Mondialisation et interdépendances
Note de Recherches : Mondialisation et interdépendances. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fyaso • 9 Avril 2013 • 1 706 Mots (7 Pages) • 918 Vues
Mondialisation et interdépendances
I '' L’explosion des flux mondiaux
1) Les hommes n’ont jamais été aussi mobiles
• La mobilité croissante des hommes reflète les inégalités du monde, qu’il s’agisse de flux de travailleurs, de réfugiés ou de touristes ; elle est facilitée par la multiplication des moyens de transport.
• Les flux de travailleurs migrants sont alimentés par les inégalités socio-économiques croissantes entre les pays : essentiellement Nord/Sud, ils sont passés de 45 à plus de 150 millions entre 1965 et 2002, auxquels s’ajoute un nombre d’illégaux estimé entre 25 et 40 millions de personnes.
• Le nombre de réfugiés, victimes de guerres ou de la répression politique, s’élève à 20 millions d’hommes qui se heurtent de plus en plus aux réticences d’accueil des pays riches soupçonnant une immigration économique.
• Le tourisme de masse, désormais à l’échelle de la planète, est passé de 25 à 750 millions de personnes entre 1950 et 2002. Mais seulement 8 % de la population mondiale sont concernés : l’Europe et l’Amérique du Nord fournissent l’essentiel de la clientèle du tourisme international et plus de 2/3 des destinations.
2) Les échanges continuent leur expansion rapide
• L’essor des échanges internationaux est continu : en 2002, les échanges de marchandises s’élèvent à 6400 milliards de dollars et celui des services à 1500 milliards, ce qui représente au total 25 % du PIB mondial. Depuis 1990, les trafics maritimes et aériens ont augmenté de 40 %, le trafic téléphonique de 500 %. Cet essor s’explique par la levée des obstacles douaniers, les progrès techniques, la baisse des coûts de transports et les stratégies d’investissement des FTN.
• Ces flux grandissants reposent sur l’efficience de puissants réseaux logistiques multimodaux qui relient entre eux, de manière sélective et hiérarchisée, des territoires lointains. La capacité à se doter d’infrastructures modernes exige des capitaux, des technologies que peu d’Etats possèdent.
• Ces flux sont très polarisés par la Triade et la face orientale de l’Asie : quinze Etats réalisent 70 % des transports mondiaux. A l’opposé, de nombreux pays en développement sont marginalisés par le coût excessif des transports. La diffusion de l’Internet est tout aussi sélective : un quart de la population mondiale n’a pas accès à l’électricité et la moitié aux lignes téléphoniques.
3) Aujourd’hui les flux de capitaux irriguent toute la planète
• Le marché financier est devenu réellement planétaire grâce à la création d’un système de communication qui relie les places financières 24 heures sur 24. La déréglementation permet aux banques et aux fonds de pensions et d’investissement d’orchestrer la mobilité des capitaux au-delà de leurs frontières, à la recherche du meilleur profit pour leurs placements.
• La logique financière et spéculative domine la mondialisation : l’exigence de rentabilité des fonds placés s’impose comme une priorité aux chefs d’entreprises au détriment d’objectifs économiques, sociaux et environnementaux ; les Etats sont soucieux d’attirer et de retenir des capitaux dont le départ brutal peut déstabiliser des économies fragiles.
• Les capitaux circulent essentiellement entre les pays riches : les investisseurs internationaux évitent la moitié de la planète jugée trop pauvre, instable, risquée. Moins du quart des investissements directs à l’étranger (IDE) parvient aux pays du Sud, en fait une dizaine de pays qui en concentrent 70 % dont 25 % pour la seule Chine.
II '' Les acteurs de la mondialisation
1) Les Etats-nations au c' ur de la mondialisation
• La mondialisation est née de choix politiques et de stratégies économiques faits par les autorités des Etats capitalistes les plus puissants ; ils ont dérégulé et ouvert leurs économies, imposé leurs points de vue libéraux au reste du monde afin de renforcer leur domination. De même, ils prennent la tête d’organisations régionales de libre-échange, intégrant leur voisinage immédiat pour mieux s’insérer dans le marché mondial.
• Si la marge d’autonomie des économies mondiales s’est réduite, l’Etat demeure un acteur central : selon sa taille et sa puissance, il assure la défense de ses intérêts, les besoins collectifs de sa population et de ses entreprises. Il rend l’espace national plus ou moins attractif par ses choix budgétaires, ses lois, sa politique d’aménagement du territoire.
• Les Etats font face cependant à des réseaux dont le champ d’action n’est pas limité par des frontières : les ONG mobilisent l’opinion sur des causes transnationales (humanitaire, environnement, mondialisation…), mais sont absentes des lieux de décision. Surtout, les réseaux illicites forment une puissante économie parallèle qui échappe aux Etats : produits de contrefaçons, vente d’armes, drogue, immigration clandestine, prostitution…
2) Les firmes transnationales à l’assaut du monde
• Les 63 000 firmes transnationales sont les principaux agents de la mondialisation : avec
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