La technique libère-t-elle du travail ?

Providencia AMELINEAU

TS6

Dissertation de philosophie :

La technique nous libère-t-elle du travail ?

I- Dimension libératrice de la technique

        Dans un premier temps, il s’agit d’examiner les raisons pour lesquelles on pourrait penser que la technique permet une libération du travail.

        En effet, aussi loin qu’on s’en souvienne, le travail apparaît comme indispensable à l’homme et à sa survie. C’est une activité qui se fait par obligation, par nécessité et non par plaisir, ce n’est pas une fin en soi : l’homme a besoin de travailler afin de répondre à ses besoins. N’étant pas naturellement adapté à son milieu, il a besoin de le transformer afin d’y survivre. Le travail suppose donc de faire l’effort de maîtriser de nos désirs, de se maîtriser soi-même.

        Or, pour lutter contre cette dépendance vis à vis de la nature, l’homme a développé de multiples techniques pour s’économiser en décuplant ses forces physiques et intellectuelles. Le travail et la technique constituent donc la capacité naturelle de l’homme à s’adapter à son environnement. L’homme transforme la nature et y introduit un ordre humain qui lui permet de ne pas y rester tout dépendant. On intéressera ici à la définition de le technique comme un ensemble de moyens concrets, efficients et des savoirs-faire dont dispose l’homme pour survivre. Elle peut ainsi se rapporter aux outils, aux machines, matériaux, à la répartition du travail dans le but d’augmenter la productivité et d’en diminuer la pénibilité. La technique se place alors comme un ensemble de moyens permettant de combler la faiblesse de l’homme vis à vis de la nature.  Ainsi la technique en améliorant fortement les modes de vie, et en accélérant la satisfaction des besoin, réduit cet effort pénible en créant un gain d’efficacité considérable.  

        Donc la technique permettrait d’augmenter la puissance du corps, et de favoriser notre liberté en renforçant notre pouvoir sur le monde. Cette thèse amène donc à penser le rapport de l’homme à la nature non pas en termes de dépendance mais de maîtrise. Grâce à la technique, ce n’est plus l’homme qui est soumis à la nature, c’est la nature qui est soumise à l’homme. La technique libère l’homme, en le libérerait par la même occasion du travail, et en asservissant la nature. La technique en favorisant la transformation de cette nature permet à l’homme de prendre conscience de son pouvoir sur le monde. En ce sens, la technique facilite le travail des hommes, elle contribue à une forme de soulagement des difficultés. Plus besoin de se déplacer à pied, la voiture ou d’autres moyens de locomotions existent et sont de plus en plus et de mieux en mieux développer pour faciliter les déplacements.

        Ainsi, la technique permettrait donc à l’homme de se libérer du travail lui facilitant les tâches et en réduisant considérablement l’effort intellectuel et physique qui lui est demandé. Cependant, cette vision reste discutable car en libérant l’homme de nécessités naturelles la technique peux créer de nouveaux asservissements. De plus, cette vision consiste à croire en un rapport quasi conflictuelle avec la nature qu’on perçoit comme un simple ensemble de ressources : pas considérée pour elle-même.

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