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Quel Est L'avenir Du Sahel

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Par   •  27 Novembre 2013  •  3 876 Mots (16 Pages)  •  777 Vues

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Le monde arabe connaît depuis plusieurs décennies des problèmes politiques, économiques et stratégiques d’une grande ampleur. Ces pays sont marqués par l’autoritarisme, la corruption, la répression, et c’est lors de l’apparition de nouveaux moyens d’information et de communication qu’on commencées à surgir les révoltes populaires qui secouent aujourd’hui la plupart des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord et ce sont ces mêmes révoltes arabes que l’on appelle « Printemps Arabe ».

A savoir que l’expression « Printemps Arabe » fait référence au « Printemps des Peuples » de 1848 auquel le Printemps Arabe a été comparé, et où il y eu des floraisons de révolutions qui ont surgit à travers toute l’Europe.

Afin de mieux comprendre le fait déclencheur de ces révoltes, voici une brève synthèse de ce dont à cause de quoi tout semble avoir commencé le 17 décembre 2010…

Un jeune tunisien de 26 ans, Mohamed Bouazizi, s’est donné la mort à Sidi Bouzid en s’immolant par le feu devant le siège du gouvernorat.

Il aura donc fallu, que ce soit cette étincelle précise qui permette à la région de s’enflammer puisque le geste de Bouazizi a été imité par des dizaines de jeunes en Algérie, Egypte, Syrie avant de provoquer une vague de contestations populaires dans le monde arabe.

Les revendications populaires portent principalement :

sur le rejet de la dictature : c’est-à-dire l’absence de renouvellement des élites politiques.

Pratiquement tous les pays arabes sont gouvernés par des dictatures alors que la majeur partie du globe terrestre a déjà ou presque accédé à la démocratie. Ainsi, pendant plus d’un demi siècle, les pays arabes sont globalement gouvernés par des dictateurs usant de tous les moyens coercitifs pour contrôler leurs populations et régner sans partage.

La propagande est omniprésente à travers les médias et les affiches représentant le portrait de chaque chef d’Etat dans son pays, alimentant ainsi le culte de la personnalité. La presse est censurée, tandis que la peur d’être arrêté et exécuté paralyse le peuple, puisque les agents des services de renseignements sont partout, et cela, sans compter la délation qui se pratique énormément.

Exemple de propagande des médias officiels arabes :

En Egypte : le 14 septembre, quelques heures avant la tenue du sommet de Charm el-Cheikh où les pourparlers concernant la relance du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens devaient être poursuivis, la première page d’Al-Ahram affichait une photo retouchée de la conférence de Washington qui avait eu lieu début septembre. Sur la version retouchée nous voyons bien Moubarak au 1er plan au centre de la photo, comme si c’était lui qui menait le groupe et derrière lui Barack Obama, Benyamin Netanyahou, Mahmoud Abbas et Abdallah II de Jordanie.

En Libye, la télévision d’Etat consacre la moitié de ses heures d’antenne à relater l’histoire de Kadhafi, sa sagesse infinie, ses idées révolutionnaires dont s’inspireraient les grands de ce monde.

Enfin, les dictateurs et leurs entourages pratiquent aussi beaucoup le népotisme pour asseoir leur pouvoir : ainsi, chaque dictateur place les siens à des postes de à responsabilité, notamment au sein de l’armée et des services secrets. En Tunisie, il s’agissait des dignitaires du clan Ben Ali – Trabelsi et en Lybie, ce sont les fils du leader.

sur la lutte contre la corruption et les inégalités :

La corruption, qui s’est généralisée et a atteint l’ensemble des institutions politiques et des administrations a créé un fossé du plus en plus profond entre d’un coté les pauvres qui n’arrivent même pas à subvenir à leurs besoins primaires et de l’autre, une minorité de riches qui contrôlent l’essentiel de l’économie. La moitié de ces pays ne manquent pas de revenus avec le pétrole, et les ressources naturelles mais à cause de mauvaise gestion sur fond d’enrichissement illicite des proches du pouvoir, passe-droits et malversations financières, le développement de ces pays est réellement compromis.

Les inégalités sociales et la pauvreté : en Egypte par exemple, il n’y a pas de ressources naturelles mais l’Egypte perçoit de gros revenus en provenance du tourisme du canal de Suez, des transferts financiers des émigrés ou encore de l’aide annuelle américaine. Pourtant les projets de développement financés par l’Etat concernent principalement des localités nouvelles destinées à la bourgeoisie nationale et aux étrangers. Alors que plus de 40% des égyptiens vivent sous le seuil de pauvreté, pauvreté accrue par la crise économique de 2008.

Pour la Tunisie, la situation n’était pas très différente, sauf qu’elle était encore plus atteinte par la corruption et les inégalités mais aussi par les disparités régionales contre lesquelles le régime n’a rien fait.

Les moyens ayant permis la propagation des révoltes sont les suivants :

L’apparition d’internet et des réseaux sociaux qui a été une réelle révolution sociale. Internet s’est rapidement substitué aux journaux locaux censurés et c’est ainsi que la parole populaire s’est affranchie.

En Tunisie, la génération Facebook a été à l’origine des toutes premières manifestations hostiles à la dictature avec plus de 1,8 millions de tunisiens possédant un compte Facebook alors que la population totale avoisine les 11 millions d’habitants soit 1/5ème de la population. C’est cette forte mobilisation à travers les réseaux sociaux, qui est venue défier la censure qu’imposait le régime de Ben Ali.

En Egypte, tout est parti du groupe « Nous sommes tous des Khaled Saïd », fondé par le cyber-activiste Wael Ghoneim, responsable marketing pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord chez Google. Il avait lancé l’un des premiers appels à manifester en janvier 2011. Des lettres ouvertes étaient envoyées à travers les réseaux sociaux par les révolutionnaires de Tunisie à la jeunesse égyptienne.

Et en Libye, c’est l‘arrestation début février de l’écrivain et opposant libyen Jamal al-Hajji qui a incité de nombreux jeunes à lancer un appel à manifester le 17 février 2011 sous le slogan « Journée de la colère ».

Suite à ces révoltes, certains des régimes mis en places ce sont effondrés après avoir épuisé tous les moyens de recours coercitifs dont ils disposaient.

II- L’Egypte, propagation de la vague révolutionnaire

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