Commentaire de texte Le prince chapitre XVII

Commentaire du texte de Machiavel

” Un peuple qui commande, sous l’empire d’une bonne constitution, sera aussi stable, aussi prudent, aussi reconnaissant qu’un prince ; que dis-je ? il le sera plus encore que le prince le plus estimé pour sa sagesse. D’un autre côté, un prince qui a su se délivrer du joug des lois sera plus ingrat, plus mobile, plus imprudent que le peuple”, dans cette citation, Machiavel se prononce en faveur de la démocratie, et pourtant, dans son œuvre Le Prince, il propose une éduction du prince et lui donne des conseils pour exercer le pouvoir politique.

Nicolas Machiavel est un penseur italien de la Renaissance, théoricien de la politique et de l’histoire de la guerre, il décède en 1527. Il est classé parmi les auteurs humanistes et l’un des fondateurs de la politique moderne puisque ces écrits vont influencer des personnes comme Thomas Hobbes et John Locke. Nicolas Machiavel fut pendant quatorze ans fonctionnaire de la République florentine, il effectue alors des missions diplomatiques par lesquelles il développe une vision de la politique et de la gouvernance grâce à ses voyages. Il considère notamment que la politique n’est pas de l’ordre spirituel et que le but est la conservation du pouvoir. Ainsi, le devoir du prince ne réside pas dans le respect des lois chrétiennes. Cette pensé entraine l’interdiction de l’ouvrage par le Vatican jusqu’en 1929.

Le contexte historique de cet ouvrage est compliqué puisqu’il correspond au morcellement politique de l’Italie à la Renaissance. En effet, plusieurs royaumes sont menacés par des attaques extérieures, y compris la France. L’écriture de cette œuvre se fait alors entre la fin de la Quatrième Guerre et le début de la Cinquième Guerre d’Italie. Machiavel, étant un patriote, craint le démantèlement de son pays et par l’intermédiaire de Le Prince, qu’il dédicace au Prince Laurent II de Médicis, le roi de Florence, il cherche à conseiller les princes pour prendre le pouvoir et s’y maintenir. L’idée est ici d’unifier son pays. Il s’agit donc du réalisme politique.

Le Prince se compose de deux chapitres le XVII « De la cruauté à la clémence, et s’il vaut mieux être aimé que craint » et XVIII « comment les princes doivent tenir leur parole ». On s’intéresse ici au chapitre XVII. L’extrait étudié provient du chapitre 17 et met en lumière le choix entre cruauté et clémence pour un monarque et énonce au prince des erreurs à ne pas commettre.

La question est alors la suivante : n quoi la crainte est-elle meilleure que la clémence pour un monarque ? Il s’agit tout d’abord d’étudier la thèse principale puis de déterminer les conseils que Machiavel donne au prince dans le but de garder son pouvoir.

I- Thèse principale : mieux vaut être craint qu’aimé

A- La dangerosité d’être un prince non craint face à la perversité humaine

B- Les aspects positifs pour un monarque d’être craint

II- Les conseils pour être un bon monarque

A- Savoir être craint sans être haï

B- Ne

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