cœur du plus grand scandale politique depuis ces derniers années. Cela a abouti à la destitution de Dilma Rousseff, la première présidente femme du Brésil. Pour comprendre ce phénomène, nous verrons dans un premier temps l’instabilité brésilienne, dans un second temps nous évaluerons l’ampleur de l’affaire LAVA JATO et pour finir nous parlerons des conséquences que cette affaire a engendré.

1. L’instabilité brésilienne

Le Brésil est un pays émergent appartenant aux BRICS. Malgré de nombreux évènements, il réussit à se hisser à la 9ème place du PIB mondial.

Dilma Rousseff est élue en 2010 Présidente du Brésil. Lors de sa campagne, elle évoque de poursuivre les projets de l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva avec comme objectif de relancer l’économie du pays. Durant son mandat présidentiel, Dilma Rousseff fait face à la crise économique depuis 2014. Nous pouvons constater un quasi plein-emploi, alors que le pays tombe dans une récession qui s’étend également en 2015 avec le ralentissement de la croissance.

Ainsi, depuis 2010, le Brésil connaît une évolution sur le plan social. La présidente se focalisait principalement sur les classes moyennes, pour leurs permettre d’accéder à de multiples droits en termes de santé et d’éducation. Cependant la crise économique va engendrer de nombreuses conséquences, les classes moyennes vont retomber dans la pauvreté, le déficit public ne cesse d’augmenter ainsi que le chômage.

En 2016, les Jeux Olympiques se déroulent au Brésil, malgré la situation instable du pays. Cependant le 12 mai 2016, le vice-président Michel Temer devient Président par intérim après le rassemblement du Sénat brésilien. La décision des sénateurs marque l’histoire politique du Brésil, on parle même de « Coup d’Etat Parlementaire ». Une tension politique se fait ressentir au sein du pays mais également au niveau mondial dû aux différentes révélations politiques. Ainsi, une instabilité se forme lors de la préparation des Jeux Olympiques, et marque l’histoire politique du Brésil.

1. Une affaire politique d’ampleur : LAVA JATO

En mars 2014, la police fédérale indépendante des partis politique lance une enquête nommé " Lava Jato" au côté du Juge Sergio Moro un juge venant de la campagne et réputé incorruptible. C'est fin 2014, début 2015 que débute réellement l'enquête, en effet en s'intéressant à Petrobas la police fédérale découvre une affaire de corruption qui concerne les plus grandes entreprises publiques d'énergie et du bâtiment ainsi que toute la classe politique brésilienne. 3,5 milliards de dollars de Petrobras ont été détournés aux profits de grandes firmes publics ou de différents partis politiques. C'est les aveux clés remis en échanges de réductions de peines qui ont permis de découvrir l'ampleur du scandale. Par exemple en 2015, Decidio do Amaral gonzalès membre du parti des travailleurs avou que La compagnie Alstom a versé 10 millions de dollars à plusieurs politiques, il accuse notamment Lula, Dilma Roussef et Acecio Neves. Autre grand nom souvent cité durant l'enquête, Eduardo Cunha Président de la chambre des députés est accusé d'avoir utilisé ses fonctions pour éviter la justice ainsi que d'avoir blanchi de l'argent et autres actes de corruption.

Dilma Rousseff, présidente au pouvoir durant l'affaire Lava Jato est visée par une procédure d'impeachement (un principe juridique qui concerne une destitution) suite à l'irrégularité des comptes de l’Etat et à la signature de décrets servant à masquer le déficit pendant qu'elle était au pouvoir de 2011 à 2014. En décembre 2015 un impeachment est lancé contre elle par Eduardo Cunha, lui-même accusé de corruption, Dilma Rousseff clame donc un coup d'Etat. Puis, divers témoignages accusent Dilma Rousseff d'avoir financé sa deuxième campagne présidentielle avec des millions de dollars versés en pots de vins par l'entreprise publique pétrolière Petrobras, enfin elle est accusée d'avoir reçu de l'argent issu de la surfacturation de la construction du Barage de Belo monte par l'entreprise d'énergie publique brésilienne Energia Norte. Elle est donc destituée le 25 août 2016 par le Tribunal fédéral suprême, et quitte le pouvoir officiellement le 31 août 2016, et les charges contre elle ne sont pas retenues. L'affaire Petrobras associé à Lava Jato est donc un vaste scandale de corruption ou les projets des entreprises publiques étaient surfacturés afin d'envoyé le surplus d'argent dans les caisses des partis politiques brésiliens tant de droite que de gauche, et dans certains cas directement sur les comptes personnels de certains politique. : "Interrompue à de nombreuses reprises par la justice brésilienne, la construction du barrage hydroélectrique de Belo Monte a repris, poussée par la présidente Dilma Rousseff en personne. Une décision contestée, entre enjeux économiques vitaux, impact environnemental et droit à la terre des tribus indiennes." Opinion Internationale, 3 juillet 2014.

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