Que nous enseigne la classification des régimes ?
Dissertation : Que nous enseigne la classification des régimes ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hassane Bou • 2 Décembre 2018 • Dissertation • 1 722 Mots (7 Pages) • 525 Vues
Que nous enseigne la classification des régimes ?
Introduction :
Aristote, dans La Politique, réalise déjà une distinction entre les différents régimes politiques par
leur organisation et leur mode dexercice du pouvoir. Pour entreprendre cela, il analyse les
régimes politiques des sociétés antiques en fonction du nombre de personnes possédant le pouvoir
et en fonction de la forme du pouvoir quils exercent. Ainsi, Aristote décrit la monarchie comme
juste et la tyrannie comme perverse. Nous pouvons définir la classification des régimes comme
désignant tout ce qui concerne lorganisation des régimes politiques et qui permet de les
différencier, en fonction de différents critères, comme le degrés de séparation des pouvoirs, le
moyen par lequel le chef de lEtat accède au pouvoir ou encore la responsabilité du gouvernement
devant le Parlement et parfois devant le chef de lEtat. Cette classification fut également théorisée
par dautres auteurs, reprenant les idées énoncée dans lAntiquité par Aristote. En effet, dans son
Contrat Social, Rousseau utilise le critère du nombre dans sa classification. Il distingue ainsi le
gouvernement mené par une seule personne, la monarchie, à celui du nombre, laristocratie et la
démocratie. Montesquieu reprend ce même critère auquel il rajoute un principe moral, ce qui
impose à la monarchie lhonneur et au despotisme, la crainte. Cependant, il sagira ici
détudier la classification des régimes dans les démocraties représentatives. Il faut également bien
faire la distinction entre régime politique et système politique. Si un régime politique désigne
lensemble des règles constitutionnelles prévues dans le texte, un système politique correspond à
la pratique, cest lapplication même de la Constitution, le fonctionnement concret des
institutions. La classification des régimes se concrétise donc en analysant les différents modèles de
gouvernement des sociétés dans le monde. Ce principe entraîne pourtant des divergences
dopinion. Certains auteurs la considèrent inutile tandis que dautres voient en elle une
explication quant au choix du régime. Ainsi, il convient de se questionner sur ce que la
classification des régimes enseigne. On peut alors se demander : En quoi la classification des
régimes est-elle une source denseignement contesté ? Les différents critères qui permettent cette
classification des régimes, que lon étudiera dans une première partie (I) entraînent des
contestations quant à son utilité (II), contestations qui feront lobjet dune deuxième partie
I/ Les critères de la classification des régimes
A) La séparation des pouvoirs, principal critère de la classification
Le premier principe qui permet de classer les régimes est le degré de séparation des
pouvoirs. En effet, on remarque que ce n'est pas le même dans les quatre formes de régimes qui
existent dans des démocraties représentatives : qui sont le régime présidentiel, parlementaire,
d'assemblée et mixte.
• Ainsi, le régime présidentiel est caractérisé par une stricte séparation des pouvoirs. En effet, le
pouvoir législatif détient le monopole de l'initiative et de la procédure législative tandis que
l'exécutif joui d'une légitimité importante grâce au suffrage universel tandis que le pouvoir
judiciaire dispose de larges prérogatives. Selon Michel TROPER, il y a plutôt une collaboration
étroite des pouvoirs et une intervention de chacun dans la mission de l'autre. Pour TOCQUEVILLE,
le président a peu de pouvoir en dehors de la diplomatie si la majorité parlementaire est contre lui.
• Le régime parlementaire, lui, se distingue par une plus grande séparation des pouvoirs mais qui
implique une étroite collaboration entre le gouvernement et les assemblées. En effet, la contrainte
pour le gouvernement est qu'il à besoin d'avoir la confiance de la majorité parlementaire et il est
donc responsable devant cette dernière. Pour Marie-Anne COHENDET, le gouvernement dirige
largement l'action du parlement. De même, pour elle, le chef de l'état n'a plus de pouvoir formel à
cause du contreseing.
• En revanche dans un régime d'assemblée, selon Michel TROPER, tout les pouvoirs découlent
d'une assemblée élue au suffrage universel direct qui fait élire des comités afin d'exercer les
fonctions exécutives et judiciaires. De même, on a une confusion des pouvoirs c'est-à-dire que la
séparation des pouvoirs est considéré comme non valable en tout lieu et en tout temps et on estime
que d'autres sujets sont plus importants, et une puissance absolue du législatif.
• Enfin, dans un régime mixte, ou semi-présidentiel pour Maurice DUVERGER, on retrouve à la
fois des caractéristiques du régime présidentiel comme l'élection du Président par le peuple et sa
faculté à pouvoir choisir et révoquer les membres du gouvernement,
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