Introduction extraits babeuf lettre aux patriotes d'Arras

Deux ans après la Constitution de l’an I, proclamant la première république, , la convention thermidorienne (anciennement nationale) qui est au pouvoir veut, après l’épisode de la Terreur, concilier République, principes de 1789 et stabilité. Elle forme alors un comité dans le but de « confectionner des lois organiques qui doivent mettre en activité la constitution démocratique de 1793 » qui n’a jamais été appliquée. Finalement la convention change d’avis et révoque son comité pour former une commission, la commission des onzes, chargée de créer une nouvelle Constitution à cause des journées insurrectionnelles qu’il y a pu avoir pour garder et appliquer la Constitution de 1793. Cependant, les principes qui devaient être concilier entre eux sont amoindris voire inexistants. La lettre qu’écrit Babeuf à ses anciens co-détenus un mois avant l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution, celle de l’an III dite du directoire reflète ce manquement aux intentions premières de la convention thermidorienne.

Même si Babeuf est un républicain, il est avant tout un révolutionnaire pour l’égalité, ce qui lui aura valu son surnom “Gracchus” inspiré de la Rome antique en particulier de deux frères qui remettaient en cause le droit de propriété des grandes familles romaines. Ces frères sont de véritables modèles pour les révolutionnaires surtout pour Babeuf qui lui , place l'Égalité avant la Liberté ce qui explique son rattachement aux Montagnards, dont il finira par s’en éloigner, réprouvant leurs actions, notamment la Terreur.

Dans sa lettre, François Noël Babeuf dénonce la Constitution de l’an III comme une république conservatrice similaire à une sorte de monarchie et dénonce le contenu de cette Constitution et son rapport aux droits fondamentaux en se projetant , en parlant de ce que sera la vie de leurs enfants.

Afin d’illustrer cela, la première partie du commentaire sera donc consacrée à la réhabilitation d’une certaine monarchie (I) et la seconde partie portera sur la fin des droits fondamentaux prévue pour la génération future (II).

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