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Formule Marculf

Commentaire de texte : Formule Marculf. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  5 019 Mots (21 Pages)  •  6 364 Vues

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« Le sujet disparaît et fait place à ce nouveau personnage qui va jouer un si grand rôle et qu'on appelle l'homme du Roi le fidèle le leude.» Avec cette phrase, Lavisse démontre que la fidélité du sujet vouez au roi joue un grand rôle dans la société de l'époque. Le fait pour le sujet de préter serment, lui permet déjà d'obtenir la nomination de "leude". C'est le serment de fidélité qui sera au centre du texte étudié de Marculf.

Marculf est un moine franc de Saint Dennis du milieu du VIIème siècle, pour lequel les historiens n'ont que très peu d'information. Il a réuni dans un recueil les formules des contrats et des actes publics les plus récurent de l'époque. Son travail met en évidence une bonne connaissance du droit de l'époque et certainement une pratique de ce droit.

Le texte étudié est de nature juridique, c'est une formule tirée d'un recueil Mérovingien qui est constituté d'acte juridique composé entre le 7eme et le 8eme siècle. Ce recueil sert notamment de manuel pour les rédacteurs de chartes, diplômes ou autres actes administratifs et l'on suppose qu'il servait aussi à l'enseignement du droit, tout comme au chancellier des rois Mérovingiens et plus tard aux maires du palais. Ce recueil est créé par Marcellin, ou dans le contexte Marculf, il est destiné à Laudry, évêque de Paris dans les années 650 à 656. De plus, ce formulaire est défini comme "le formulaire le plus important de l'époque Mérovingienne et le plus interessant du point de vue diplomatique". C'est grâce à ce formulaire que des informations importantes sur le droit Mérovingien ont perduré, par exemple, ce formulaire contient notamment le modèle d'acte de nomination de comte, ce qui constitue une preuve qu'une partie des fonctions du roi étaient assumées localement par le comte. La première édition de ce recueil a été donnée par Bignon en 1613; elles ont eté reimprimées depuis un très grand nombre de fois. Bien que le recueils de formules de Marculf ne tarisse pas de sujet, c'est vers le serment de fidélité que les formules I , 40 et I , 24 se tournent.

Ce recueil apparait sous la dynastie Mérovingienne. Lors des invasions barbares (entre 100 et 500 ap. JC), les Francs saliens viennent s'installés au nord de la France. Ce sont ces rois franc de la tribut des Saliens qui règne en Gaule depuis la fin de Veme siècle jusqu'au milieu du VIIeme et qui forme la dynastie Mérovingienne. Le nom Mérovingien provient du roi Mérové, ancètre de Clovis. Clovis est le premier roi des Francs, il élargie son royaume à l'Est en Alemanie et Sud-ouest en Aquitaine, alors occupé par les Wisigoths, et installe sa capitale à Paris vers 507. Après sa mort, débute les luttes successorales qui dureront 250ans, c'est Clotaire II qui réussira à mettre fin à ces luttes et à réunifier le royaume. Cependant, après Dagorbert Ier, la Dynastie Mérovingienne s'essouffle, les fils de Dagobert Ier sont les derniers à encore exercer un peu le pouvoir sous le nom de "roi fainéants", durant ce dernier siècle de la dynastie mérovingienne de 639 à 751, le pouvoir va être exercé par les Maires du Palais qui ne laissent aux rois que l'apparence du pouvoir. Si le nom de ces rois n'apparaissaient pas au bas de certains documents officiels, rien ne permettrai d'avoir des renseignements sur eux. La dynastie prend fin en 751 , alors que la dynastie Mérovingienne laisse place à la dynastie Carolingienne dirigé pendant un siècle par la famille des Pippinides. La prise de pouvoir se fera d'ailleurs par Pépin le Bref ou Pépin III membre de la famille Pippinides. C'est avec l'aval du Pape qu'il détrône le dernier roi Mérovingien; Childéric III, il lui fait couper ses cheveux en 751, la longue chevelure étant alors un signe de royauté, avant de le faire enfermer dans un monastère. Durant la dynastie Mérovingienne, la Res Publica, n’existe plus car le pouvoir c’est le roi lui-même, il n’y a pas de notion d’intérêt et de pouvoir publique chez les premiers rois francs. Le roi n’exerce son pouvoir que parce qu’il est le plus puissance, il est Dominus, propriétaire des biens de la conquête, des personnes…Il a un caractère patronal de la monarchie, tel un maître Dominus qui exige l’obéissance et assure la protection de ceux qui vont lui obéir. Ce besoin d'obéïssance se traduit par un serment; le serment de fidélité. Le Serment de fidélité, est un serment solennel que le sujet fait à son prince ou le vassal à son seigneur, par lequel il s'oblige de lui être toujours fidele.

De ce fait, en quoi le serment de fidélité présent sous les Mérovingiens, et perdurant sous les Carolingiens, est un acte fondammentale (essentielle) ?

Pour apporter des éléments de réponse, il faut remonter aux origines en démontrant que le serment de fidélité est la base de toute puissance roayle Mérovingienne (I), puis il faut voir le serment de fidélité au delà d'un simple serment. (II).

I. Le serment de fidélité base de la puissance royale

Du latin "potestas" qui signifie, puissance, pouvoir, domination ou souveraineté, la puissance est le pouvoir de faire quelque chose, d'imposer son autorité, de dominer, d'avoir une grande influence. La puissance d'un royal se définit alors par la capacité qu'à un roi à imposer son autorité. C'est là qu'intervient le serment de fidélité qui est un outils de politique et de justice (A), à la dimension sacré (B) .

A. Le serment de fidélité un outils de politique et de justice.

1. Le serment et la justice

Tout comme le serment purgatoire qui doit puger l'accusé de l'accusation, le serment de fidélité à un lien fort avec la justice. Dans la formule de Marculf, il est question de "charte de mainbourg ". Qu'est ce qu'une "charte" ? Au Moyen Age, une charte est un texte juridique qu'il soit public ou privé. C'est un acte grâce auquel un suzerain peut conférer certains droits, privilèges ou grâce auquel il pouvait régler des interets. Ensuite, comment définir le "mainbourg" ? Ici, ce mot renvoie à une protection spécial accordé par un roi à n'importe quel homme libre. En définitif, à travers cette formules de Marculf se démarque l'aspect juridique du serment de fidélité qui engendre des droits et des devoirs. Ainsi le roi à un devoir de

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