Commentaire de l'extrait de la harangue du chancelier, Michel de l'Hospital
Commentaire de texte : Commentaire de l'extrait de la harangue du chancelier, Michel de l'Hospital. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bapt3512 • 7 Novembre 2017 • Commentaire de texte • 3 111 Mots (13 Pages) • 1 673 Vues
« Une guerre étrangère est un mal bien plus doux que la civile » disait Michel de Montaigne.
Michel de l'Hospital, né selon les sources entre 1503 et 1507, au château de la Roche à Chaptuzat, près d'Aigueperse dans le Puy-de-Dôme, et mort le 13 mars 1573 au château de Belesbat à Boutigny-sur-Essonne, est conseiller au parlement de Paris (1537), ambassadeur au concile de Trente, maître des requêtes, surintendant des finances (1554), chancelier de France (1560) et poète latin. Son nom reste associé aux tentatives royales de pacification civile durant les guerres de religion. Il use de son influence pour protéger les poètes de la Pléiade, tel Ronsard. La régente Catherine de Médicis le remarque et, en avril 1560, lui octroie la charge de chancelier de France (ministre de la justice et Premier ministre).Michel de L'Hospital se présente comme le chef des Politiques. Ce «parti» regroupe des catholiques et protestants modérés qui plaident pour la conciliation au nom de l'intérêt supérieur de l'État.Par l'édit de Romorantin, il réussit à éviter que l'Inquisition (tribunal ecclésiastique) ne soit introduite en France en vue de poursuivre les supposés hérétiques. Il obtient aussi que quelques droits soient accordés aux protestants, dont la liberté de conscience mais pas la liberté de culte !
Cependant, sa politique de conciliation et d’apaisement religieux sera un échec. Entre décembre 1560 et 1561, les États généraux sont réunis à Orléans à la demande de François II pour évoquer les conflits religieux mais se tiennent après sa mort, pendant la régence de Charles IX par Catherine de Médicis. L’extrait que nous avons à traiter est un extrait du discours de tolérance prononcé par Michel de l’Hopital prononcé dans l’espoir de mettre fin au conflit religieux qui oppose les catholiques et les protestants au XVième siècle.
Ce discours est prononcé en 1560 devant les États généraux du Royaume de France.
Les États généraux sont des assemblées consultatives, ils sont nés au XIVième siècle d’une habitude qu’ont pris les Rois de France de régulièrement organiser des consultations de la Noblesse et du Clergé, puis certaines fois, étaient aussi conviés des grands du Royaume. Ces techniques de consultation élargies vont devenir une institution de la monarchie Française nommée les États généraux. Jusqu’au XIVième siècle, le Tiers-État n’est pas convié à ces consultations, il est consulté à part.Les États généraux sont réunis à cette époque en raison du climat de guerre civile qui s’est installé en France depuis le début de l’année 1560. En effet, l’année 1560 voit le début des guerres de religion en France, les catholiques et les protestants français se constituent des armées et s’affrontent. Au début du 16ème siècle nait la réforme religieuse par l’intermédiaire d’un moine du nom de Martin Luther. Ce moine rompt, en 1517, avec l’église de Rome qu’il considère comme pervertie et l’accuse de ne pas respecter les véritables enseignements des évangiles. Luther va construire une nouvelle théologie chrétienne qui rejette l’idée que l’église et les institutions ecclésiastique doit être l’intermédiaire entre le croyant et Dieu. Le succès de la théologie de Luther (théologie protestante) est repris par Jean Calvin. Cette nouvelle théologie (Calviniste) transforme profondément L’Europe de l’Ouest car elle marque l’avènement d’une nouvelle théologie qui met un terme à cette unité religieuse. (Il y a maintenant les catholiques et les protestants). Dans les premières décennies du XVIième, la réforme protestante était un phénomène purement religieux. Durant le milieu du XVIième siècle, un tel phénomène religieux ne pouvait que devenir politique et particulièrement en France avec l’association du pouvoir politique et du pouvoir religieux. En effet, le lien entre la politique et la religion est tellement étroit que ce phénomène entre dans la sphère politique. C’est devenu un problème politique lorsque Henry II, en 1557, prend l’Édit de Compiègne par lequel il interdit la religion réformée en France. À la suite de cet édit vont commencer les persécutions contre les protestants Français, appelés les Huguenots. Lorsque Henry II meurt, son fils François lui succède mais meurt très rapidement. Charles IX lui succède donc et poursuit la politique de persécution entreprise par Henry II. C’est véritablement sous le règne de Charles IX, en 1560, que commencent les guerres de religions car des armées se constituent et s’affrontent réellement. Les catholiques sont sous la tutelle de la famille de Guise, qui est la Sainte Ligue, elle leur donne la disposition de l’armée royale. De l’autre côté, les protestants s’organisent militairement autour du Prince de Condé. Les guerres incessantes du XVIième siècle place donc l’État dans une menace permanente. Dans ces circonstances agitées se construit la raison de l’État, cette nouvelle manière de gouverner est due à Machiavel. Ce penseur humaniste affirme la nécessité pour le gouvernement de protéger l’État.
Ce texte nous propose une réflexion sur le rôle du Roi à cette époque. Nous pouvons donc nous demander comment la réunion des États généraux de décembre 1560 sert-elle à la réaffirmation du pouvoir royal en France ?
Pour répondre à cette problématique, il s’agit de s’intéresser d’abord au rôle des États généraux et à leur assistance à un pouvoir royal en difficulté ( I ) puis de montrer la réaffirmation du rôle royale à travers cette réunion des États généraux ( II ).
Nous allons donc débuter ce commentaire de texte en nous interessant au rôle des États généraux et à leur assistance à un pouvoir royal en difficulté. Pour cela, nous verrons le rôle des États généraux pour le royaume ( A ), puis il s’agit de montrer l’immiscion des États généraux dans le pouvoir royal ( B ).
I : Le rôle des États généraux du royaume et leur assistance à un pouvoir royal en difficulté.
A : Le rôle des États généraux pour le Royaume.
« Il est sans doute que le peuple reçoit grand bien des états, car il a ce bonheur d’approcher […] et obtenir les remèdes et provisions nécessaires. ». Michel de l’Hospital nous fait part de la popularité des États généraux. Ils sont très bien perçus par la population car ils permettent de veiller à la résolution des différents problèmes du royaume, ils assurent aussi sa pérennité. (Les États généraux sont des assemblées consultatives, ils
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