Cicéron - La loi naturelle - science politique
Commentaire de texte : Cicéron - La loi naturelle - science politique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ninalecc • 9 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 2 382 Mots (10 Pages) • 1 781 Vues
Cicéron, né le 3 janvier 106 av JC en Italie et assassiné le 7 décembre 43 av JC, est un Homme d’Etat Romain, il a été consul pendant la République Romaine, les consuls occupent le sommet de la hiérarchie des magistrats, ils sont élus par les comices centuriates pour un an. Mais il est aussi un auteur latin engagé, qui part ses qualités, sa culture, ses talents rhétoriques, son génie dans les matières du droit est devenu un des avocats les plus brillants de l’histoire romaine ; Etant pour l’établissement d’une cité plus juste, il un défenseur de la République, et incarne l’idéal républicain tels que les Romains le pensaient.
La République romaine est la période de la Rome antique où le pouvoir n'était pas détenu par un seul homme, mais où les citoyens élisaient leurs magistrats que le Sénat romain contrôlait. Cette période s'étend de la fin du VIe siècle à la fin du Ier Siècle AV JC. Or, la fin de la République est une période troublée, la République est en crise c’est un régime mixte, les Gracques au IIe siècle av JC, discordes au sein du Sénat à propos de la réforme agraire, assassinat des feux frères :Marius le populaire et Scylla le conservateur, dans les années 80 av. JC, une série de proscriptions après la prise de pouvoir de Scylla, c’est l’époque des guerres civiles avec Spartacus et les tyrans, affrontement entre Pompée et César, guerre civile entre 49 et 48, Rubicon, victoire de César Marc Antoine et Octave jusqu’à Actium en 41 ;Cicéron déjoue la conjuration de Catalina visant la prise du pouvoir à Rouen, par la seule force de ses discours. Cependant son succès, la vie politique troublée et menaçante l’on également conduit à l’exil en 58 av JC pour avoir exécutés des conjurés sans procès.
Les institutions ne sont pas à la taille de Rome, on s’achemine peut à peu vers l’empire, pour un territoire aussi vaste c’est la seule solution, dans ce siècle de guerre civiles les institutions sont malades et chacun veut des lois favorisant les intérêts de sa faction, or ce qui garantit la loi c’est à dire la norme de portée générale qui s’impose à tous sous peine de sanction établi par l’autorité légale suivant une procédure légale, c’est la justice et à l’époque de Cicéron on a oublié ce principe Cicéron est dans une société qui a perdu tout sens de la loi comme intérêt général, la loi d’être.
Le Traité des lois (De legibus) appartient à la série des œuvres politiques de Cicéron. Il fut sans doute rédigé à la suite du traité Sur la République (De re publica), rédigé par Cicéron de 61 à 51 av JC, lors de son exil, De Republica fait écho à La République de Platon, Il cherche à concilier la morale et les exigences de la vie politique, Il s'agit d'analyser les notions de peuple, homme et gouvernement "idéal" selon Cicéron.
Nous avons ici deux extraits, le premier est un extrait de Traité des lois (Livre I, XV, 52) et le second de Republica, III, 22, ces deux œuvres de Cicéron dans leurs intégralités sont présentées sous forme de dialogue et tendent vers le plaidoyer.
Dans le livre I du traité des lois, sont examinés les fondements du droit véritable, repéré dans la raison et la nature. C’est à dire considérer un droit naturel avec des règles conforme à la nature de l’Homme ou des choses et à ce titre reconnu comme le droit idéal (G. Cornu, Vocabulaire juridique, p607). L’instinct même de l’Homme serait par conséquent capable de se diriger seul vers le bien ou le mal. Cicéron évoque ainsi ici les limites du droit positif, répertorié dans les textes, car il ne pourrait seul représenter la justice. En somme les institutions ne seraient pas la justice, ce n’est pas parce qu’elles administrent les lois qu’elles sont justes. Par exemple, un tyran qui fait aimer ses lois par le peuple détient il pour autant une loi juste? Le droit est présent non pas pour dicter des lois justes ou injustes, mais juste pour établir les obligations et les interdictions. Le droit est donc présent pour lier les hommes à la justice.
L’objectif est donc de rechercher dans la nature l'origine du droit et des lois « loi véritable », antérieure à l'établissement de toute cité. « Nous sommes esclave des lois pour pouvoir être libre » Cicéron.
Si l’Homme est capable de s’orienter de manière autonome vers le bien et le juste, donc en quoi les institutions sont elles légitiment dans la création des lois ? Ainsi, la justice, pour être véritable, doit elle être détachée du régime politique et des institutions législatives ?
Mais si l’utilité n’est pas la mesure de toutes choses comme l’explique Cicéron, sur quoi la justice se fonde t elle? D’où vient le sentiment de justice et d’injustice que l’homme peut éprouver face à des lois?
Nous verrons la prééminence de la nature sur le régime politique et les institutions législatives (I) ainsi que les origines divines de la justice (II°)
- La prééminence de la nature sur le régime politique
- La critique de la démocratie
« ce qui est de plus insensé est de croire que tous ce qui est réglé par les institutions et les lois des peuples est juste » L’auteur démontre ici que les régimes politiques, même la démocratie, n’est pas garant de justice. « Il n'est point d'État auquel je refuse plus nettement le nom de chose publique qu'à celui qui est placé tout entier dans les mains de la multitude. [...] il n'existe point de peuple pour moi s'il n'est contenu dans le lien commun de la loi. Hors de là, cet assemblage d'homme est tyran aussi bien qu'un seul homme et même tyran d'autant plus odieux qu'il n'est rien de plus terrible que cette bête féroce qui prend la forme et le nom de peuple. » Cicéron, De la République,
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