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Chapitre préliminaire hdi

Fiche : Chapitre préliminaire hdi. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2020  •  Fiche  •  3 700 Mots (15 Pages)  •  358 Vues

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La royauté française a trouvé ses origines dans le Haut Moyen-Age et s’est maintenue durant 13 siècles. Elle a su s’adapter à la société et à son environnement. Cette histoire pluriséculaire de la royauté française n’est pas linéaire et ses fondements ont évolués. La royauté a revêtu plusieurs formes. Sa longévité tient au fait qu’elle a toujours su s’adapter à son temps sauf au 18ème siècle. A la fin du 18ème siècle, tout est sclérosé et rigide. La royauté va s’effondrer ne pouvant s’adapter. Cela va prendre quelque semaine. Il faut donc créer un nouveau système juridique. Cette création prend beaucoup de temps et la France devient un terrain d’expérimentation, un laboratoire politico-constitutionnelle. On va tenter différentes formes de régimes. Entre 1789 et la PGM, plusieurs régimes politiques se sont succéder : régimes monarchiques (royauté, empire), régimes républicains. 10 régimes politiques se succèdent et pas moins de textes constitutionnels.  Va s’ouvrir la période napoléonienne avec le consulat et puis va se transformer en empire avec le pouvoir héréditaire.

Chronologie sommaire des régimes :

La monarchie constitutionnelle (1791-1793)

La 1ère République (1793-1795)

Le Directoire (1795-1799)

Le Consulat (1799-1804)

Le Premier Empire (1804-1814)

La Restauration (1815-1830)

La Monarchie de Juillet (1830-1848)

La IIème République (1848-1852)

Le Second Empire (1852-1870)

La IIIème République (1875-1945)

Cette succession montre que cette période est extrêmement féconde. Cette prolificité témoigne de l’inventivité des hommes politiques français, cette inventivité ne doit pas occulter la difficulté à laquelle ils font face pour bâtir sur les ruines de l’ancien régime une organisation politique durable. Nombre de créations introduites sont motivées par les limites et les échecs des issues des anciens régimes. Ces créations se nourrissent des expériences précédentes. La Vème République n’en est que l’héritage.

Grandes orientations chronologiques :

La France révolutionnaire (1789-1799)

La France napoléonienne (1799-1815)

La France des notables (1814-1870)

Vers la France des Républicains (1870-1914)

Chapitre préliminaire : La crise de l’Ancien Régime (1750-1789)

Les historiens se sont souvent demandé quelle étaient les causes de la Révolution. Nous verrons quelles sont les thèses relatant la crise de l’Ancien Régime. Il faut préciser que la monarchie n’est pas restée sans réactions par rapport à ses disfonctionnements, elle en est consciente et cherche à se réformer. La deuxième moitié du 18ème siècle voit le roi et son entourage tenter de réformer la monarchie pour la sauver. Le problème est que toutes les réformes initiées et essentielles vont échouer. Ces réformes échouent car elles se heurtent aux privilèges. Le monde des privilégiés va empêcher la naissance de ces réformes. La force d’obstruction de ces réformes sont les privilèges. L’échec de la réforme de l’organisation judiciaire est décisif car sans réforme, toutes les réformes sont destinées à échouer en raison de la force d’obstruction des parlements et leur droit de remontrance. Des réformes sociales ont échoué : unification du droit, disparition du servage, la tolérance religieuse.

Aussi des réformes économiques : volonté des physiocrates de libéraliser le marché. Un physiocrate est un économiste ou philosophe adepte de la physiocratie. La physiocratie est une doctrine professée par certains économistes du XVIIIème qui repose sur l’idée qu’il existe des lois naturelles basées sur la liberté et la propriété privée et qu’il suffit de les respecter pour maintenir un ordre parfait.

Section 1 : La dimension culturelle de la crise

Albert Mathiez « La Révolution a été dans les esprits bien avant de se faire dans les faits »

C’est une référence qui est faite aux Lumières, A. Mathiez rappelle le rôle majeur des Lumières dans le processus révolutionnaire. Porteuse de l’esprit du siècle, centrée principalement sur le rationalisme, les Lumières vont profiter d’un courant de diffusion de la culture pour imprimer le tissu social.

I/ L’âge d’or du rationalisme

L’esprit des Lumières va se définir en opposition avec les comportements et les mentalités du 18ème siècle inspiré de l’héritage médiéval. Dans la mesure ou au 17ème siècle on souligne encore toute l’importance de la soumission à un ordre établi par Dieu, il est important de se soumettre à un ordre établi par la Providence. Cette soumission est rejetée par les Lumières qui postulent que le monde est à l’échelle de la raison humaine. Partant de ce postulat elles vont rejeter tout ce qui n’est pas rationnel et raison pure. Cette nouvelle façon de considérer le monde conduit à rejeter tous les préjugés qui sont contrainte de la raison. Les lumières considèrent que toute maxime ou institution qui ne trouve pas d’explication suffisante dans la raison et la logique est un préjugé. Est préjugé tout ce qui pour être expliqué nécessite que l’on fasse appel à des notions mystiques, traditionnels, coutumier et surnaturelles. Le préjugé s’oppose au rationnel. L’esprit va se révolter au nom de la raison, c’est le rationalisme. Se révoltant au nom de la raison, l’esprit des lumières va rejeter l’héritage socio-politique hérité du passé. La tradition et la religion sont les deux piliers de l’Ancien Régime et sont sapés par le renouveau culturel.

  1. Raison et progrès

Dans la philosophie classique, la raison humaine est considérée comme un don de Dieu. L’idée est la suivante : l’homme reçoit de Dieu une certaine capacité de discernement, de raisonnement et de compréhension qui lui permettent d’analyser le monde tant lequel il est. Toutefois, cette philosophie traditionnelle implique que l’homme reste une créature imparfaite. L’homme étant une créature imparfaite, sa raison est naturellement limitée. Seule la raison divine est parfaite et illimitée. Partant de ce postulat, on considère que l’homme doit naturellement exercer son intelligence en étant conscient de ses limites et doit reconnaitre que certains éléments lui sont inexplicables car doté d’un aspect mystique et c’est ce qui va être remis en cause par les Lumières. Elles estiment que rien n’est inaccessible à la raison humaine, la raison n’est pas vanité. Il n’y a pas de mystère mais seulement de l’ignorance qui recule grâce aux effets de la raison. Les lumières de la raison doivent faire reculer les ténèbres de la superstition. Ce postulat est alimenté par les progrès des sciences exactes comme la physique, la biologie, les sciences naturelles. Elles progressent car les scientifiques font des efforts de rigueur et s’astreignent à une logique pure et une force d’abstraction. Cette méthode va progressivement passer du monde scientifique à l’ensemble du monde intellectuel. Ces intellectuels vont être convaincu que quelque soit le domaine étudié, rigueur et abstraction sont indispensable pour le progrès. Cela va conduire à un rejet des traditions.

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