Thucydide Et Le réalisme
Note de Recherches : Thucydide Et Le réalisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nozillahal2 • 26 Février 2013 • 1 555 Mots (7 Pages) • 1 463 Vues
Thucydide a vécu dans la seconde moitié du Vème siècle avant Jésus-Christ. Connu comme étant à la fois un historien et un philosophe grec, il a possiblement contracté la peste lorsque celle-ci a frappé Athènes. Militaire dès le début de la guerre, il reste combattre au service de sa cité jusqu’à en être exilé pour trahison. Cet exil permettra à Thucydide de collecter des témoignages venant des deux belligérants, cet exercice se faisant toujours dans une volonté du souci du détail et d’impartialité. Rentré à Athènes après la guerre, il s’y fit probablement assassiner. Son œuvre maîtresse est L’histoire de la guerre du Péloponnèse qu’il ne terminera jamais. Elle retrace l’histoire de la grande guerre qui mit fin à l’hégémonie athénienne en Grèce et les changements politiques subits par la cité.
En premier lieu, nous verrons la théorie de l’historien concernant la nature humaine, il croit en la constance de celle-ci et à sa soumission envers des lois qu’elle ne comprend pas et qui la contraignent. Puis, nous exposerons la pensée de Thucydide en ce qui concerne les « relations internationales » ou du moins entre les États de la Grèce antique, ainsi que les tenants et les aboutissants de la guerre et de la paix selon lui. Finalement nous aborderons le but principal de Thucydide avec l’Histoire de la guerre du Péloponnèse, ainsi que les parallèles historiques qui semblent appuyer les théories de l’auteur.
La vision qu’avait Thucydide du monde à son époque, de part son souci du détail et ses recherches presque scientifiques, était une vision un peu pessimiste, parfois futuriste mais surtout réaliste. C’est par ailleurs le nom donné à une théorie des relations internationales auquel il est associé.
La nature humaine est telle qu’elle n’évolue pas. Pour Thucydide, il est des situations où le comportement naturel de l’Homme reste le même car il a tendance à étudier le passé comme c’est le cas à son époque avec les mythes utilisés, par exemple chez Hérodote. Aussi, La visée de son œuvre est de servir à appréhender l’avenir mais en se basant sur des faits les plus scientifiques et exactes possibles. Thucydide affirmera que l’Homme est guidé par des lois naturelles auxquelles il ne peut échapper, de ce fait il rejette l’idée de la suprématie divine et de l’impact de celle-ci sur les conflits terrestres. De plus, si l’histoire se répète assez souvent c’est parce qu’il y a une constance dans la nature humaine. Thucydide à une vision un peu pessimiste en ce qui concerne la nature humaine, celle-ci est voué à reproduire les même erreurs aussi disait t’il : « C'est une règle générale de la nature humaine : les gens méprisent ceux qui les traitent bien et regardent vers ceux qui ne leur font pas de concessions. » Si Thucydide est aussi pessimiste quant à la nature humaine c’est en partie parce qu’il a vécu la guerre et vu les maux qu’elle pouvait causer. Il est évident pour lui que tant que cette « nature humaine restera la même » ces maux existeront.
Il y a donc dans la pensée de Thucydide une forte présence des maux qui accablent l’Homme. Cette réflexion lui fut entièrement permise grâce au contexte historique de la seconde moitié du Vème siècle avant JC. En effet, la guerre du Péloponnèse, auquel il a participé fut l’un des plus grands conflits de la période antique. Athènes était alors une démocratie, cependant le droit du plus fort s’y appliquait. La force était la loi suprême dans les relations internationales ce qui conduisait bien souvent à des injustices. Ce fait est visible dans l’œuvre de l’historien par exemple lors du discours de Périclès où l’homme montre une arrogance certaine à être Athénien ainsi que démocrate, et utilise cet argument pour justifier les « crimes ». Thucydide ne paraît presque jamais dans son œuvre, il laisse parler les politiciens de son temps afin qu’ils démontrent leurs politiques. Vis-à-vis de la guerre, celle-ci semble être inévitable et l’Homme se prépare constamment à son arrivée, il n’est pas vraiment question de justice dans l’œuvre de Thucydide, mais plus d’utilité. Aussi il fait ressortir l’idée que quand la question de l’utilité de la guerre ressortira, les conflits se feront plus rares et arrivera un jour où les intérêts seront pour la paix. Dans le dialogue Mélien, Thucydide fait aussi une intéressante réflexion quant à la politique de guerre et de relation interétatique de son époque : « les forts exercent leur pouvoir et les faibles doivent leur céder». Ici, on voit bien le manque de justice et le caractère anarchique et immoral des relations internationales illustré dans
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