Le conseil en gestion de patrimoine
Compte Rendu : Le conseil en gestion de patrimoine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 7 Novembre 2013 • 2 367 Mots (10 Pages) • 1 076 Vues
en gestion
de patrimoine
Le conseil en gestion de patrimoine est une activité en plein essor. Afi n de protéger
les épargnants, la Loi de Sécurité Financière de 2003 a encadré l’activité
de conseil en investissements fi nanciers et des associations professionnelles ont fait
l’objet d’un agrément par l’Autorité des Marchés Financiers. Le chapitre 1, rédigé
par Renaud Salomon (Cour de Cassation et Université Paris 12) présente les cadres
juridiques associés à cette activité. Préalablement à tout conseil, il est impératif de
réaliser un diagnostic, par le biais d’un recensement patrimonial, avant de pouvoir
aboutir à une analyse puis à la défi nition d’une stratégie patrimoniale. Ce thème, très
opérationnel, fait l’objet du chapitre 2, coécrit par Bruno Dalmas (conseiller en
gestion de patrimoine indépendant), Pascal Pineau (Métisse Formation) et Vincent
Cornilleau (Natixis Private Banking Luxembourg). En matière de conseil en gestion
de patrimoine, chaque cas est un cas particulier. Il est donc primordial, pour le
conseiller en gestion de patrimoine, de tenir compte des spécifi cités de chaque client
dans ses recommandations afi n d’intégrer tout ce qui fait son patrimoine, y compris
ce qui relève de l’immatériel, qu’il s’agisse de son nom de famille ou de ses valeurs.
C’est ce thème qui est traité par Pascal Pineau au sein du chapitre 3.
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1
Chapitre Les professionnels
de la gestion
de patrimoine
Renaud Salomon
La France compte quelque 3 000 conseillers en gestion de patrimoine, regroupés
en près de 1 500 établissements, tenus aux trois quarts d’entre eux par des
professionnels indépendants.
Cette profession, longtemps dépourvue de statut, s’est structurée depuis la loi du
1er août 2003 de sécurité fi nancière. Ainsi, tout d’abord, cette dernière a défi ni la
profession de conseiller en investissement fi nancier (art. L. 541-1 du Code monétaire
et fi nancier), dont le périmètre d’activité, qui recoupe partiellement celui du
conseiller en gestion de patrimoine, est soumis à la tutelle de l’Autorité des marchés
fi nanciers (AMF) et qui s’est vu doter d’un encadrement juridique destiné à moraliser
la profession. Par ailleurs, la profession de conseiller en gestion de patrimoine
se structure autour d’organisations professionnelles qui offrent à leurs adhérents une
assurance de responsabilité civile professionnelle, leur propose des formations ainsi
que des guides de bonnes pratiques professionnelles uniformes.
Le conseil en gestion de patrimoine, dont l’activité consiste à orienter son client
dans des choix de placement ainsi qu’à l’informer des conséquences juridiques et
fi scales des orientations prises, reste cependant très hétéroclite. Révélateur à cet
égard sont les diverses professions qui participent à cette activité de gestion de patrimoine
: outre les conseillers indépendants, les banques, entreprises d’investissement,
assureurs, experts-comptables, gérants de portefeuilles, commissairespriseurs,
notaires…
LE CONSEIL EN GESTION DE PATRIMOINE
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À défaut de statut autonome du conseil en gestion de patrimoine, le droit fi nancier
renvoie indirectement aux règles concernant les prestataires de services d’investissement
ainsi que sont les conseillers en investissement fi nancier (CIF).
Section 1 ■ Les obligations des conseillers en gestion de patrimoine
Section 2 ■ La responsabilité des conseillers en gestion de patrimoine
LES OBLIGATIONS DES CONSEILLERS
EN GESTION DE PATRIMOINE
Il convient de distinguer les obligations propres au conseiller en investissement
fi nancier de celles propres au prestataire de services d’investissement.
1 Les obligations spécifi ques du conseil en investissement
fi nancier (CIF)
Le CIF est soumis à des obligations liées à son activité de conseil, mais également
à des obligations quant à son organisation.
1.1 Les obligations inhérentes à l’activité de conseil
■■ L’obligation d’information
Il s’agit de l’obligation minimale qui s’impose au professionnel. « Elle se caractérise
par sa neutralité, dans la mesure où elle n’implique aucune impulsion à agir
mais “porte sur des faits objectivement vérifi ables”1. »
Ainsi, tout d’abord, le CIF doit remettre à son client, dès son entrée en relation
avec celui-ci, un document comportant son statut de CIF et son numéro d’adhérent
à l’association dont il dépend,
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