Fiches de lecture John Locke

Matthieu

Salomé

Fiche de lecture:

Traité du gouvernement civil, John LOCKE.

I/Introduction

        John LOCKE, né en 1632 à Wrington en Angleterre voit le jour dans une période particulière de l’histoire où les façons de penser la politique et la philosophie sont de plus en plus nombreuses. Il étudie la philosophie et la médecine dans sa jeunesse. Très influencé par la religion chrétienne en générale et plus particulièrement par la branche protestante on retrouve cette influence dans ses textes. En 1666 il fait la rencontre du compte de Shaftesbury ce qui lui permettra de se voir confier différentes fonctions telles que celle de rédiger la constitution de Caroline du Nord en 1969. Il officie par la suite au sein de l’État anglais de Guillaume II d’Orange. C’est en 1690 qu’il publie le Traité du gouvernement civil après avoir fui l’Angleterre pour la Hollande. Il est perçu comme l’un des pères de l’empirisme anglais c’est à dire la façon de faire des théories philosophiques en se basant sur des expériences. On retrouve cela dans cet ouvrage lorsqu’il prend régulièrement pour exemple des faits historiques pour appuyer ses argumentations. Sa pensée va également influencer les Lumières et les Encyclopédistes au point que certains diront que sa pensée est responsable de la Révolution française. Par ailleurs malgré le fait qu’il soit influencé par la religion il produira de nombreux textes sur la tolérance.

La pensée politique de Locke est opposée à celle de Hobbes car elle se base sur la religion. Leur définition de l’État est donc différente. Ce Traité va au fil des chapitres répondre à Hobbes de façon implicite en exposant sa propre vision de l’État.

II/Un Résumé de l’ouvrage

        Cet ouvrage de 19 chapitres est articulé autour de deux éléments majeurs qui sont :

-Les hommes : °Ils sont tous égaux par nature, aucun ne peut donc dominer les autres et les contraindre à lui obéir.

                          °Il est de nature libre, il peut faire ce qu’il veut car il est maître de ses actes et de ses pensées.

                            °Il possède la raison qui lui permet de juger des situations et qui lui permet surtout de comprendre et respecter les lois naturelles.

                             °Il est social par nature, il cherche à se rassembler et à échanger.

-La société : °Elle doit être constituée par un consentement mutuelle de ses individus. Ses membres doivent accepter de vivre ensemble

                      °Le gouvernement doit être légitime. Légitimé par un pouvoir ascendant de ses membres et qui assure la séparation des pouvoirs.

                       °Le pouvoir articulé autour du législatif. Le pouvoir de légiférer de façon légitime.

                       °Le peuple donne sa confiance au pouvoir politique et au parlement qui en incarne la légitimité car c’est à lui que le peuple donne sa confiance.

L’articulation entre ces deux éléments est le fondement de cet ouvrage.Comprendre pourquoi l’homme va passer de l’État de nature à l’État de société pour garantir l’harmonie et la stabilité. Une articulation et des fondements complètements opposés à ceux de Hobbes et du Léviathan.

III/Une approche critique de l’ouvrage 

        Premièrement nous allons critiquer la façon de Locke d’aborder l’homme. En effet selon les principes qu’il pose les hommes sont tous égaux. Il semble que  cette vision soit vraie « en principe » ou plus familièrement « sur le papier ». Mais il est étonnant qu’il ne tienne pas compte de la réalité des faits d’autant plus que Locke est considéré comme l’un des pères de l’empirisme. En effet depuis toujours les hommes ne sont pas égaux entre eux à commencer par le physique. Historiquement il s’est avéré à plusieurs reprises que ceux qui possédaient le pouvoir politique possédaient d’abord le pouvoir physique. Bien que cette vision semble un peu archaïque et pourrait décrire le fonctionnement primitif des animaux  elle peut tout de même s’appliquer aux sociétés humaines. Cela s’applique d’autant plus lorsque l’auteur évoque le fait de punir sois-même celui qui nous a causé du tort dans l’État de nature. En principe l’individu peut se faire justice mais encore faut-il qu’il en ai la capacité car s’il est certains de ne pas pouvoir le faire ou de s’exposer à de trop grands dangers celui ci de s’y risquera pas et dès lors se créé une hiérarchie entre les homme basée sur les moyens d’actions et de pressions qu’ils possèdent ou non.

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