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Vie Politique Sous La Ve république

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Par   •  1 Décembre 2013  •  1 756 Mots (8 Pages)  •  1 125 Vues

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La vie politique française sous la Ve république a connu et connaît d’importantes mutations. Sa physionomie a notamment été considérablement modifiée par le Général De Gaulle qui déclare en 1965 que la Constitution de 1958 a été faite dans l’intention de mettre un terme au régime des partis. Ainsi, le nouveau régime bâti par le Général De Gaulle tente de réduire les partis au seul rôle de représentants d’intérêts particuliers. Pourtant, la Constitution de 1958 est aussi celle qui reconnaît pour la première fois le rôle des partis dans les institutions même si elle les cantonne à « l’expression du suffrage » (art 4)

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Un bouleversement majeur va avoir un impact considérable sur le système partisan : l’élection du Président au scrutin majoritaire à deux tours. Cette contrainte institutionnelle pousse à la simplification du système partisan, traduite dans l’émergence de grands partis ou de coalitions solides, seuls capables d’avoir une vocation majoritaire. Cet événement dirige le paysage politique vers une bipolarisation qui atteint son apogée en 1981, mais connaît aujourd’hui une importante remise en question du fait notamment de la constante évolution des partis et leur progressive désaffection par le citoyen.

A. La restructuration du paysage politique : du multipartisme à la bipolarisation

En 1958, le système des partis se caractérise par le multipartisme (6 groupes parlementaires à l’Assemblée), et l’absence de clivage permanent entre majorité et opposition. Il s’agit de rationnaliser l’offre politique. Michel Debré, père intellectuel de la Ve République, propose au Général le scrutin majoritaire à un tour, dont la pratique a consolidé le bipartisme en Grande-Bretagne.

Cette solution sera écartée au profit du scrutin majoritaire uninominal à deux tours qui entraîne, de part son caractère majoritaire, la bipolarisation du système partisan autour du clivage gauche/droite.

Toutes les élections législatives désormais, à la seule exception de celle de 1988, permettent de dégager une majorité parlementaire pour gouverner. Le fait majoritaire met un terme aux gouvernements fondés sur une coalition instable. En effet, la majorité parlementaire depuis novembre 1962 est une majorité fabriquée par le mode de scrutin majoritaire. (prime de sièges pour le parti gagnant : il suffit d’obtenir 42% des voix pour avoir plus de 50% des sièges). Ce mode de scrutin a aussi pour conséquence de limiter la force parlementaire des petits partis et des extrêmes en leur amputant leur représentation en sièges, au profit des partis de gouvernement.

L’élection présidentielle se fait comme les élections législatives, c’est à dire au scrutin uninominal majoritaire à deux tours, de sorte que deux candidats seulement peuvent figurer au second tour.

Le système politique en sort ainsi doublement renforcé puisqu’est assuré une majorité parlementaire à l’un des grands partis à vocation gouvernementale, de gauche ou de droite alternativement, par l’affaiblissement des partis extrémistes.

Les cantonales et les municipales sont aussi à forte tendance majoritaire ; seules les élections européennes et les élections régionales sont proportionnelles ce qui permet aux partis « exclus » d’être représentés dans le paysage politique français.

Ainsi, le multipartisme, caractéristique de la vie politique française, n’a pas disparu avec l’instauration de la Ve république. Il est seulement fortement tempéré par les contraintes institutionnelles.

Selon la typologie de Jean Blondel, on serait passé d’un multipartisme parfait dans lequel aucun parti ne s’impose : les 2 premiers partis totalisent moins de 50% des suffrages exprimés, à un multipartisme à parti dominant : l’alliance gaulliste de 1962 à 1973 sous De Gaulle et Pompidou, le PS sous François Mitterrand, le RPF avec Chirac, puis l’UMP de Sarkozy avant que la gauche retrouve le pouvoir en 2012. Ce multipartisme à parti dominant ou bipolarisation gauche-droite a donc eu des effets politiques stabilisateurs et performants comparables à ceux du bipartisme à l’anglaise.

B. Parallèlement, le système partisan français balance entre réduction et augmentation du nombre de partis.

La tendance initiale est au défractionnement, sous la contrainte institutionnelle du fait majoritaire, par la formation d’alliances entre les différentes forces politiques :

Lors des dernières élections législatives de la IVe république en 1956, la France compte 6 partis, avec en tête le PC qui totalise presque 26% des suffrages, les 5 autres grands partis, que sont SFIO, CNI, Parti Radical, mouvement poujadiste, MRP, en attirant 15%.

Aux législatives de 81, ils ne sont plus que 4, dont 3 grands : PS 38%, RPR 21%, UDF 20% et le PC 16%, ensemble qualifié de quadrille bipolaire par Maurice Duverger.

Après 81 cependant, la tendance est au refractionnement du système de partis avec l’émergence des Verts en 1989, la percée du FN en 1984, lors des élections européennes. Déjà, lors des législatives de 88 on a 5 partis dont 3 grands ( PS 38%, RPR 19%, UDF 18,5) et deux moyens (PC 11%, FN 10%). Au législatives de 93, retour aux 6 partis avec la percée des écologistes.

La dispersion partisane est la plus visible lors des présidentielles de 2002 avec 16 candidats. 8 pour la gauche dont 3 trotskistes, 5 issus de la gauche plurielle : communiste Robert Hue, chevènementiste Jean-Pierre Chevènement, radical-socialiste Christiane Taubira, écologiste Noël Mamère, le PM sortant Lionel Jospin. 3 issus de la famille UDF Bayrou, Boutin, Madelin. Chasse et pêche Saint-Josse…. Chirac, UMP, grand parti de tradition gaulliste, et écolo (né années 70) Lepage.

Chirac 20%, Le Pen 17%, Jospin 16%.

2002 les 2 premiers totalisent 38% des

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