Le populisme
TD : Le populisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Antonio Rav • 5 Octobre 2019 • TD • 2 701 Mots (11 Pages) • 596 Vues
Dans la conquête comme dans l’exercice du pouvoir, la communication politique occupe aujourd’hui une place cruciale. Plusieurs aspects fondamentaux de l’organisation politique se nourrissent de la communication : le maintien de la cohésion sociale, l’organisation de lieux de débats citoyens, la recherche voire la fabrication du consentement et la lutte pour l’obtention et le maintien du pouvoir. Pour ce faire, chaque personnage politique essaye de se démarquer, non seulement dans ses discours mais dans son comportement politique, en général, en tant qu’élite politique.
Emmanuel Macron, l’actuel président de la République française est le plus jeune président de la cinquième république. Il est aussi le plus jeune chef d’État des démocraties occidentales. Emmanuel Macron jouit d’une empathie hors du commun. L’homme est extrêmement sympathique et il ne faut souvent guère plus qu’une poignée de main et une discussion pour se retrouver au rang de ses amis. Il en a beaucoup, partout, dans les cercles du pouvoir, la haute administration, la finance, les chefs d’entreprise. Emmanuel Macron a étudié la philosophie avant d’intégrer l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). Il a intégré l’Inspection Générale des Finances (IGF) où il a travaillé quatre ans avant de rejoindre le secteur bancaire dont il a été diplômé en 2004. Avant d’être élu président, il a déjà occupé plusieurs postes politiques. Il est devenu, en 2012, secrétaire général adjoint de la Présidence de la République. Il a quitté ses fonctions en juillet 2014 avant de devenir ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique d’Août 2014 à Août 2016.
Lors de son émergence sur la scène politique française, Emmanuel Macron est qualifié par certains observateurs de social-libéral ou de social-démocrate. Il est alors soutenu par l'aile droite du Parti socialiste et par une partie de la droite. Il est en faveur du rétablissement de l'équilibre des finances publiques et du libre jeu du marché. En 2014, il se présente comme socialiste et rejette l'étiquette de libéral « si l'idée, c'est de laisser fonctionner le marché comme étant la loi du plus fort ». Il se définit finalement comme tel à partir de l'automne 2015, à la fois sur les plans politique et économique, tout en précisant, selon les occasions, que le libéralisme est « une valeur de la gauche » ou n'est « ni de droite ni de gauche », et que lui-même n'est pas « ultra-libéral » préconisant « un socle de solidarité collective, de régulation ». Lors d'une visite en Vendée, en Août 2016, il déclare : « L'honnêteté m'oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste ». Il précise ensuite faire partie d'un « gouvernement de gauche » et voulant « servir l'intérêt général », comme tout « ministre de la République ». Dans son ouvrage Révolution publié en novembre 2016, il se présente à la fois comme un « homme de gauche » et un « libéral », « si par libéralisme on entend confiance en l'homme ». Selon certains analystes, Emmanuel Macron est un « libéral-libertaire » qui associe libéralisme économique et libéralisme socioculturel.
En avril 2016, lorsqu’il lance son mouvement En Marche !, Emmanuel Macron devient un grand acteur de la scène politique. Il entend dépasser le clivage existant entre la gauche et la droite estimant que « le vrai clivage du pays […] est entre progressistes et conservateurs ». Lors de la campagne présidentielle de 2017, ses propositions mêlent des mesures considérées comme étant « de gauche » et d'autres « de droite », lui valant d'être situé à l'« extrême centre ». Il rejette toutefois le qualificatif de centriste.
ANALYSE DU COMPORTEMENT ET STYLE VESTIMENTAIRE DU PRESIDENT FRANÇAIS
Il est important de se souvenir que le Président actuel de la France était tout d’abord inspecteur des Finances et ensuite banquier avant de se retrouver à la tête de l’Hexagone. Et parce que cette fonction l’oblige, Emmanuel Macron a du, en conséquence, changer son look.
Personnalité
Emmanuel Macron, un président qui cherche l’amour du peuple, l’ensemble de ses propos, de ses postures, de ses attitudes, de ses provocations et de ses actions montre du désir permanent d’être remarqué et de l’obsession d’être aimé à tout prix. Pourtant, il avait déclaré suite à son discours lors du début du mouvement des gilets jaunes « Je ne crois pas que les Français attendent que je les aime et je n'attends pas d'eux qu'ils m'aiment ». Quoi qu’il en soit, pendant son allocution à ce propos, on a pu déduire que sa gestuelle et ses réactions corporelles traduisaient son empathie face à l’évènement. Dans d’autres discours, notamment quand il apparait dans les médias traditionnels, on a pu relever le fait que ses avant-bras plaqués sur la table lui permettaient de garder une maîtrise de son corps et de ses mouvements. C’est la première fois dans la politique française qu’un président affiche le visage le plus neutre possible. Par ailleurs, on a aussi remarqué le fait qu’il utilise beaucoup la main gauche. Cela traduit sa compassion et sa sincérité. La main droite, par contre, représente une forme d’autorité et tend à convaincre.
Emmanuel Macron est un extrémiste. Le contraire d'un tiède. L'équilibre, chez lui, n'est qu'un masque qui dissimule mal l'exaltation. On peut d'ailleurs regretter, sur tel ou tel plan, qu'il ne reste pas assez dans une position qui est largement approuvée par l'opinion même si apparemment elle entraîne un déficit politique. Ce que le citoyen a perçu a été soudain, dans l’espace républicain, l'apparition d'une réserve, d'une majesté, d'un souci de ne plus se plier systématiquement aux vents de l'actualité et aux sollicitations médiatiques, l'émergence d'une économie pour que le verbe suprême ne soit pas discrédité à force d'être dilapidé. Cette embardée s'adaptant à un désir médiatique plus qu'à une exigence démocratique lui permettra de se livrer à un exercice d'explication, pour lequel il est très doué puisque, faute de pouvoir être un tribun, il adopte le repli brillant d'une pédagogie. Mais elle donnera l'impression qu'il regrette la séquence trop courte de la "parole rare", tellement appréciée par une majorité de Français.
Style vestimentaire
La stratégie stylistique d'Emmanuel Macron est simple : «Il
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