LE CAS DE LEANDRO
Dissertation : LE CAS DE LEANDRO. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vanessa.robin2 • 19 Mars 2021 • Dissertation • 4 959 Mots (20 Pages) • 364 Vues
INSTITUT DE FORMATION HUREZ-ROBIN Vanessa
DES PROFESSIONS DE SANTE Promotion 2019-2022
CENTRE HOSPITALIER
SAINTE MARIE PRIVAS
« Léandro, face à l’inconnu »
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U.E 1.1 Psychologie, sociologie, anthropologie Mars 2020
Table des matières
1. INTRODUCTION : 2
2. FAMILLE : 2
3. MALADIE : 4
4. LES MECANISMES DE DEFENSE : 5
5. LES INTERACTIONS SOCIALES : 6
6. LES REPRESENTATIONS SOCIALES : 7
7. CONCLUSION : 9
8. BIBLIOGRAPHIE 10
INTRODUCTION :
Dans le cadre de l’unité d’enseignement 1.1, nous allons étudier un texte qui se nomme « accueillir la famille » extrait de la revue « santé mentale » paru en octobre 2002.
La situation décrit le diagnostic d’une maladie mentale chez un adolescent : la schizophrénie. Le parent narrateur, qui exprime ses ressentis sent que son enfant présente des symptômes jusque-là inconnus. Il ne reconnait plus cet enfant qu’il a aidé à grandir et à se construire. Le parent malgré ses doutes et ses craintes sur les décisions médicales à prendre, reste bienveillant et essaie de se rassurer sur l’état de santé de son fils. Mais malheureusement à un moment donné, il ne voit pas d’autres alternatives que l’hospitalisation, qu’il regrette presque immédiatement. Sentiment parental paradoxal entre l’envie de garder son enfant avec soi, et celui de le confier aux personnels soignants pour trouver une solution à sa pathologie naissante.
Pour étudier la situation de Léandro, nous allons analyser plusieurs concepts de psychologie, de sociologie et d’anthropologie.
Les concepts sont des idées abstraites que se fait l’être humain d’un objet ou d’une pensée, et qui lui permet de rattacher à cette idée les diverses perceptions qu’il en a, et de pouvoir les verbaliser.
La psychologie est définie comme l’étude des phénomènes de l’esprit. C’est une science qui étudie le fonctionnement et la nature du psychisme. La sociologie elle se caractérise comme l’étude des sociétés humaines et des faits sociaux, enfin l’anthropologie se définit comme l’étude de l’homme dans sa totalité, « dans toutes les sociétés et à toutes les époques. » d’après François Laplantine.[1]
Nous allons tout d’abord définir le concept de la famille, en y associant l’adolescence et la parentalité. Nous parlerons ensuite du concept de la maladie, associée à l’entrée dans celle-ci et l’annonce de la schizophrénie. Puis nous analyserons les mécanismes de défense et principalement la dénégation. Nous verrons ensuite les interactions sociales, avec la culpabilité et l’isolement social et pour finir nous parlerons des représentations sociales en s’appuyant sur les concepts de stéréotypes et de préjugés.
FAMILLE :
D’après le Larousse, la définition du terme famille est la suivante : « ensemble de personnes unies par un lien de parenté et d’alliance. »[2] Cela résume de façon concise ce que peut être une famille. Mais pour analyser ce concept nous allons devoir étoffer un peu plus les différentes notions que nous allons pouvoir retrouver autour de la famille. En effet «la famille est un lieu de reproduction sociale basée sur des liens de parenté mais aussi le premier lieu de sociabilisation de l’individu.»[3]
Dans notre société, la famille peut avoir plusieurs représentations : cela peut-être un ménage regroupant deux parents mariés ou non, de même sexe ou pas, avec leurs enfants, un couple sans enfants, ou une famille monoparentale (un seul parent avec un ou plusieurs enfants). La famille élargie peut rassembler plusieurs générations. On peut donc définir la notion de famille comme des personnes ayant des liens de parenté, de sang, d’alliance ou même de descendance.
La famille crée entre ses membres une obligation de solidarité morale et matérielle. Elle se doit de les protéger et favoriser leur développement social, physique et affectif.
D’un point de vue anthropologique et sociologique, la famille est considérée comme une institution, c’est donc un ensemble de normes et de règles qui définissent les relations entre les divers membres de la famille. D’après le cours de Mr Mbechezi, « les formes familiales sont en fonction des cultures : la famille n’est pas universelle. » Mais malgré les différences observées à travers les sociétés et les époques, la famille reste une valeur essentielle.
Pour les anthropologues, la famille peut se définir grâce au concept de parenté. En effet, nous pouvons en comprendre que plusieurs individus appartiennent à la même famille lorsqu’ il existe un lien de parenté. Celui-ci est expliqué par « l’ensemble des liens d’alliance et de filiations qui existent au sein d’une famille.» [4]
Nous pouvons dire que l’enfant reste l’élément central dans la construction de la famille, c’est même sa naissance qui fait passer le couple à famille. Pour le psychiatre Serge Lebovici « avoir un enfant ne signifie pas devenir parent. » En effet, nous pouvons en comprendre que seuls les liens parentaux érigés entre les parents et l’enfant construiront sa vie psychique.
Dans le texte, nous pouvons sentir que les liens entre le parent narrateur et l’adolescent sont forts et qu’ensemble ils traversent un passage de vie compliquée qui perturbe les liens de la famille. « On se dit que ça va passer », « on a peur », « tout sera comme avant ». Les parents de Léandro ont peur d’être de mauvais parents, nous sentons l’influence du regard des autres sur leur façon de penser sur eux même et sur leur fils. « On se cache, on ne sort plus ». Ils se sentent différends des autres familles et ont peur du jugement des autres sur leur façon d’avoir élevé leur enfant.
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