Anthropologie et contrat social

"Anthropologie et contrat social"

Introduction:

« Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité, même à ses devoirs ».Cette Citation tirée du « Contrat social » de Rousseau, nous montre cette volonté d’institutionnaliser les droits de l’Homme. En effet la théorie du pacte social, développée par de grands philosophes, marque l’état de passage à un état de nature à un état de droit. C’est le propre d’une constitution. Ce n’est pas par la force que l’on impose la loi. Pour mettre fin à cet état de nature, cette loi du plus fort, on instaure des règles qui permettent de pacifier les relations humaines, de les règlementer. On instaure le droit et on met en place un état de droit. On passe d’un état de nature à un Etat de droit (répétition du mot droit, crotte alors). Mais cette évolution ne se ferait pas sans l’étude anthropologique de l’Homme. Selon sa définition, l'anthropologie est la branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques et culturels.

Selon Aristote : « l’homme est par nature un animal politique ». Aristote nous explique ici que l’existence sociale ou politique est naturelle à l’Homme. En effet l’Homme est par nature sociable car il tend par nature à vivre en cité. Or l’anthropologie d’Aristote montre que l’Homme n’est pas achevé, et par conséquent il a besoin des autres pour se construire. Nicomaque le précise en disant que « Personne ne choisirait de posséder tous les biens du monde pour en jouir seul, car l’homme est un être politique et naturellement fait pour vivre en société ». L’Homme se démarque de l’animal par l’usage de la parole en témoignant son point de vue, et n’utilise pas seulement son instinct mais tend à assouvir ses besoins par la conquête du bonheur pour tous. D’où notre envie de liberté et d’égalité qui sont les perspectives principales du « Contrat social ».

De ce fait, l’anthropologie et le contrat social sont liés, voire complémentaires. C’est pourquoi le droit devient une source de liberté, et se concrétise par l’aboutissement des droits de l’Homme à travers le « contrat social ». Dès lors la vision anthropologique sera essentielle à la compréhension de l’Homme et aidera à l’organisation d’un Etat dit de « droit ». Ainsi différentes visions anthropologiques développeront l’envers du pacte social (I) qui mèneront notamment à une v(II).

I- Les différentes visions anthropologiques selon l’étude du pacte social

A- L’opposition sclérosante entre Hobbes et Rousseau sur leur vision du pacte social

Il existe différentes visions du pacte social, du passage à l’état de droit. Toutes ces visions reposent sur ce même constat : des qu’il y a des hommes, des règles s’instaurent. La où il y a des hommes, il y a du droit, des normes qui deviennent juridiques.

1- La Théorie du Léviathan selon Hobbes

Thomas Hobbes : il constate que l’état de nature est un état de guerre permanant. Ils se combattent car il y la loi du plus fort. Les hommes veulent en sortir en profiter d’une sécurité en se plaçant sous ne protection de quelqu’un de plus puissant. Ils vont signer un contrat entre eux disant « toi et moi, on ne se fait plus la guerre, et on se place sous la protection d’Intel » ainsi de suite, toutes les personnes passent des contrats bilatéraux au profit d’une troisième personne. Cette troisième personne est en réalité une institution. Hobbes traduit ce qu’est le Léviathan (monstre dans la Bible) : il est celui qui protège l’ensemble des hommes. Il symbolise l’état. Cette succession de ces contrats va permettre de mettre fin à cet état de guerre. Le Léviathan c’est donc l’état qui est choisi par l’ensemble de la population. Mais Hobbes était anglais et voulait démontrer que tout le monde doit conclure un contrat avec chacun au profit d’un tiers. Le roi va ensuite décider pour tout le monde et régner par la crainte. L’état chez Hobbes est légitime car son pouvoir repose sur la crainte.

2- La théorie de la liberté de l’Homme selon Rousseau

Tel n’est pas le cas chez Rousseau, philosophe français, qui a écrit un siècle plus tard (18ème siècle) le plus connu le Contrat Social. Il était un fervent démocrate. A l’inverse de Hobbes, Rousseau considère que l’homme est né libre. L’état de nature est un emprisonnement permanent. Les hommes se sentent en incapacité d’agit car ils se sentent en insécurité et emprisonner. C’est pourquoi Ils vont mettre leur force en commun pour conclure cet état social où chaque individu passe un contrat avec tous les autres, pour se libérer tout en limitant leur liberté. « C’est en m’encadrant que je deviens libre ». Pourquoi en est-il ainsi ? « Car si je peux faire ce que je veux, autrui peut le faire aussi ».En revanche, si tous ensemble nous décidons d’une loi, nous nous libérons car c’est la même loi pour tous, et donc cette loi vient nous protéger. Ainsi l’Homme se place sous la suprême protection de la volonté générale.

B-Les différents courants de pensée engendrés par le pacte social

1- La volonté générale : une liberté assurée pour l’Homme

En effet, Rousseau est convaincu qu’en se plaçant vers la suprême direction de la volonté générale que tous les hommes peuvent trouver leur épanouissement et leur liberté. Cette volonté générale est complexe : Ce n’est pas la volonté de tous et ce n’est pas la volonté majoritaire.

C’est une façon d’apercevoir l’expression d’une volonté collective. Elle est utopique, idéale. Philosophiquement, la volonté correspond à « la volonté de tous corrigée par la volonté de chacun ». « Tous » expriment une volonté et on essaie d’aller vers le plus petit dénominateur commun.

2- Une nouvelle vision de l’Homme et du droit moderne

Deux sociologues du 20ème siècle : Max Weber et Elias défendent la théorie du double monopole, qui renvoi à la violence légitime et fiscal. C’est ce qui marque l’apparition du droit moderne.

Tout le monde peut faire ce qu’il veut et peut donc se faire justice soi-même.

Cette apparition d’état passe par le monopole de la contrainte légitime. Cette contrainte légitime est monopolisée par l’état.

...