Comment le passage de l'Etat de nature à l'Etat de culture permet de protéger et conserver les libertés des hommes ?
Dissertation : Comment le passage de l'Etat de nature à l'Etat de culture permet de protéger et conserver les libertés des hommes ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar younarbuste • 31 Octobre 2022 • Dissertation • 1 178 Mots (5 Pages) • 307 Vues
"L'homme est libre et partout il est dans les fers". Tels sont les mots de Rousseau, écrivain philosophe du XVIIIe siècle, qui s'inquiète de la liberté des hommes qui serait menacée et qui nécessiteraient une protection. Rousseau s'inscrit dans le courant des lumières et s'illustre par ses pensées prérévolutionnaires. Il publie Du contrat social en 1762 dans lequel il s'interroge sur ce qui pousse les hommes à accepter d'être gouverner mais aussi si ce gouvernement n'est pas menaçant pour eux, réflexion faite durant une période de grands questionnements politiques jute avant la révolution française. Il développe le concept de souveraineté populaire en s'appuyant sur le théorie d'Etat de nature, Etat dans lequel les hommes sont livrés à eux-mêmes et obéissent à la loi du plus fort, en opposition à l'Etat de Culture où la société est organisée sur un rapport gouvernants – gouvernés.
Ce texte est issu Du contrat social, Livre I, Chapitre VI : Du pacte social. Le thème est le passage de l'Etat de nature à l'Etat de culture et les termes d'un contrat social aux normes tacite. Rousseau soulève une question fondamentale dans notre conception de l'Etat : Comment le passage de l'Etat de nature à l'Etat de culture permet de protéger et conserver les libertés des hommes ? La transition entre les 2 types d'Etat est fondamentale pour ensuite en comprendre les lois qui régissent l'Etat de culture basé sur le contrat social.
I – L'origine du contrat social
Comment expliquer la légitimité et la reconnaissance par tous du contrat social ?
- Le passage d'un Etat primitif…
Les théories du contrat social demandent que l'on suppose l'existence d'un Etat primitif dans le quel aurait vécu les hommes. Cet Etat de Nature n'est pas viable à long terme. Dans un Etat de nature, les individus sont amenés à être tout le temps en conflit ce que Rousseau explique comme étant le résultat des "forces que chaque individu peut se employer pour se maintenir dans cet état". Par exemple, dans le cadre d'un Etat de Nature, si deux individus convoitent un terrain, le premier peut être amené à tuer l'autre pour pouvoir s'installer sur ce terrain. Mais lorsque qu'un troisième individu remarque lui aussi les avantages que pourrait lui offrir ce terrain, il tuera alors l'individu numéro deux et ainsi s'en suit lorsque qu'un quatrième où même un cinquième individu arrivent dans l'équation. La possession n’est ainsi que l’effet de la force ou du droit du premier occupant. Il manque un individu impartial, un juge qui pourrait apporter des solutions à ces conflits. Les hommes ne sont jamais en sécurité et craignent constamment les autres, Hobbes utilise l'expression "L'homme est un loup pour l'homme". C'est pourquoi cet état, invivable pour les hommes, les a conduit à chercher une solution pour palier à cette insécurité constante.
- … à un Etat de culture ou Etat Civil
" Cette somme de force ne peut naitre que du concours de plusieurs", tels sont les mots de Rousseau. En effet, il n'existe pas à proprement parler d'être supérieur à l'homme capable de trancher ses conflits. Ainsi, la seule possibilité qu'on les hommes de créer cet être supérieur est de s'associer entre eux, de former une association de tous pour former une force commune qui se baserait alors sur la poursuite d'intérêts communs, ici la sécurité. Les hommes se retrouvent face à la nécessité d'une union qui protège les libertés de chacun de sortent qu'elles respectent celle de l'autre. C'est le contrat social. Néanmoins, l'enjeu est d'assurer la liberté de tous ses membres, l'individu ne doit pas perdre ses libertés.
Dans cette première partie de cet extrait, Rousseau explique que les libertés des hommes est menacée. Cette menace constante s'explique par le fait que les libertés des uns empiètent sur celle des autres. Les hommes mettent alors en place un contrat social destiné à les protéger.
II – les modalités du contrat social
Pour que le contrat social soit viable et fonctionnel, il nécessite une détermination précise de ses conditions et normes.
- Les termes du contrat social
Le contrat social n'est pas définissable de manière déterminée et précise. Rousseau explique que le contrat social est basé sur des normes tacites mais cependant essentielles et non supprimables. Le contrat social est conditionnel, si les normes ne sont pas respectées, le contrat est annulé et on observera le retour à l'Etat de Nature. Les individus, par le contrat social, échangent leur liberté contre la paix et la sécurité. S'établit alors une relation à double sens : le contrat social protège les individus à conditions que ces derniers respectent les conditions établies notamment le fait de perdre certaines libertés comme celle de se faire justice soit même. En contrepartie, le contrat social garantie la liberté des hommes ainsi que leur protection. Si l'un des deux partis ne respecte pas ce à quoi il s'est engagé, le contrat social se brise et il y a un retour à l'Etat de nature. Pour que le contrat social fonctionne, il faut que tous les individu s'y soumettent, qu'il n'y ai pas de comportement de passager clandestin. Les individus doivent accepter que certains droits leurs soient retirés comme celui de se faire justice soit même. Cet abandon donne lieu à l'exercice par l'état du pouvoir de faire les lois et est primordial pour ne pas retomber dans l'Etat de nature. Pour finir, Rousseau explique que le contrat social ne doit pas être vu comme une simple perte de liberté. Effectivement, selon lui "on gagne l'équivalent de tout ce que l'on perd". Si l'on reprend l'exemple des 2 individus qui recherchent un terrain pour s'installer. Certes, l'individu numéro deux perd la liberté de tuer le premier pour récupérer son terrain, mais, en revanche, il gagne la liberté d'être en sécurité sur un autre terrain sans craindre qu'un troisième individu le tue pour se l'approprié : tous les individus ont alors gagné leur sécurité.
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