Le travail est-il une création ?
Dissertation : Le travail est-il une création ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kraopletitan • 30 Novembre 2022 • Dissertation • 439 Mots (2 Pages) • 371 Vues
Proposition de correction pour l'exercice de méthodologie n1 : rédaction d'une introduction
Sujet : Le travail est-il une création ?
Ce corrigé n'est ni une réponse exhaustive au sujet, ni la seule et unique structure possible d'introduction, mais seulement une possibilité de réponse structurée parmi d'autres.
Amorce :
Aristote, dans L’Ethique à Nicomaque, s’attache à distinguer deux catégories de “choses qui peuvent être autres qu’elles ne sont”. Le philosophe qualifie respectivement ces catégories de πραχις et de ποιεσις, en posant ainsi, d’une part, l’action que l’homme accomplit en vue d’elle-même, et d’autre part, les choses que l’homme fabrique, et qui supposent quant à elles d’envisager le processus de création comme moyen visant une fin autre que l’action en elle-même, autrement dit, visant la réalisation d’un produit.
Justification du problème :
Une telle distinction, dont résulte l’idée générale que « production et action sont distinctes », semble pouvoir nous éclairer considérablement sur la manière de penser le travail, communément envisagé comme “activité” par excellence. Dès lors en effet, la distinction aristotélicienne opère une division fondamentale entre deux domaines distincts, dans cette unité apparente que semble pouvoir recouvrir le concept de “travail”.
Problématique :
Dans la mesure où elle met en lumière les différentes manières d’envisager l’homme et son rapport à la vie, comment donc la relation qu’entretiennent les notions de travail et de création est-elle susceptible d’éclairer la place du travail au sein de la vie humaine ? Plus essentiellement, quelle essence du travail l’étude du rapport entre praxis et poiesis, autrement dit entre pratique et création, est-elle en mesure de dégager ?
Annonce de plan :
(I) A la lumière de la distinction opérée par Aristote, il apparaît dans un premier temps nécessaire de nous attacher à préciser les critères qui semblent devoir opposer le travail comme activité purement théorique (praxis), au travail comme production (poiesis), comme réalisation d’un produit, puisqu’en effet, ces deux types d’activités déterminent tous deux un certain type de vie, plus encore, une certaine qualité d’existence.
(II) Dès lors, apparaît la nécessité de nous interroger sur le résultat de cette opposition entre praxis et poiesis, qui semble pouvoir dégager un rapport de dépendance, posant la supériorité du travail théorique - cad, concretement, l’activité de l’homo sapiens et du philosophon - sur la production de l’homo faber (traditonnellement, celui qui fabrique des outils).
(III) Enfin, le caractère profondément lacunaire de la définition du travail comme simple activité théorique fera apparaitre l’impératif de replacer et de repenser cette notion dans toute sa dimension concrète, qui aurait plutôt pour effet de révéler une supériorité de la création d’un produit comme être-au-monde, et qui se distingue profondément du travail dit consommateur, le travail de l’homo laborans.
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