Condamnation de la vénalité des offices

« Il ne faut plus rétablir la paulette, il faut abaisser les compagnies, qui, par une prétendue souveraineté, s'opposent tous les jours au bien du royaume. »

Cette citation de Richelieu entre dans la dynamique du texte que nous allons étudier, on comprend le mécontentement d’une grande partie du royaume aux maux engendrés par la vénalité des offices.

Le texte que nous allons commenter s’appelle « Condamnation de la vénalité des offices » rédigé par Cardin le Bret, homme politique et juriste du 17ème siècle.

Il rédige ce traité « De la souveraineté du roi » en 1632 ou il donne son avis sur les effets de la vénalité des offices au sein de la société.

Le contexte qui entour l’écriture de ce texte est une période de mécontentement général qui précède la Fronde, notamment due à l’augmentation des impôts et la multiplication des offices vendues par le roi dévaluant les offices des juristes.

L’intérêt de ce commentaire sera d’étudier les conséquences de la vénalité des offices sur le royaume.

On se demandera donc si la vénalité des offices est contraire au bon fonctionnement du royaume ?

Pour répondre à cela en premier temps nous allons étudier les effets de la vénalité pour le roi(I). Puis par la suite les conséquences de la vénalité des offices au sein de la justice (II).

1. La vénalité des offices au sein du royaume

Le frein à la souveraineté du roi est tout d’abord observé dans la perte de gestion administrative de celui-ci (A). De plus l’office donne à son titulaire une autonomie totale pouvant concurrencer le pouvoir du roi (B).

1. La perte de gestion administrative

« Qu’elles combattent entièrement leur autorité souveraine » par cette citation on comprend que l’autorité du roi est mise à mal du fait qu’avec la vénalité des charges, il n’a plus main mise sur le choix des officiers. C’est effectivement une perte de pouvoir pour lui qui ne peut plus choisir uniquement les officiers qu’il désire. On retrouve également cette idée dans la citation « c’est elle qui a ôté au roi le choix et l’élection des magistrats, qui doit entièrement dépendre de son autorité ».

1. Le manque d’argent au sein du royaume

Le manque d’argent se fait ressentir au sein du royaume et la vénalité des charges semble être l’une des solutions pour permettre une entré d’argent.« Louis XII qui commença de mettre en usage ces moyens pour avoir de l’argent »

« Tant il est mal aisé de se départir d’un si grand revenu »

1. Les conséquences de la vénalité des offices sur la justice

Les conséquences de la vénalité des offices est visible notamment dans l’accès à la justice pour le peuple (A). De plus on remarque que cette vénalité des offices entraine un affaiblissement du système judiciaire avec une déclin de la qualité des juristes (B).

1. La création d’inégalité au sein du peuple

On remarque la création d’inégalité notamment par la cherté de la justice engendré par la vénalité des offices « C’est d’elle qu’est venue la cherté de la justice », seul les plus riches ont accès à la justice. De plus de la cherté des procédures, il y’a également la cherté des charges qui ne permet qu’au plus riche de prétendre à un métier de la justice « il n’y a que les riches qui y puissent prétendre » « prix excessif des offices »

1. Affaiblissement du système judiciaire

« Longueur des procès, la multitude des officiers ou plutôt des fainéants » , la qualité de la justice est en déclin par le manque de qualité des officiers plus choisi pour leurs qualités mais par leurs capacités à pouvoir payer les offices, leurs nombres augmentes mais leurs compétences elle régresse.

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