La Bourse
Cours : La Bourse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Mars 2014 • Cours • 1 116 Mots (5 Pages) • 686 Vues
Pour certains ont été quatorze ans, et pour moi, ont été onze ans d’attente (puisque je suis entré au Franco en Grande Section), pour accomplir cet espéré voyage qui chaque année emportait les élèves de Seconde en France pour vivre une expérience unique et mémorable pour la vie de chaque élève qui passait son séjour pendant trois semaines dans un pays, inconnu pour la plupart, mais dont on connaissait l’histoire, la langue et un peu de sa culture. C’est donc l'aboutissement de ce processus d’apprentissage biculturel dans lequel nous avons été immergés depuis petits.
Je me rappelle quand j’étais en Sixième et je voyais l’échange scolaire comme un évènement extrêmement lointain. Et me voici, aujourd’hui en Première, il y a trois mois que j’ai mis mes pieds pour la première fois sur le continent européen. Ce n’était pas la première fois que je voyageais seul mais si la première fois que je voyageais avec mes copains et amis dans un avion vers un autre pays. Dès le début de l’année de Seconde (je crois même dès la fin de la Troisième) nous étions tous très heureux, surexcités puisqu’enfin c’était notre tour d’y partir.
J’ai toujours trouvé drôle que quand je racontais à quelqu’un que je suis dans un Lycée où, presque toutes les matières étaient en français et la plupart des enseignants venaient de France, celui-ci réagissait avec incrédulité et étonnement bien que pour nous c’est quelque chose de très normal. Et c’était plus drôle de voir comment presque toutes les personnes me demandaient, par exemple, si c’était vrai que les français ne prenaient jamais la douche et qu’ils sentaient mauvais. Evidement je refusais cela car je savais que ce sont seulement des stéréotypes, mais c’était intéressant de voir comment nous sommes tous plongés dans des stéréotypes et notre forme de réagir envers les personnes étrangères à nous. Il y a des stéréotypes qu’on sait qu’ils ne sont pas vrais mais il y a d’autres qu’on n’est pas sure s’ils sont vrais ou pas. C’est pour cette raison que j’avais peur de rester chez une famille française que je n’avais jamais vu, d’une part car c’est de la nature de l’homme avoir peur de l’inconnu et d’une autre, vu que la plupart des professeurs français, à différence des enseignants costariciens, sont sérieux et aiment travailler avec beaucoup d’ordre on a le stéréotype qui dit que les français sont méchants.
Au moment où nous sommes arrivés à Nantes j’étais très inquiet et je pensais à la famille où j’allais être pendant deux semaines. Tout ce que je voulais c’était d’avoir une « bonne » famille, sympathique et pas aussi stricte. Nous sommes montés sur l’autocar qui nous emmènerait jusqu’au Lycée Aristide Briand où toutes les familles correspondantes nous attendaient; mon anxiété augmentait de plus en plus et après un voyage de plus d’une heure, nous sommes enfin arrivés au Lycée. J’avais beaucoup de peur: Qu’arriverait-il si mon correspondant n’est pas sympa? Ou si je ne suis pas sympa pour lui? Ou que ferais-je si la famille n’aime pas? Evidemment, maintenant je me rends compte que ce sont des pensées stupides mais quand on est dans certaines situations on ne médite pas sur ce qu’on pense. Finalement, on est descendu de l’autocar, on a récupéré nos bagages puis on a commencé à chercher nos
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