La décadence de la démocratie représentative pousse à une forme participative de démocratie

Selon Abraham Lincoln, 16ème président des Etats-Unis de 1860 à 1865 « La démocratie c’est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » 

Cette définition est proche du sens étymologique du terme démocratie qui vient du grec « souveraineté du peuple », c’est le régime politique dans lequel le peuple est souverain.

Apparu à la fin des années 1960, le concept politique de démocratie participative s'est développé dans le contexte d'une interrogation croissante sur les limites de la démocratie représentative, du fait majoritaire, de la professionnalisation du politique et de l'« omniscience des experts ». Ainsi s'est affirmé l'impératif de mettre à la disposition des citoyens les moyens de débattre, d'exprimer leur avis et de peser dans les décisions qui les concernent.

La France possède un modèle hybride. D'un coté, elle est représentative avec la parlement et les députés et sénateurs qui représentent (sont censés) le peuple. De l'autre, elle est directe avec la possibilité de référendum (art 12 de la constitution)

La démocratie n’a pas de définition communément admise, selon Abraham Lincoln, « La démocratie c’est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple »  selon Winston Churchill, « La démocratie c’est le pire des régimes à l’exception des autres » enfin selon Nietzsche, « La démocratie est la revanche des esclaves »

Cependant Il faut simplement retenir que la démocratie est le type de régime dans lequel le peuple détint à titre initial la souveraineté. Ce qui n’implique pas nécessairement que c’est lui qui l’exerce. Dans la démocratie, aucun individu et aucun groupe de peut s’approprier le pouvoir. Le peuple choisit des représentants qui ont chargés d’exercer effectivement le pouvoir.

La démocratie représentative ou régime représentatif est un système politique dans lequel on reconnaît à une assemblée restreinte le droit de représenter un peuple, une nation ou une communauté. La volonté des citoyens est censée s’exprimer à travers des représentants qui incarnent la volonté générale, votent la loi et, dans un régime parlementaire, contrôlent le gouvernement.

La démocratie participative est une forme de partage et d'exercice du pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique.

En quoi la décadence de la démocratie représentative pousse à une forme participative de démocratie?

Il convient de voir que la démocratie participative trouve son fondement dans les lacunes de la démocratie représentative (I) et que les caractéristiques de la démocratie participative tendent a donner un nouveau souffle à la démocratie. (II)

I/ Une démocratie participative qui trouve son fondement dans les lacunes de la démocratie représentative

Il s’agit de voir qu’il a un désintérêt et une absence de vision d’avenir (A) ainsi qu’une non représentativité.

A/ Un désintérêt et une absence de vision d’avenir

Il convient donc de voir le désintérêt (1) puis l’absence d’une vision d’avenir (2)

1/ Le désintérêt:

La participation au premier tour des législatives, qui était de 80 % en 1958, est tombée à 60 % en 2007. Dit autrement 40 % des électeurs potentiels en 2007 (abstentionnistes + votes blancs) n’ont pas participé au premier tour. Ce désintérêt de la chose publique est, pour une part, dû aux dérives médiatiques de l’État spectacle. L’image personnelle des acteurs politiques, s’appuyant sur les techniques de communication, prend le pas sur le fond.

2/ L’absence d’une vision d’avenir:

Selon Pierre Rosanvallon « les régimes démocratiques ont du mal à intégrer le souci du long terme ». Sont en cause la professionnalisation des acteurs politiques, leur personnalisation et la proximité des échéances électorales. Or c’est le long terme qui est porteur de l’intérêt général.

Selon Dominique Bourg, l'avenir est un aspect négligé de la démocratie représentative moderne. Il requiert prédiction, précaution et innovation politique. Or le problème du changement climatique revêt un caractère intrinsèquement prospectif. En ce qui concerne les générations futures, la notion même de « représentation » est déroutante.

B/ Une non représentativité

La non-représentatitivité au sein du Parlement concerne, entre autres, les catégories socioprofessionnelles. Chacune de celles-ci a son habitus Michel Koebel souligne que nos visions sont profondément marquées et dépendantes de nos conditions d’existence. 
Les ouvriers ont disparu de l’Assemblée nationale. Ouvriers et employés, qui constituent la moitié des actifs en France, ne représentent que 5 % des députés. 
La non-représentativité affecte également les jeunes, les femmes, les minorités. Elle concerne l'ensemble des institutions politiques où ces catégories font rarement partie du personnel dirigeant, même dans les partis, ce qui les exclut des positions de pouvoir politique. 
Au plan local des compétences de plus en plus étendues sont nécessaires à l’exercice d’un mandat local à la suite de la décentralisation. Il en résulte une professionnalisation des élus locaux. L’ensemble de ces facteurs crée une coupure entre les professionnels de la politique et les profanes.

II/ Des caractéristiques de la démocratie participative qui tendent a donner un nouveau souffle a la démocratie.

Il convient de voir dans un premier temps la consultation et la concertation (A) puis dans un second temps la coélaboration et le référendum (B).

A/ Consultation et concertation.

Pour cela il s’agit de voir la consultation (1) puis la concertation (2).

1/ Consultation

La consultation n’implique pas la prise en compte des avis donnés. 
Dans le cas des enquêtes publiques le commissaire enquêteur émet un avis personnel qui n’est pas nécessairement celui de la majorité des déposants. 
L’autorité publique n’est pas non plus tenue de suivre l’avis du commissaire enquêteur. 
Le débat public est une consultation et non une confrontation.

2/ Concertation

La concertation publique est

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