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Explication Nietzsche

Commentaire de texte : Explication Nietzsche. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  1 958 Mots (8 Pages)  •  3 342 Vues

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Devoir "type bac" n°2 : explication de texte (pour le 14/12)

        Dans les pays de la civilisation presque tous les hommes se ressemblent maintenant en ceci qu'ils cherchent du travail à cause du salaire ; pour eux  tous le travail n'est qu'un moyen, non pas le but lui-même ; c'est pourquoi ils mettent peu de finesse au choix du travail, pourvu qu'il procure un gain abondant.

        Or, il est des natures plus rares qui aiment mieux périr que travailler sans joie ; ces hommes sont minutieux et difficiles à satisfaire ; ils ne se contentent pas d'un gain abondant, lorsque le travail n'est pas lui-même le gain de tous les gains. De cette espèce d'hommes rares font partie les artistes et les contemplatifs de toutes sortes, mais aussi ces oisifs qui passent leur vie à la chasse, ou bien aux intrigues d'amour, et aux aventures. Tous ceux-là cherchent le travail et la peine lorsqu'ils sont mêlés de plaisir, et le travail le plus difficile et le plus dur, s'il cela est nécessaire.

        Mais autrement, ils sont d'une paresse décidée, quand même cette paresse devrait entraîner l'appauvrissement, le déshonneur, les dangers pour la santé et pour la vie. Ils ne craignent pas autant l'ennui que le travail sans plaisir : il leur faut même beaucoup d'ennui pour que leur travail puisse leur réussir.

        Pour le penseur et pour l'esprit inventif, l'ennui est ce « calme plat » de l'âme qui précède la course heureuse et les vents joyeux ; il leur faut le supporter, en attendre l'effet à part eux : c'est cela précisément que les natures moindres n'arrivent absolument pas à obtenir d'elles-mêmes ! Chasser l'ennui de n'importe quelle façon, cela est vulgaire, tout comme le travail sans plaisir est vulgaire.                        

(F. Nietzsche, Le gai savoir)

- A rédiger au traitement de texte

- à poster sur Pronote pour le le 14/12 (au plus tard).

- Format : Open office, Libre-office, Word - à l'exclusion de PDF.

- environ 1500 mots

ESSAGA                                                                                                                                          Lundi 14 décembre

Bernard

TG07

Explication de texte: extrait de «Le gai savoir»,  F. Nietzsche

        Ce texte de Nietzsche présente un sens précis au travail : l'homme doit travailler, non seulement dans la quête de gains mais surtout pour le plaisir du travail même. Le travail devrait  donc être mêler au plaisir et être  «le but lui-même» et non un simple «moyen» choisi dans la perspective d'obtenir un gain.

        En effet, selon Nietzsche,  le travail est " le gain de tous les gains", et contrairement à l'idée de Kant selon laquelle l'homme doit à tout prix travailler pour subvenir à ses besoins et échapper à l'ennui et l'oisiveté, le travail selon Nietzsche doit d'abord procurer du plaisir. C'est le sens premier du travail et sans celui-ci, il est "vulgaire".

        Cette thèse de Nietzsche se heurte pourtant au fait que que l'ennui et l'oisiveté ne serait pas nocifs à un homme et ne seraient donc pas des méfaits contrairement à ce que l'idée kantienne en dit.

        Alors pourquoi travaillons-nous ? En quoi l'appât du gain nuit il au vrai sens du travail ? Devons nous marginaliser nos besoins et désirs ?  Faut-il admettre que "l'oisiveté est la mère de tous les vices"  ? Devons nous avoir peur de l'ennui ?

        Nietzsche commence par dire : "Dans les pays de la civilisation presque tous les hommes se ressemblent maintenant en ceci qu'ils cherchent du travail à cause du salaire". D'emblée on affirme que l'homme est aujourd'hui forcé de travailler. En effet le travail exprime l’exploitation des personnes. Dans un monde où seul le profit est respecté, chaque individu «subalterne» est mis dans une situation d’angoisse, de peur de perdre sa situation et peut même être contraint d’accepter le salaire insuffisant ou l’emploi même rebutant qu’on lui propose sous peine de se transformer un jour en SDF. Pour eux comme le dit Nietzsche, " le travail n'est qu'un moyen, non pas le but lui-même". La société les contraint a mettre

"peu de finesse au choix du travail" pourvu qu'il leur permet de résister à cette pression sociale.

        Nietzsche insiste sur le "gain", en effet pour lui, cette cause de pourquoi l'homme de la civilisation travail n'est pas respectable puisque cet homme n'est en effet préoccuper que par le "gain abondant", cet homme est soumis à  l'appât du gain, ce qui fait de lui une "nature vulgaire". Pierre Juliot-Curie à déclaré que "L'appât du gain ne représentera jamais la motivation principale du chercheur ". On pourrait se demander en quoi l’appât du gain pose t-il problème puisque il représente une motivation d'obtenir quelque chose et une fois qu'on obtient cette chose on est donc satisfait. Sauf que des études neuroscientifiques ont montrés que lorsque la motivation est l'appât du gain , la satisfaction n'est jamais totale puisque la soif d'en obtenir plus fait rapidement surface. On peut le constater, par exemple, chez les gagnants du Loto : la majorité d'entre eux continue à miser à la loterie même après un gain considérable. Ainsi Nietzsche en vient à dire que le travail doit être "le but lui-même"

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