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Mondialisation, la guerre des rapports internationaux

Cours : Mondialisation, la guerre des rapports internationaux. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Mai 2013  •  Cours  •  2 373 Mots (10 Pages)  •  1 476 Vues

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I. La guerre dans les rapports internationaux

A. Fondement de la théorie réaliste

Constat : les rapports internationaux sont des rapports anarchiques, dans lesquels aucune autorité n’a le pouvoir de contrôle, de commandement.

En politique interne, l’Etat monopolise la violence, d’où la légitimité de cette dernière. Dans les rapports internationaux, il n’existe aucune instance, donc aucune légitimité ; pas de monopole de la violence légitime. Dans ces rapports, n’importe quel acteur peut recourir à tout moment à la violence, à la guerre. C’est inévitable puisque dans un tel monde, où il n’y a ni barrière, ni autorité, les acteurs se donnent chacun un intérêt national qui n’est pas compatible avec celui du voisin.

→ Cf. Hobbes dans « l’état de nature » : c’est la loi du plus fort qui règne.

La guerre est l’un des principaux processus par lequel sont résolus les conflits. C’est un, moment décisoire, la continuation politique par le recours à d’autres moyens.

Ex. : Guerre israleo-libanaise de juillet 2006 : défense d’Israël face à la menace de ses intérêts au Nord. Le réalisme domine aujourd’hui la société israélienne car les citoyens se rassemblent autour de l’idée d’une défense à tout prix.).

B. Opposition réalisme / idéalisme

Pour les réalistes, les protagonistes des relations internationales sont des acteurs égoïstes. Ils ne font pas appel aux idéaux mais au réel, c'est-à-dire à la puissance. Cf. Edward Hallet Cal, 1939. WWII vient marquer l’échec d’un ordre pacifique international, de ceux qui se prononçaient pour une nouvelle diplomatie.

L’Homme n’est pas bon (≠ idéalistes qui pensent que c’est la société qui le pervertit).

L’idéalisme correspond à un optimisme sur l’Homme, pensant que celui-ci est capable de vivre dans un monde international.

C. Le réel des réalistes

= LA PUISSANCE : traditionnellement militaire, mais aussi économique et diplomatique. Les petits acteurs ne sont donc pas réalistes.

1. L’anarchie

a) Pas de commandement mais d’autres formes de régulation

- Soit on raisonne en termes de hiérarchie de puissances

Il revient aux plus puissants de maintenir l’ordre parmi les moins puissants. Les forts font la loi au bénéfice des plus faibles.

- Soit on raisonne en termes d’équilibre des puissances

Le monde international est un monde anarchique dans lequel on peut instaurer un équilibre. Cela prend parfois la forme d’un équilibre de la terreur (cf. guerre froide et course aux armements : 11000 têtes nucléaires pour les USA et 13000 pour l’URSS : cette accumulation délirante et pourtant raisonnée. L’accumulation équilibrée des armes est le prix à payer pour maintenir un certain ordre réaliste.)

→ Failles de la pensée réaliste :

- on peut être fort militairement et économiquement tout en étant isolé politiquement

- un Etat peut avoir une influence politique sans pour autant réunir les critères réalistes

2. Puissance, puissance militaire, puissance économique et influence diplomatique.

Les auteurs classiques définissent la puissance par sa substance, ce qui renvoie donc à certains critères (population, économie, armée…). Aron ajoute à ces critères celui de « moral national ». Il est très respectueux des idéologies car elles sont susceptibles de jouer un rôle important dans l’histoire des rapports internationaux. L’idéologie est une force en ce qu’elle peut galvaniser les Hommes.

3. L’égoïsme des intérêts nationaux

Dans le monde réel, il y a des interdépendances, les égoïstes sont parfois altruistes (cf. membres de l’UE entre eux). Il n’ya pas toujours d’antinomie entre les égoïsmes. Ils peuvent même s’allier jusqu’à s’effacer (cf. Europe des 27). Beaucoup d’Etats pris dans la logique régionale doivent prendre en compte les autres.

De plus, il existe quelques instances internationales influentes (ONU, G7-G8).

 Anarchie et égoïsme sont des notions problématiques. Il n’y a pas de commandement mais le monde se gouverne malgré tout.

→ Réalisme et Statocentrisme

Cette théorie n’est pas exclusive des réalistes et ne consiste d’ailleurs pas en leur seule théorie.

Le monde des rapports politiques a été inventé entre le 16ème et le 17ème S, on y trouve essentiellement des Etats, assimilés à des boules de billard qui s’entrechoquent.

En fait, la force du réalisme et d’être une théorie de la pratique.

4. La recherche de gains absolus ou relatifs par les acteurs

Cf. définition de l’intérêt : Pour Marx, « la bourgeoisie abandonne le pouvoir politique pour mieux conserver son pouvoir social ».

1970’s-80’s : développement d’une polémique autour de la manière de considérer cet intérêt :

- intérêt absolu : promouvoir l’intérêt national, c’est le garantir, voir l’étendre

- intérêt relatif : intérêt qui ne se juge que par rapport aux autres. On est lésé, même si on ne perd rien mais que l’autre gagne. Cf. Kissinger.

= réalisme jusqu’au boutiste, cf. course aux armements USA/URSS : la seule politique de précaution de la guerre froide était d’en faire beaucoup plus que l’autre de peur que ce soit l’inverse  équilibre de la terreur toujours à la hausse.

5. Le paradigme de l’acteur rationnel

→ Explique les agissements d’instances à partir de leur rationalité. On suppose des acteurs rationnels pour leur appliquer des principes rationnels, dont la « théorie des jeux », d’après lesquels on ses moyens au service d’une fin, pour l’optimisation des ressources. C’est l’économie libérale qui a le plus contribué à transformer cette théorie. L’action est menée par des acteurs qui calculent de manière

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