L'Etat-nation aujourd'hui

Introduction :

« si l’Etat et la nation sont deux personnes différentes, la souveraineté de l’une de ces personnes exclut la souveraineté de l’autre.. ». Raymond CARRE DE MALBERG, Contribution à la théorie générale de l’Etat.

L’Etat est un fait, une réalité sociologique mais aussi une abstraction, une construction de l’esprit qui a des consquences juridiques. Dans un sens plus concret l’Etat désigne l’ensemble des pouvoirs publics qui définissent les règles de l’organisation d’une société. Celui-ci dispose de la souveraineté, c’est-à-dire le monopole d’édiction du droit ainsi que le monopole de la contrainte organisée. Mais l’Etat au sens imagé est aussi une construction de l’esprit qui a des conséquences juridiques. Ces deux approches reposent sur une cohésion sociale entre les Hommes. Cependant toutes les collectivités humaines ne forment pas un Etat. On considère généralement trois éléments constitutifs   de celui-ci. Un territoire qui est l’espace qui délimite la sphère de l’étendue étatique. Un gouvernement, organisation politique qui englobe l’ensemble des pouvoir publics. Mais aussi et c’est le critère fondamental, une population, car comme cela est dit plus haut l’Etat ne peut exister sans une collectivité humaine à sa base. C’est de là que naît l’idée de l’Etat-Nation.  

Il n’existe pas actuellement de définition officielle de la notion de nation mais on observe plusieurs doctrines à son égard au XIXe siècle. La doctrine allemande développée par un certain nombre de philosophe dont Georg Wilhelm Friedrich Hegel. Cette doctrine insiste sur le fait qu’une nation, repose sur un groupe d’individu partageant ces différents critères que sont : la race, la religion, la langue, la culture.  Mais vite, l’idée de race et ce qui en découle a été fortement critiqué. On parle ici de théorie objective, matérialiste. La doctrine française adopte au contraire une vision subjective qui est basé sur la volonté de vivre ensemble et non sur une fatalité de la nature. Cette doctrine est marquée par Ernest Ronan avec la conférence faite à la Sorbonne le 11 mars 1882.

Aujourd’hui on se réfère à la définition de Mancini, un italien qui dit : « la nation est une société naturelle d’hommes que l’unité de territoire, de mœurs et de langue mène à la communauté de vie et de conscience sociale. » 

L’Etat-Nation est donc un concept qui juxtapose l’organisation politique et des individus qui se sentent liés entre eux par un sentiment d’unité. On observe aujourd’hui un essor des revendications indépendantistes des minorités au sein des Etats. De plus la mondialisation tend à faire disparaitre les frontières dans un but de libre-échange. Dans ce contexte, n sociologue du nom d’Albert Ogien dans un entretien à Télérama « l’Etat Nation est devenu un cadre obsolète » On se demande donc si cette notion d’Etat nation est toujours d’actualité ? Dans un premier temps nous allons analyser les fondements de cette notion et dans un second temps exposer les complications auxquelles celle-ci se heurte.

I – Les fondements de L’Etat-Nation

L’Etat-nation naît d’un lien national ressenti par un peuple qui à therme ressent le besoin d’une organisation. Celle-ci doit être structurée et permanente avec un pouvoir de contrainte souverain afin de pouvoir accéder à la représentation de son unité sur le long therme. Cette organisation est L’Etat qui ici représente l’ordre, le droit. Pensé par la nation et pour la nation.

1. La structure étatique

-souveraineté

-principe d’indivisibilité

-territoire

-gouvernemant

1. La nation

-expression de la volonté générale

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