COMMENTAIRE CODE D'HAMMOURABI

Le code d’Hammourabi est un ensemble de textes juridiques composé de 282 lois inscrites dans la pierre par le roi de Babylone, Hammourabi en 1750 av. J.-C. À ce jour ce code est le plus complet des codes de lois connus de la Mésopotamie antique écrit en langue acadienne, il influença les lois de nombreuses autres cultures. Hammurabi a régné de 1795 à 1750 av. J.-C., il était le sixième roi de Babylone, il a étendu son pouvoir sur toute la Mésopotamie. Il détient également le record d’un des plus long règne de l’Antiquité et surtout l’un des plus prestigieux par l’ampleur de son œuvre politique et législative. Ce code a été découvert en 1920 dans les ruines de la ville de Suse, il comprend des informations essentielles pour connaître les différents aspects de la société babylonienne du XVIIIe siècle avant Jésus-Christ comme les organisations et pratiques judiciaires, le droit de la famille et de la propriété, les statuts sociaux et les activités économiques. On comprend également que chaque délit reçoit sa propre sanction, ce sont des sanctions qui par rapport aux normes modernes sont pour la plupart très sévères. L’extrait que nous allons étudier provient donc de ce code et a été annoté par André Finet en 1973. Cet extrait a donc pour objectif de nous présenter la vision de la justice en ce temps et de la comparer à la nôtre. Nous pourrons donc nous demander comment le code d’Hammurabi nous renseigne-t-il sur les normes de l’époque écrites par un roi dit « divin ».

Nous verrons dans un premier moment, les devoirs du roi Hammurabi comme messager des Dieux. Pour ensuite s'intéresser dans un second moment, aux normes structurés ayant pour but de rendre justice. Les devoirs du roi Hammurabi : le messager de la volonté des Dieux

Dans un premier moment, la convocation des Dieux Babyloniens par Hammurabi pour la délégation divine des devoirs de son peuple.

Les devoirs du roi

Un roi sage

Tout d’abord, Hammurabi se considère comme un roi sage, un roi qui est responsable, un roi qui sait se montrer juste à l’égard de ses subordonnés. Il se veut être aimé et respecté par son peuple. Pour cela, une série de « loi de justice » se trouve dans son recueil de jurisprudence. Son recueil concerne par exemple le domaine social avec des droits de la famille ou encore le domaine économique avec le droit du travail. Un ensemble de décisions de justice qu’il faut respecter sous peine de sanctions en cas de non-respect.

De plus, Hammurabi se montre comme étant un roi à la recherche de la paix, de la prospérité pour son peuple. Ce « roi sage » et juste se doit de maintenir ou de trouver la paix dans son royaume pour les personnes « il a contenté le cœur des gens et fait régner la justice dans le Pays». C’est donc un Roi à la recherche de la paix et de la prospérité.

Hammurabi, dans l’extrait de cette épilogue, se montre comme un roi sage, un roi juste qui cherche la paix et le bien être pour son peuple, pour cela il n’hésite pas à être un roi protecteur pour son empire et pour l’étendre.

Un roi protecteur

Hammurabi est le fondateur de l’un des plus vastes empires de la Mésopotamie, étendant sa domination jusqu’au Golfe Persique. Il le précise lui même dans l’épilogue avec la phrase « il a remporté le triomphe de Marduk du Nord au Sud », « le roi qui se fait obéir aux quatre coins du monde ».

B. Le messager sur Terre de la volonté des Dieux

Dès la première phrase de l’extrait on comprend que Hammurabi est selon ses dires « un prince pieux qui vénère les Dieux, que, pour proclamer le droit dans le Pays ».

Le roi convoque de nombreux Dieux de la mythologie Babylonienne dans le prologue de son code, tissant ainsi un lien entre le juridique et le religieux. Il commence avec « Anum et Enlil ». Anum est considéré comme le père des Dieux. Il continue par la suite avec Marduk, le Dieu de la justice qui s’impose comme dieu « principal ». Hammurabi s’associe à lui en se présentant lui même comme « le roi fort, le soleil de Babylone ». Le soleil peut également faire penser à la justice. Cette invocation incessante des Dieux a pour effet de venir légitimer le pouvoir d’Hammurabi aux yeux du peuple grâce aux parallèles entre les Dieux et sa personne.

Les normes structurés pour but de rendre justice

Dans cette seconde partie nous étudierons plus en détail l’ensemble d’articles formulés sous forme de cas précis (II).

sorcellerie et agriculture

Dans un premier temps, la sorcellerie autrement dit la pratique magique en vue d’exercer une action, généralement néfaste sur un être humain avec l’aide de sort, envoûtement, possession ou autre était un acte très répandu à l’époque. Ce n’est donc pas étonnant de la retrouver dans les deux premières lois de ce code. En effet, que le délit de sorcellerie soit le premier objet des lois est un fait contrastant grandement

...