Aristote, Les parties des animaux
Commentaire de texte : Aristote, Les parties des animaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lou1500 • 21 Octobre 2022 • Commentaire de texte • 871 Mots (4 Pages) • 2 207 Vues
Explication de texte Aristote, Les parties des animaux
Intro :
Dans ce texte d’Aristote extrait du livre Les parties des animaux, Aristote s’interroge sur les rapports entre la technique et la nature. Il étudie plus précisément ici les liens qui unissent la main et l’intelligence.
Pourquoi les mains sont-elles caractéristiques de l’homme ?
La main est ici un outil qui est polyvalent et multifonctionnel.
Le découpage du texte se réalise donc en trois parties distinctes. Dans une première partie, nous constatons que la main est le prolongement de l’intelligence humaine. Puis dans une deuxième partie, Aristote rejette la thèse de Protagoras. Enfin, dans la troisième partie, Aristote caractérise la main par sa polyvalence.
1ère partie :
Dans la première phrase, Aristote s’oppose à une thèse qui défend l’idée que la main précèderait la raison (donc le savoir). Pour Aristote, cette main est le prolongement de l’intelligence humaine. Il montre alors que l’homme n’est pas le moins bien loti des animaux mais qu’au contraire l’intelligence humaine permet de développer les fonctions de la main, premier de tous nos outils.
Le point principal de cette thèse est pour Aristote, de comprendre comment l’espèce humaine comme tout autre être vivant possède la capacité de survivre dans la nature. Il se fonde alors sur une explication biologique et scientifique, qui a cette époque est rare, les philosophes tels que Anaxagore et Platon se basent eux sur des thèses plus hypothétiques et politiques.
Aristote démontre dans la deuxième phrase que la main ne peut précéder la raison car la main est comme un outil dont il faut premièrement connaître le fonctionnement pour pouvoir s’en servir. Celle-ci représente un avantage qu’on ne peut pas négliger pour l’espèce humaine. Aristote met alors l’homme au-dessus des autres espèces vivantes car il est « le plus intelligent » que l’on interprète ici par le plus avantagé. La main est donc l’outil par excellence, celui qui est supérieur à tous les autres.
Aristote utilise dans l’ensemble de son analyse la métaphysique, insinuant alors que la nature aurait logiquement distribué à l’homme cet outil, dans un but précis. Il serait alors insensé de donner un outil à quelqu’un qui n’aurait pas l’intelligence de s’en servir.
Cette question sur l’origine du monde disparaît vite, puisque Aristote déclare que la perfection d’une espèce se caractérise par sa capacité à contrebalancer les désavantages rencontrés par des avantages qui lui permettent de survivre. Faisant alors référence à l’intelligence de l’homme à s’adapter en fonction de son environnement.
2ème partie :
Aristote s’oppose par la suite au mythe de Prométhée rapporté par Protagoras. Qui dans sa thèse, défend l’idée que les dieux auraient réparti entre les espèces, les capacités propres à chacune en fonction de leurs besoins et de leurs faiblesses.
Ce point de vue n’est pas partagé par Aristote qui récuse cette idée et atteste que l’homme n’est pas le plus désavantagé, mais qu’au contraire, la main est la marque de la perfection de l’homme. Ce qui en fait paradoxalement un atout, par l’invention et l’usage des techniques, les hommes se libèrent petit à petit de leur dépendance à la nature. Il n’est pas équipé comme les animaux d’organes spécialisés, et ne dispose pas non plus d’un savoir-fait inné (d’instinct).
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