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Devons-nous avoir peur des progrès techniques ?

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Par   •  10 Mai 2021  •  Dissertation  •  825 Mots (4 Pages)  •  635 Vues

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 Chicot Mattéo T01

“Toute connaissance est une réponse à une question.”, c’est ce qu’affirme Bachelard. Est-ce à dire que la connaissance scientifique se soumet à l’objet étudié ou alors, le produit elle ?

  Quelle définition donner à l’objet étudié ? Y’a t’il vraiment un lien de supériorité ou d’infériorité entre ces deux concepts ? Ne sont-ils pas plutôt dépendants l’un de l’autre ? L’objet étudié se « donne t’il » au chercheur ?  Est-ce que n’importe qui pourrait faire le lien entre objets étudiés et connaissance ?

  La connaissance peut se soumettre à l’objet étudié et en résulter. En effet sans celui-ci elle ne peut évoluer et avancer. Prenons l’exemple de la méthode expérimentale.  Pour construire des lois, des théories et hypothèses, le scientifique a nécessairement besoin d’observation. Il se réfère à des faits, constatés, et doit trouver un fait idéal, qui répond exactement à la problématique sur laquelle il travaille. Si la nature ne « donne » pas de réponses, positives ou non au chercheur au travers de l’expérimentation, celui-ci ne validera jamais entièrement le fait scientifique. Sans la chute de la pomme, Newton n’aurait pas pu trouver la loi de gravitation universelle, ou du moins plus tard, ici c’est comme si la nature avait donné un « coup de pouce » au physicien. Si la connaissance est un bâtiment, les faits observés, les objets étudiés sont les fondations, nécessaires. Ici l’empirisme est très important et la loi peut très bien, selon ce point de vue être déduite d’un cheminement du concret vers l’abstrait. La connaissance est constituée d’intuition sensible et de concepts, pour autant le concept renvoie forcément à une intuition sensible, du moins pour la population n’étant pas experte en analyse conceptuelle. Pour les empiristes, la science, qui est une partie de la connaissance, n’est qu’une synthèse de faits bruts, c’est-à-dire constatés quotidiennement.[pic 1]

  Ainsi on peut dire que la connaissance peut être soumise à l’objet qu’elle étudie mais car elle en dépend.

  Mais la connaissance scientifique est aussi à l’origine de l’objet étudié. Comme le dit Bachelard, la science « réalise ses objets sans jamais les trouver tout à fait, elle ne correspond pas à un monde à décrire, mais à un monde à construire » (La formation de l’esprit scientifique). Ainsi la connaissance n’est pas un tout qu’on atteint de manière empirique mais bien une création de l’homme. Le scientifique doit partir de l’abstrait pour remonter au concret, au général. Il doit calquer son objet sur une loi et non la loi sur l’objet. De plus, le fait observé n’est scientifique que si la personne qui l’observe a déjà des connaissances. C’est le regard critique et l’esprit construit du scientifique qui permets, aidé par l’observation, de modéliser une loi. Pour l’exemple de la pomme de Newton, si cet évènement arrivait à n’importe quelle personne non scientifique, personne n’aurait le déclic qu’il a pu avoir et personne ne trouverait la loi de gravitation universelle. Il faut avoir un schéma théorique à vérifier, comme le dit Darwin lorsqu’il énonce le fait que « Pour être un bon observateur, il faut être un bon théoricien. » Le fait brut est comme une roche non polie, le scientifique va choisir une face de la roche et la polir pour en enlever les résidus et parties difformes et inutiles et en faire un fait scientifique, un objet digne d’étude. Il faut savoir faire abstraction parfois des faits bruts ou bien ne pas les prendre pour acquis : par exemple ne pas penser que le soleil tourne autour de la Terre car on le voit se lever, il faut savoir changer de point de vue (sélectionner la face de la roche). Tout le problème réside dans le fait qu’il faut savoir changer le fait brut en fait scientifique, viable et valable. L’essence même de la science, en tant que branche de la connaissance, est étudiée par l’épistémologie notamment la façon dont elle s’organise et ses buts. Au sein même de celle-ci, on retrouve l’idée d’un « constructivisme épistémologique », qui dit que la science créée les objets de ses études. C’est le cas notamment car ils évoluent constamment aux grès des avancées scientifiques et technologiques, au fil des époques.[pic 2]

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