CORNEILLE, Horace [1640], acte III, scène 1 – Approche rhétorique

CORNEILLE, Horace [1640], acte III, scène 1 – Approche rhétorique

SITUATION

- De l’œuvre : Horace fait partie des tragédies les plus célèbres de Corneille (1606-1684) ; après avoir remporté un grand succès avec L’Illusion comique (comédie baroque, 1636) et Le Cid (tragi-comédie, 1636), Corneille donne successivement les trois tragédies classiques qui compteront au nombre de ses œuvres les plus connues : Horace (1640), Cinna (1640), Polyeucte (1643).

- De la scène dans la pièce : voici un bref résumé de chacun des cinq actes de la pièce :

Acte I. Nous sommes aux premiers temps de l’histoire de Rome, sous le roi Tullus Hostilius. Albe est une cité voisine de Rome, et certaines familles romaines et albaines se sont alliées :  

                             ROME                                                                        ALBE

                            Horace  - - - - - - - -  - - - -  a épousé - - - - - -   Sabine (sœur de Curiace)

               Camille (sœur d’Horace) -  - - - - est fiancée à - - - - - - - - -  Curiace

Mais voici que la guerre a été déclarée entre Rome et Albe, ce qui les plonge dans une situation très difficile. Heureusement, Curiace vient annoncer une bonne nouvelle : une trêve a été conclue. Il n’y aura pas de bataille rangée entre l’armée romaine et l’armée albaine :  on s’en remettra à une sorte de duel, entre trois Romains et trois Albains. De l’issue de ce combat dépendra l’issue de la guerre.

Acte II.  Mais cette rémission n’était que provisoire : voilà qu’on apprend que les combattants désignés sont, du côté romain, Horace et ses deux frères, et du côté albain, Curiace et ses deux frères…Le romain Horace accepte ce coup du sort avec fermeté, et ferveur patriotique (il dit à son beau-frère Curiace : « Albe vous a nommé, je ne vous connais plus »). L’albain Curiace, lui, n’accepte cette situation qu’à contrecœur. Camille et Sabine, leurs sœurs respectives, essaient de leur faire refuser leur désignation comme champions, mais ils ne veulent rien entendre : ce serait de la lâcheté que de se dérober au combat.

Acte III, scène 1 : angoisse de la romaine Sabine, en proie à un déchirement intérieur. Scène 2 et suivantes :  on apprend que, devant la cruauté de la situation, les deux armées ont protesté contre le choix des trois combattants, et voudraient qu’on en désigne d’autres… Hélas, rien n’y fait, et le combat des Horaces et des Curiaces aura finalement lieu. Les premières nouvelles de l’affrontement sont très sombres pour les Romains : les deux frères d’Horace ont été tués, et Horace lui-même serait en fuite, ce qui provoque l’indignation de son père.

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