Différences Entre Système Et Environnement
Étude de cas : Différences Entre Système Et Environnement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lolita0987 • 11 Février 2015 • Étude de cas • 559 Mots (3 Pages) • 614 Vues
Le premier de ces changements est tout à fait radical. D'après Luhmann, on le doit principalement au scientifique allemand Ludwig von Bertalanffy. Puisque suivant Luhmann, l'identité d'un système ne peut être définie que par une différence, celui-ci voit dans la théorie de Bertalanffy un effort de redéfinition où une différence d'ordre supérieur remplace l'ancienne. Traditionnellement, le système était défini par la différence entre le tout et la partie. Malheureusement, cette définition introduisait une contradiction insurmontable pour l'ancien paradigme : le système devenait à la fois la totalité et l'unité des éléments – nécessairement homogènes – le composant ; il était condamné à osciller inlassablement entre l'un et le pluriel. Il fallait repenser la différence constitutive du système. Pour Bertalanffy, la seule différence candidate au titre de différence constitutive du système est celle qui à la fois le rattache et le démarque de son environnement. En somme, le système n'est et ne reste système, il ne se structure et ne se re-construit sans cesse que parce qu'il a su se différencier d’un environnement qui lui est propre. C'est donc « la relation à l'environnement [qui] est constitutive de la formation du système ».
Ce que l'on avait traditionnellement pris pour la différence à l'origine du système peut alors être relu à la lumière de la nouvelle comme n'étant qu'une différenciation interne du système et l'on peut affirmer avec Luhmann que « la différenciation du système en sous-systèmes fonctionnels, par exemple, [n'est rien d’autre] que l'établissement de nouvelles différences système / environnement à l'intérieur du système d’origine. » Dans ce nouveau paradigme, il reste ainsi possible d'affirmer, comme ont pu le faire les tenants de la théorie de la Gestalt, que le système est, à l’image des compositions végétales de Giuseppe Arcimboldo, « plus que la simple somme de ses parties » – c'est-à-dire, de façon tout à fait arithmétique, un tout constitué de l'ensemble de ses éléments plus l'ensemble des relations qui relient ces éléments entre eux. Toutefois, il faudra désormais ne pas perdre de vue que la cohérence interne du système n'est que le reflet, la répétition de ce qui différencie l'ensemble de son environnement externe.
Puisque l'environnement est particulier à un système donné, cela implique qu'il existe, non pas un, mais autant d'environnements que de systèmes. Chaque système, en définissant ce qu'il n'est pas, définit ce qu'il est de telle sorte que le monde (Welt), c'est-à-dire tout ce qui existe, est la somme du système (System) et de son environnement (Umwelt). Autrement dit, l'environnement du système est ce qui reste du monde après que le système s'est lui-même extrait ou isolé de ce dernier. L'environnement d'un système recèle logiquement tous les autres systèmes existants et donc chaque changement d'un système implique un changement de l'environnement d'autres systèmes forçant par là-même le système à s'adapter sans cesse à un environnement en perpétuel changement. Cette capacité de l'environnement de provoquer une réaction du système est indépendante
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