Le « Honteux traité de Troyes » (Mai 1420) :

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L1 Droit.

Texte 3 : Le « Honteux traité de Troyes » (Mai 1420) :

        "Le roi n'est pas propriétaire de la couronne, alors il n'est pas propriétaire du domaine".  Le document soumis à notre étude est un extrait de document juridique tiré de l’ouvrage Honteux traité de Troyes, qui est l’œuvre du duc Philippe III de Bourgogne ainsi que de son chancelier Jean de Thoisy qui lui le conçoit et le négocie par la suite.  

Le traité de Troyes est un traité de paix de la guerre de Cent ans, cette guerre a commencé sous le règne du roi d’Angleterre Édouard III, car celui-ci revendiquait le trône de France. Édouard III réclame ses droits sur la couronne de France qu’il détient par sa mère. Ce traité est un tournant majeur de la guerre puisqu’il a réussi à accéder au trône royal de France.                Le traité de Troyes a été signer le 21 mai 1420 dans la cathédrale de Troyes, en présence du roi d’Angleterre Henri V, du roi de France Charles VI et du duc de Bourgogne Philippe le Bon, le traité élabore l’union des deux couronnes.                                                                              Henri V est né en 1386 et est mort en 1422. Duc de Cornouailles et de Lancastre et a aussi été roi d’Angleterre de 1413 à 1422 ainsi que roi de France car descend par sa mère du roi de France.                                                                                                                                            Charles VI lui, est né en 1368 et est mort en 1422. Il a été roi de France de 1380 à sa mort (1422). Et il a été le dernier descendant de la dynastie capétienne.                                                 Le traité de Troyes de 1420 a été qualifié par plusieurs historiens de « Honteux traité de Troyes » parce qu’il aurait « livré » la France à l’Angleterre.                                                               À la mort du duc en septembre 1419, par les défenseurs de Charles (futur Charles VII), envoie le nouveau duc de Bourgogne dans l’alliance avec l’Angleterre. Henri V impose avec la complicité de la reine de France Isabeau de Bavière, la signature du traité au roi Charles VI. Par la suite Henri V est proclamé héritier de la couronne de France, lui et ses héritiers, et se contente de la régence du royaume en attendant la mort du roi actuel. Pour renforcer ce pacte (traité de Troyes) Henri V épouse Catherine de France, la fille du roi de France Charles VI et d’Isabeau de Bavière.                                                                                                                     Dès lors, par quels moyens le traité de Troyes peut-il être « honteux » ?                                    Dans une première partie, nous observerons que le traité de Troyes a un enjeu visant la paix dans le Royaume de France ainsi que dans la Royaume d’Angleterre (I). Puis dans une seconde partie nous verrons que le traité de Troyes est en opposition avec les lois fondamentales de la couronne royale (II).

I/ Le Traité de Troyes visant à la paix des deux royaumes : Royaume d’Angleterre et Royaume de France

Dans une première sous-partie, nous verrons que l’obéissance est primordiale pour faire respecter l’ordre au sein du royaume (A). Ainsi, dans une seconde sous-partie, nous analyserons l’unification des deux royaumes par l’union du mariage ainsi que du patrimoine (B).  

1. Une obéissance primordiale au sein de royaume :

Ce traité vise à la paix et à l'unification de l’Angleterre et de la France mais également à instaurer une obéissance des membres du royaume, nous pouvons le voir aux lignes 13 à 15 : « à mettre en notre obéissance toutes et chacunes villes cités et châteaux, lieux, pays et personnes dedans notre royaume ». En instaurant une obéissance dans tout le royaume il y’a une volonté d’asseoir son pouvoir et de le légiférer comme à la ligne 12 : « que notre fils labourera de son pouvoir ».                  En plein cœur de la guerre de Cent Ans, une guerre civile oppose Les Armagnacs fidèles à la famille royale et les Bourguignons qui s’allient aux Anglais soutenus par Henry V. Depuis 1389 Charles VI est atteint de démence, Louis est le frère dont l’influence est la plus importante dans le conseil de régence. Mais cette rivalité va atteindre son sommet lors de l’assassinat de Louis, duc d'Orléans sur l’ordre de Jean sans peur Duc de Bourgogne en novembre 1407. Les deux camps se disputent le contrôle du pouvoir royal du fait de la folie du roi Charles VI. Les Armagnacs deviennent les soutiens principaux du Dauphin Charles après la désastreuse défaite française d'Azincourt de 1415 et le traité de Troyes de 1420 qui remet la France au roi d'Angleterre. Les Bourguignons s'appuient sur leurs alliés anglais. Dans cette phrase du traité aux lignes 15 et 16 : « désobéissants à nous et rebelles, tenant le parti ou étant du parti vulgairement appelé du Dauphin ou d’Armagnac », il est bien exposé dans cette citation qu’Henry V a pour but de défendre les membre de son royaume et d’asseoir son pouvoir en faisant  en sorte que le parti du Dauphin, parti rebelle et rivale se soumettre également à l'obéissance du royaume réunifier .L’obligation d’obéissance par les membres du royaume imposerait selon Henry V une paix et un royaume plus uni et plus fort.

1. L’unification des royaumes avec l’union par le mariage et le patrimoine :

Après 83 ans de guerre (Guerre de Cent ans) au moment du traité de Troyes, l’une des priorités du roi est d’unifier les deux royaumes c’est donc aussi pour cela qu’il décide d’avoir une obéissance totale partout dans le royaume et ainsi le fait qu’il unisse les deux royaumes contre les crimes perpétrées par le roi Charles VII. Tout d’abord, la France est divisée en deux parties : la zone Sud, contrôlée par Charles VII qui a été déshérité par son père Charles VI au profit de Henry V et la zone Nord qui elle est sous le contrôle des Bourguignons et des

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