APPROCHE CRITIQUE PLATONICIENNE DE LA RHETORIQUE DANS GORGIAS

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE DE PHILOSOPHIE

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Présenté par :                                                           Sous la direction de :

Gutenberg Sourou HOUNYE                            P. Jean KINNOUME

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A mon père, Joseph HOUNYE de regrettée mémoire et à ma mère Joséphine HODEHOU.

REMERCIEMENTS

• Au Dieu trois fois saint, je formule mes tous premiers vœux de reconnaissance. C’est grâce à sa puissance par la force de son Esprit Saint que ce travail a pu connaitre un heureux achèvement.
• Au Révérend Père Jean KINNOUME dont la présence paternelle s’est faite sentie durant ce travail, je dis un sincère merci pour avoir accepté sacrifier de votre temps si précieux soit-il pour m’accompagner jusqu’au bout dans la rédaction. Je m’en voudrais de ne pas saisir cette aubaine pour vous exprimer ma profonde gratitude. Que le Seigneur bénisse davantage votre ministère.
• Au  Révérend Père Grégoire Sylvestre GAINSI, pour votre contribution si discrète mais très déterminante à ce travail, je suis très reconnaissant. Merci pour les mots d’encouragements et le temps accordé pour la lecture des travaux préliminaires devant conduire à la rédaction proprement dite.
• Aux Pères Formateurs de cette maison et d’ailleurs, qui ont contribué à mon initiation au maniement des concepts et notions philosophiques, qui ne cessent de modeler mon être pour que je devienne un Alter Christus selon la volonté du maitre du temps et de l’histoire, je dis un profond merci. Que Dieu vous accompagne dans votre mission et vous en sache gré.
• Aux amis qui ont sacrifié des activités personnelles pour lire intégralement ce travail, l’exprime ma reconnaissance et ma gratitude. Je voudrais nommer mes amis Richard KOUAZOUNDE, Elie WHANNOU, Sylvanus SAH et mon frère de sang Copernic HOUNYE. Seul le Seigneur saura vous récompenser à la mesure sans mesure. Qu’il bénisse vos projets et vous bénisse.
• A tous ceux qui n’ont pas été cité mais qui ont donné de leur temps pour l’effectivité de cette rédaction, je dis de même un sincère merci. Dieu vous bénisse et vous garde.

PLAN

INTRODUCTION GENERALE

PREMIERE PARTIE : VERS UNE COMPREHENSION DE LA RHETORIQUE DANS L’ANTIQUITE GRECQUE ET SON EVOLUTION 

CHAPITRE PREMIER : LA RHETORIQUE DANS L’ANTIQUITE GRECQUE

1-1 Le sens commun de la rhétorique 

1-2 Objet et nature de la rhétorique

1-3 La rhétorique et la persuasion

1-4 Athènes et la sophistique

CHAPITRE DEUXIEME : L’EVOLUTION DE LA RHETORIQUE

2-1 La rhétorique dans le langage aristotélicien et la réhabilitation de la parole sophistique

2-2 La rhétorique d’après Cicéron : les qualités d’un bon orateur

2-3 La rhétorique Quintilienne : les étapes pour devenir un bon orateur

Conclusion partielle

DEUXIEME PARTIE : LA RHETORIQUE ET SES IMPLICATIONS ETHIQUES,  MORALES ET POLITIQUES

CHAPITRE TROISIEME : LES IMPLICATIONS MORALES DE LA RHETORIQUE

3-1 La rhétorique et la connaissance de la vérité

3-2 La problématique de la subjectivité dans la rhétorique

CHAPITRE QUATRIEME : LA RHETORIQUE ET SES IMPLICATIONS ETHIQUES ET POLITIQUES

4-1 La justice et la vérité en politique : deux exigences de la raison

4-2 Rapports entre la rhétorique et justice : une question métaphysique

Conclusion partielle

TROISIEME PARTIE : LA RHETORIQUE ET LES QUALITES DE L’HOMME POLITIQUE DANS UN GOUVERNEMENT DEMOCRATIQUE : LE CAS DU BENIN

CHAPITRE CINQUIEME : LA GESTION POLITIQUE AU BENIN

1. L’histoire politique du Bénin : La conférence des forces vives de la nation comme libératrice du joug du silence
2. La démagogie dans le monde politique béninois
3. La rhétorique et le pouvoir : le pouvoir comme service

CHAPITRE SIXIEME : LA RHETORIQUE ET L’HOMME POLITIQUE

6-1 La formation et l’éducation

6-2 Le choix d’une vie de justice et de philosophie

6-3 Contre une rhétorique de l’argent

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE

INTRODUCTION GENERALE

Entre le VIème et le Vème siècle av. J.-C., le souci humain a pris la forme d’un questionnement rationnel. Non seulement le terme de philosophie comme quête d’un savoir rationnel s’y est vu forgé, mais les principaux concepts dont la philosophie usera ont été définis. Telles sont les notions de principe, temps, justice, vérité, dialectique et même de la rhétorique^[1]. Cette dernière, qui est l’art de bien s’exprimer pour persuader l’auditoire, est un bel art auquel personne ne résiste et que tous, nous voudrions acquérir. Dans les domaines du droit, de la politique, de la publicité, de la pédagogie, des discours philosophiques et parfois de la religion, elle tient une place de choix. Elle ne saurait exister sans l’homme dans la mesure où c’est ce dernier qui parle. C’est lui qui, à travers cet acte, cherche à convaincre ses semblables en vue de les faire adhérer à une idéologie  donnée ou de tirer profit de leur fortune à l’instar des sophistes afin d’assurer sa subsistance pour une existence réussie et accomplie. C’est également l’aubaine favorable pour l’homme politique d’acquérir le pouvoir par l’entremise de l’usage fallacieux de la rhétorique. De la discussion entre Socrate et Gorgias, il ressort que l’objet de la rhétorique est l’art des discours. Et plus loin, ces discours ont pour but d’aider l’homme à parvenir à la réussite dans la vie publique. Laquelle réussite se dessine comme une préférence de la vie de plaisir^[2] au détriment de celle philosophique qui doit nous conduire à la recherche permanente du bien en toute chose. Tel est l’idéal que l’éducation rhétorico-sophistique prétendait atteindre : fournir à l’homme habile les moyens de la réussite personnelle et politique, une réussite qui ne prendrait pas en compte les valeurs éthiques et morales.

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