Socrate
Dissertation : Socrate. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leavaliquette • 23 Novembre 2021 • Dissertation • 1 080 Mots (5 Pages) • 396 Vues
L’apologie de Socrate et Criton
« À votre avis, Socrate devait-il mourir? »
Autrefois, Athènes était une puissante influence mondiale. Sa popularité, à l’époque, s’expliquait entre autres grâce à leurs réformes politiques, au rayonnement intellectuel des citoyens et surtout grâce à leurs victoires militaires contre les Perses. D’ailleurs, c’est dans cette cité qu’est né le premier philosophe grec : Socrate. Cet homme a été condamné à mort par le tribunal populaire et accusé entre autres d’impiété et de corrompre la jeunesse. Socrate est donc décédé à l’âge de 70 ans par l’ingestion de poison autrefois utilisé pour les condamnations à Athènes. Platon, ancien élève de Socrate, a écrit un roman racontant le déroulement du procès de Socrate. Dans ses écrits sur le procès, d’un côté, dans le Criton, Socrate est en faveur de sa mort, mais d’un autre côté, dans l’Apologie de Socrate, il est contre le fait qu’il est forcé à la mort. La question du débat n’est pas simple : Socrate devait-il mourir? D’un côté, pour Socrate, mourir est une injustice, car il a été condamné par des lois injustes. Ce serait alors répondre à l’injustice par l’injustice. Il n’est donc pas d’accord avec cette action. De l’autre côté, dans le criton, où Platon et lui discute d’un plan d’évasion pour éviter la mort, pour Socrate ne pas mourir est une injustice, car il renierait les lois auxquelles il doit sa vie et donc cela serait une injustice elle-même. Il faut d’abord se rappeler ce que signifie le terme « justice » selon Socrate et sur quoi il se base pour dire qu’une action est juste ou injuste. (……) Vive une vie bonne selon Socrate part du principe de justice. La justice selon lui se définit par la fidélité envers les Dieux, de seulement faire le bien ainsi que dire la vérité comme étant juste. Plus un individu commet des actes bien, plus il aura une vie bonne. Il y a, selon lui, une corrélation directe entre les actions et le sort de la vie d’un individu.
Pour commencer, selon moi, il est inévitable que Socrate devait mourir. Tout d’abord, comme Socrate le mentionne lui-même, un des éléments importants pour vivre une vie bonne est de respecter ses principes. Un des principes de Socrate est le respect les Lois établies. Dans le Criton, lors de sa discussion avec Criton, Socrate se pose des questions à lui-même : « N’est-ce pas [aux Lois], en premier lieu, que tu dois ta naissance, n’est-ce pas [les Lois] qui [ont] marié ta mère et ton père et leur avons permis de t’engendrer?[1] » Il acquît à toutes ces questions. Il est donc d’accord pour dire qu’il doit respecter ces Lois, car c’est grâce à elles s’il a été éduqué et élevé[2]. Cependant, ce sont ces Lois qui ont déterminés sa condamnation. Accepter la proposition de Platon et fuir la condamnation serait une forme d’injustice, car il s’est engagé à être soumis à ces Lois et se doit donc de les respecter. Il serait donc injuste d’agir contre elles. Il est évident qu’en aucune circonstance nous pouvons changer nos convictions selon les circonstances et agir pour ses propres intérêts. Cela fait partie du principe de non-contradiction qui est aussi une conviction très forte pour Socrate. Il ne peut donc pas revenir sur ses valeurs et commettre une injustice en évitant sa condamnation. S’il acceptait la proposition de s’enfuir de Criton, il serait malhonnête envers lui-même et aurait commis le mal. De plus, l’expression que Socrate utilise appuie le fait qu’il devait mourir : « […] il ne faut pas répondre à l’injustice par l’injustice et faire de tort à qui que ce soit, tel que soit le mal subi[3]». Il mentionne aussi que nous ne devons pas commettre d’injustice volontairement. Nous pouvons donc nous demander si s’enfuir aurait été une injustice commise volontairement. La réponse est oui. S’il s’était enfui, cela aurait été sa propre décision. Ce serait donc de désobéir aux Lois auxquelles il est fidèle et aussi une honte à lui-même pour avoir commis le mal. Il ne respecterait donc pas son deuxième principe qui est de ne pas répondre à l’injustice par l’injustice.
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