PEPIN LE BREF

En 741 Pépin succède à son père à la tête du royaume franc. Mais ce n’est qu’en 747 lors de la retraite religieuse de son frère Carloman que Pépin dit le Bref parvient à unifier le regnum francorum. Il doit alors assoir son autorité et sa légitimité dans un royaume encore théoriquement placé sous la dynastie mérovingienne.

L’introduction du sacre par les Carolingiens est une source première datant d’environ 767 qui relate le sacrement royal de Pépin le bref en 751 par le pape Zacharie et le sacrement de sa famille en 754 par le pape Etienne instituant alors un changement de dynastie. Si le souverain se faire élire par les grands du royaume, la cérémonie est suivie d’un fait complétement nouveau : l’onction sainte. La nature du pouvoir politique prend alors une nouvelle dimension et se lie étroitement à l’Eglise de Rome.

Ce document est essentiel car il retrace les évènements qui ont conduit à la naissance de la monarchie de droit divin. Cependant, le caractère anonyme de ce document en fait une source à la fois partiale et partielle pour l’historien et le juriste s’intéressant à l’histoire du droit.

Si ces deux cérémonies conservent le caractère traditionnel du sacrement royal comme l’approbation des grands du royaume, il apparaît que la prééminence de la figure papale apporte une légitimité nouvel à Pépin le Bref. Le pouvoir ne découle plus seulement des autres puissants potentes du regnum francorum mais également d’un droit divin caractérisé par l’aval et l’approbation du pape.

Nous allons donc nous demander en quoi ces deux cérémonies de sacre constituent un évènement majeur dans la conception du pouvoir politique désormais caractérisé comme une monarchie de droit divin.

Pour ce faire nous analyserons dans un premier temps ce texte comme un changement dynastique.

Puis nous observerons l’importance de la dimension religieuse d’une cérémonie de sacrement.

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