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Commentaire de l'analyse de François Guizot sur les principes de la politique française.

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Par   •  13 Novembre 2016  •  Dissertation  •  1 865 Mots (8 Pages)  •  3 090 Vues

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Dissertation

Dans le cadre du cours POL 2250

« Système internationaux : 19e-20e siècle»

Enseignant : Michel Fortmann

Département de science politique

Université de Montréal

Le mercredi 11 Mars 2015

Le texte que nous allons étudier est un texte historique et politique qui nous expose l’analyse de François Guizot sur les principes de la politique française. Guizot est un écrivain et un  homme politique français, plusieurs fois ministre sous la Monarchie de Juillet, en particulier ministre des Affaires étrangères de 1840 à 1848. Il a été le dernier ministre du gouvernement aristocratique en France. De plus, Il est un partisan de l’ordre et de la résistance et défend un système libéral élitiste. En effet, il va chercher à clore le chapitre de la révolution. Adepte de l’orléanisme, un courant politique du 19e siècle qui renvoi à un mouvement d’adhésion à Louis-Philippe, duc d’Orléans,  ainsi que défenseur du libéralisme qui s’est développé face à la royauté et qui s’oppose à l’absolutisme. Le libéralisme que défend Guizot est un libéralisme conservateur et anticlérical inspiré par les Lumières. Sous le règne de Louis-Philippe, 1er  duc d’Orléans, Non plus roi de France mais roi des français c’est à dire qu’il n’est pas roi par la grâce de Dieu mais plutôt par la volonté de la majorité des députés élus au suffrage censitaire. Ainsi le contexte de l’écriture de cette analyse se situe à un moment de changement puisqu’aucune attache de nature religieuse à la personne royale n’est requise pour justifier la royauté, l’exécutif doit ainsi être laïc. De plus, l’écriture de cette analyse correspond à l’époque de  « la monarchie de juillet » qui a marqué en France la fin de la royauté. Guizot et les partisans de l’orléanisme ont trouvé en la Monarchie de Juillet un régime propice aux principes auxquels ils aspirent soit le parlementarisme et le libéralisme. En effet, la France était dans un contexte d’industrialisation avec une conjoncture économique favorable.  Guizot étant  la tête pensante du gouvernement dès 1840, voulait favoriser la « classe moyenne » et conserver le régime. Il est connu pour avoir prononcé en 1843 ces mots : « enrichissez-vous par le travail et par l’épargne »[1] ce qui traduit sa rigidité et son refus vis-à-vis d’un changement du système censitaire qui s’appliquait à cette époque. Ainsi, sont électeurs uniquement les citoyens dont les impôts  dépassent un certain seuil désigné par le terme cens. Sa pensée a été favorisée par le décollage économique du pays de 1840 à 1846 ainsi que par un rythme de croissance annuel constant (3,5 %), l’augmentation des revenus agricoles ainsi que du pouvoir d’achat qui a entrainé une hausse de la production industrielle. De plus, Les réseaux des transports ont connu une croissance spectaculaire  (600 à 1 850 km).[2] La monarchie bourgeoise qui s’est installée après les trois glorieuses (27, 28 et 29 juillet 1830) a permis de répondre aux attentes de la majorité libérale qui était contre le retour de la République. [3]

Guizot est un grand penseur du libéralisme politique français, il a cherché une nouvelle forme de gouvernement qui soit plus adaptée au contexte postrévolutionnaire et cela grâce à une application de la charte ancrée dans une dimension libérale. Il s’est heurté à l’aristocratie ultraroyaliste qui aspire quant à elle à un retour de l’Ancien Régime. La Révolution de Juillet a mis en place une monarchie constitutionnelle selon la pensée de Guizot.[4]En effet, il adhère aux idéaux de libertés et de droits civils. Toutefois, il s’oppose à la démocratie qui est associée, selon lui, à l’anarchie révolutionnaire. Guizot pense que la révolution de Juillet n’est qu’un leurre pour rétablir l’ordre après le coup d’état de Charles X, ainsi l’auteur met fin aux idées de changement établit par l’imaginatif collectif.

Le but de l’analyse de Guizot est de nous dresser un portrait de la situation de la politique extérieure française suite à la révolution libéral de 1830 et qui a permis à la France de devenir une monarchie parlementaire. Il explique que la France s’est retrouvée mélangée entre le choix d’idéaux nationaux et d’autres plutôt libéraux. Cependant il dénonce l’amalgame que les garants de la politique française ont créé en faisant confondre la liberté et la révolution. Selon Guizot, l’esprit de révolte est contraire à la liberté.[5] La monarchie de Juillet est quant à lui qu’une illusion car les libertés sont étouffées. Guizot est un  partisan des idées nouvelles libérales tout en refusant les excès révolutionnaires. En effet, selon lui, les français qui nourrissent l’espoir d’une guerre victorieuse pour imposer le pouvoir de la monarchie orléaniste et donner un renouveau national se bercent d’illusions puisque la situation sera incontrôlable et anéantira l’ordre établit. Ainsi, l’auteur pense que la diplomatie française de cette époque devait s’éloigner des pulsions révolutionnaires de la monarchie. Guizot n’est pas rattaché à la figure de Napoléon ni à ce qu’il représente dans l’imaginatif français et ne base pas sa politique sur les aspects militaires et de défense nationale mais plutôt sur l’interaction des cultures et des civilisations comme il le montre dans son analyse quand il parle des différences et des similitudes des différents états constituants l’Europe.

Guizot est à la fois attentif à la tradition et réellement libéral, il préconise ainsi une politique libérale conservatrice en oppositions aux politiques libérales démocratiques. [6]Il est connu pour avoir prôné une politique étrangère pacifique bénéfique aux affaires et a un climat favorable au commerce en particulier avec le Royaume-Uni ainsi qu’une politique intérieure conservatrice. Ce changement d’orientation diplomatique, soit nouer des relations avec le Royaume-Unis, avait ravivé le souvenir des guerres de la Révolution. Avec ce nouveau gouvernement, louis-Philippe avait prononcé un discours qui avait comme objectif de rassurer l’Europe concernant la position de la France. Ainsi, suite à l’inquiétude des grandes puissances, Le roi des français a annoncé dans son discours que la France adoptera une politique intérieure basée sur le nationalisme, sa propre prospérité et la défense des libertés individuelles ainsi qu’une politique extérieure axée sur des ententes cordiales sans interventionnisme dans les affaires des autres pays.

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