Daniel Cohen, La prospérité du vice
Fiche de lecture : Daniel Cohen, La prospérité du vice. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bernard JEANJUAN • 26 Août 2020 • Fiche de lecture • 606 Mots (3 Pages) • 730 Vues
Daniel Cohen est un économiste français et professeur a l’Ecole Normale Supérieure. Vice-président de l’école d’économie de Paris, Daniel Cohen travaille en tant que conseiller pour des banques d’affaires et pour la Banque Mondiale. Il a également publié de nombreux ouvrages dont La Prospérité du vice. Une introduction (inquiète) à l’économie en 2009.
Dans cet ouvrage, il retrace l’histoire de l’humanité ainsi que la manière dont l’économie a façonné notre société. Cet essai économique est découpé en trois grandes parties, qui bout à bout permettent de comprendre l’histoire économique du monde ainsi que les enjeux contemporains. L’auteur détaille les évènements marquants en expliquant l’origine et les conséquences de ces derniers. Il approche l’histoire mondial dans
La première grande partie a pour but d’expliquer pourquoi l’Occident s’était-elle imposée. C’est ainsi une étude historique allant de sa genèse jusqu’à son suicide que l’auteur propose d’expliquer habilement. L’Occident devient le modèle dominant du fait de ses divisons qui entraînent des rivalités entre nations, propice a l’émergence d’idées dans de nombreux domaines permettant ainsi au féodalisme de reculer. La révolution industrielle apporte une croissance inédite par les nombreuses innovations qui consisteront a maintenir un rendement croissant. Ainsi, le progrès technique contredit la loi de Malthus concernant les rendements décroissants qui s’appliquait a toute population, désormais la hausse de population entraîne la hausse d’idées (Kremer) qui elle-même améliore le progrès technique : le modèle de croissance perpétuelle est créé.
Or, le processus de « destruction créatrice » de Schumpeter qui explique la rivalité de firmes sous tensions où le progrès technique est le maitre de la croissance économique se répand dans l’économie occidentale. Ce caractère éphémère entraine la tragédie européenne du début XXeme siècle : la Première Guerre Mondiale.
La seconde partie du livre porte sur le monde post Première guerre mondiale ainsi que sur l’étude de la crise de 1929 qui a débuté aux Etats-Unis. L’auteur explique ainsi pourquoi la crise de 1929 était aussi meurtrière ainsi que la situation économique et social du XXème siècle. A l’issue de ce conflit meurtrier, la Paix de Versailles impose a l’Allemagne des réparations très couteuses. Cette dernière humiliée, cultive un esprit de revanche qui contribuera a la montée du nazisme. Les « roaring twenties », époque marquée par une prospérité économique qui se dessine aux Etats-Unis (nouveau centre du Monde) est interrompu par la crise de 1929. Les marchés américains sont frappés par la panique devant faire face a une crise sans précèdent : le taux de chômage atteint 25% en 1933. L’inaction des banques ainsi que l’effondrement du commerce international (effet multiplicateur keynésien) seront les raisons principales de ce choc économique. Keynes insistera sur le fait de dépenser a tout prix pour soutenir la demande globale permettant ainsi a l’Etat de retrouver un rôle majeur (car elle peut injecter de l’argent, formuler des aides : plan Paulson 700 Ma de dollars pour la crise de 2007). Après la Seconde Guerre Mondiale, l’age d’or de l’économie s’annonce avec les 30 glorieuses, cette croissance étant fondée sur
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