Comment générer les revenus ?

Communes: comment générer les revenus

24 Juillet 2014 Jean Francis BELIBI Rédaction - Dossier

Le double scrutin législatif et municipal du 30 septembre 2013 a montré un engouement certain de l’élite camerounaise pour la gestion de la chose communale. Désormais, la mairie n’est plus regardée comme cet exutoire des personnes appelées à faire valoir leurs droits à la retraite et qui, pour ne pas se tourner les pouces, vont se consacrer à la gestion des communes. Les batailles ont été rudes pour la sélection des candidats au sein des formations politiques. On s’est même rendu compte de ce que de nombreux recours introduits dans le cadre du contentieux pré et post-électoral opposaient des militants à leurs propres formations politiques. La gestion de la commune est devenue attrayante. Il faut souligner que la décentralisation est passée par là. Le processus qui est rentré dans sa phase effective depuis le 1er janvier 2010 attire. Les communes ont de plus en plus de ressources à gérer, dans le cadre de celles qui leur sont transférées par l’Etat, en compensation des compétences que le pouvoir central leur délègue. Mais au-delà de ces ressources, du reste très importante reçue de l’Etat, que ce soit dans le cadre de la dotation générale de la décentralisation, les centimes additionnels communaux (CAC), de certains impôts et taxes (dont ceux soumis à péréquation et qui représentent 18 et 23 milliards de F respectivement pour les 1er et 2e trimestres de l’année en cours)…, les collectivités territoriales décentralisées disposent d’un ensemble de voies de recours qui leur permettent de faire face aux obligations qui sont les leurs.

En la matière, les opportunités ne manquent pas pour les communes camerounaises. Qu’il s’agisse de celles offertes par certains organismes intervenant dans le cadre du processus de décentralisation en cours ou de celles propres des communes. Dans le premier cas, l’on peut signaler ici le programme de décentralisation Feicom-Villes moyennes qui offre des opportunités de financement de projets de développement à des communes de plus de 30 000 habitants. Réalisée avec le concours de la coopération allemande, la première composante de ce programme permet le financement de projets dans les villes moyennes retenues, sous forme de subventions ou de prêts partiels. L’organisme public offre d’autres opportunités aux collectivités locales à l’instar du prix des bonnes pratiques communales. Ce au même titre que le Programme national de développement participatif (PNDP) qui offre un ensemble de possibilités de financement aux communes. A côté de ces deux principaux acteurs étatiques, auquel on peut également joindre un ensemble de projets logés au niveau du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), il y a les ressources que les communes peuvent tirer dans le cadre de la coopération décentralisée. Les exemples de réussite en la matière sont légion.

A côté de cela, on a des possibilités que les communes peuvent se créer. Dans ce registre, les cas de Sangmélima, allie au projet de construction de l’usine de transformation de manioc de cette ville, en partenariat avec la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat (CCIMA) pour un coût de 1,2 milliard de F.

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