Histoire des idées politiques
Cours : Histoire des idées politiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nintnerolf • 10 Janvier 2018 • Cours • 19 138 Mots (77 Pages) • 718 Vues
Histoire des idées politiques
Introduction générale :
Machiavel va soustraire le pol à la théologie (début 16ème s)
a) La distinction entre la démocratie antique et la démocratie moderne :
Aristote a tjs estimé que le critère permettant de distinguer les rég vertueux de ce qu’ils ne sont pas (pervertis, corrompus) n’est pas le nb de détenteurs du pv, mais l’attitude morale de ses dirigeants. L’idée : les gvmts sont nécessairement verueux, justes, bons, qd ils visent l’intérêt commun. Ils sont corrompus lsque prévaut l’intérêt de ceux qui commandent. Ds l’Antiquité, la quest du meilleur rég est décisive, en raison de la priorité absolue qui est reconnue à la communauté pol entendue comme une réal naturelle. La vertue (excellence individuelle) dépend de l’organisation de la cité. Les modernes vt avoir une appréhension à rebours de celle qu’on vient d’écrire. Pr la pensée moderne, l’I est une prémisse, son épanouissement constitue la fin de l’ordre pol. Cet ordre pol doit ê conçut, non pas comme une chose naturelle, mais comme un artifice, un moyen, au sce de certaines finalités que leur nature prescrit aux I. Le fondement de la scété pol est contractuel. Pr les anciens, l’h, qui est défini comme un animal pol, ne réalise sa véritable nature et n’atteint sa finalité que ds la cité, par la cité. Le pol, concut, entendu, comme un lien indéfectible de la scété, doit poursuivre une finalité morale, à savoir le souverain B. a contrario, pour l’individualisme libéral du 17ème s, qui va réussir à penser la forme moderne de la démocr le pol n’est pas premier, il est imposé par la sortie nécessaire de l’é de nature.
Pour les modernes, il s’agit de se soustraire à l’é de nature : distinction entre é de nature et é civil. L’é de nature est une fiction rétrospective, on va envisager les I tels qu’ils seraient en l’absence de tte autorité, ou avant l’existence de tte autorité pol. Cette hypothèse sert à expliquer les fondements de la philo individualiste. L’idée est : naturellement les h sont supposés libres et égaux. Ils st libres car nul n’exerce d’autorité nat sur autrui, chacun est, ds l’é de nature, son propre maitre. Egaux : parce qu’il s’agit d’une lib accordée à tous.
Chez Rousseau, le passage à l’é civil est formalisé par un pacte social par lequel chaque I renonce à sa volonté individuelle au profit d’une nvelle volonté : la volonté gé ds laquelle il a sa place. Ce que l’I perd en autonomie, il va le regagner en puissance publique. Par le biais de cette vol gé, il va pouvoir apporter son tribut à l’org pol. Cette thèse sera au fondement du culte fr de la loi. Le ppe d’un contrôle de la loi, est admis par les américains dès le début du 19ème s, alors qu’il faudra attendre en fr un siècle et demi plus tard.
Le courant contractualiste ne date pas de Rousseau, mais apparaît dès le 18ème s en Angleterre. Le contractualisme de Hobbes ou de Locke soutient que la constitution de la scété civile dépend de la libre volonté des I et de l’accord que ces derniers vont passer entre eux. Ce contractualisme précise que les I ont constitué une scété civile et ont délégué par contrat, aux dirigeants de l’E, une partie de leurs lib initiales.
La compréhension de l’autorité est distincte chez les Anciens et les Modernes. Ce sont les romains qui ont formulé les 1ers cette notion d’autorité en faisant l’usage du terme auctoritas. Ce mot désigne la capacité d’obtenir l’accord d’autrui du fait d’un pv moral. A Rome, au Sénat (composé de représentants des vieilles familles de l’aristocratie), revenait l’autorité et la charge d’exercer le rôle du conseil tendis que les magistrats ou les consuls se faisaient obéir par la force. L’autorité désigne le pv d’amplifier une décision particulière au pt de la rendre moralement indiscutable, propre à ê admise sans contestation par autrui. Auctoritas vient du verbe augere qui veut dire augmenter. Cette conception de l’autorité repose sur le fait que chacun occupe une place particulière ds l’ordre soc en vertue de sa nature spécifique et donc, à partir de là, certains doivent obéissance à d’autres. La modernité va abandonner cette signification de l’autorité. Au sens moderne elle est renvoie moins à une influence qui augmente le pv de l’action coll qu’à la reconnaissance obtenue par ceux qui commandent auprès de ceux qui sont commandés. Cette reconnaissance est dû à la soumission à la loi. La personne d’autorité est un délégué ou un représentant ponctuel de la cause commune en vertûe de l’autorisation des destinataires des règles.
Hannah Arendt a bcp travaillé sur cette notion qui a disparue. Selon elle, celui qui a de l’autorité est celui qui est moralement supérieur. Elle montre que la modernité s’est accompagnée d’un processus de rationalisation de cette autorité. L’autorité est auj un objet désenchanté. Elle insiste sur le fait que la perte de ce sens premier a été un appauvrissement pour la pensée pol et pour la condition humaine. Le totalitarisme s’installe dans des scétés désolées, ds lesquelles l’I est isolé des autres et coupé de tte relation d’estime qu’engendrait le lien d’autorité.
Chez les modernes, l’autorité est qq chose de désincarné. Ds la mesure où elle est désincarnée, elle indiffère les citoyens qui tendent à se détourner de la pol. Claude Lefort parle de désincorporation pr la naissance de la scété moderne. Il n’y a plus de pv pol lié à un corps, incarné par un corps. La démocr moderne est née du rejet de la domination monarchique et de la découverte que le pv n’appartient à personne, ceux qui l’exercent ne l’incarnent pas, ils ne sont que les dépositaires de l’autorité pol. Au contraire, ds l’A.R prévalait la représentation d’un corps incarnateur.
b) La quest du titulaire de la souveraineté :
Auj la réponse vient facilement à l’esprit. C’est ce qui résulte du préambule de la Constit de 58 ou de l’art 2 qui reproduit une célèbre formule de Lincoln « gvmt du peuple, par le peuple, pr le peuple ». On ne saurait se satisfaire de ce seul ppe, la quest est de savoir comment ce peuple va pv exercer cette puissance souveraine. C’est ce que dit en 1958 Paul Reynaud « il n’est pas vrai que le peuple gère lui-même ses affaires, c’est une impossibilité si visible que la preuve se trouve à l’art 3 de la Constit qui pose que le peuple exerce la souv nationale par ses représentants et par la voie du référendum », la souv de peuple peut s’exercer au moyen du suffr selon deux directions en les inscrivant dans la Constit : une voie indirecte et une voie directe. Pdt lgtmps, les effets conjugués de la tradi pol libérale et du ppe représentatif ont exclut tte participation directe du peuple à la vie pub. Ce chemin a été semé d’embuches, l’obstacle ppal a été lgtmps la restriction du dt de vote (suffr censitaire). Une des gde quest qui se pose à la pensée pol fr (an 1830) est celle du suffr universel. La situation d’exclusion et la sortie d’une démocr représentative a lieu avec la Constit de 58 qui prévoit un référendum législatif pr permettre un contact permanent entre la nation et le pv constitué.
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