Le sens de la vie et la Modernité
Cours : Le sens de la vie et la Modernité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sarahpnhr • 20 Octobre 2019 • Cours • 3 421 Mots (14 Pages) • 633 Vues
Philosophie générale CM
pmaniglier@u-paris10.fr
10/09/19 :
Introduction : Le sens de la vie et la Modernité
Le « sens de la vie » est l’exemple même de ces questions philosophiques si ambitieuses et si vagues, elle paraît arbitraire et gratuite tant qu’on ne la replace pas dans les conditions qui l’imposent, et qu’on ne clarifie pas les termes qu’elle met en œuvre.
La question du sens de la vie peut être vu à partir de situations ou d’expériences qui, de l’intérieur de la vie, soulèvent cette question : le temps, la mort, le deuil, l’amour, la création, le travail, la culture, la connaissance. C’est le caractère paradoxal de ces expériences qui suscite l’interrogation philosophique.
La question du sens de la vie, vu que des gens se la pose, cette question à une valeur. L'idée même de vie n'existerais pas s'il n'y aurait pas de sens.
Par nature la vie elle-même a un sens, elle n'est pas un simple fait biologique c'est aussi biographique, vivre c'est une histoire.
20/09/19 :
I. Les Temps Modernes
La question du sens de la vie a-t-elle été rendue plus difficile par les « temps modernes » ?
A. Les trois « blessures narcissiques » de l’humanité (Freud), ou l’homme moderne décentré
La Terre n’est pas au centre de l’Univers (Copernic).
La vie est un effet contingent et l’humanité le résultat d’un hasard (Darwin).
La conscience n’est pas le centre de la vie psychique (Freud) .
L'héliocentrisme : théorie physique qui s'oppose au géocentrisme en plaçant le Soleil (plutôt que la Terre) au centre de l'Univers.
Le système imaginé par Copernic au XVIe siècle va annoncer l'abandon progressif du système géocentrique utilisé jusqu'alors comme modèle de l'Univers.
Le système de Copernic est un système théorique destiné à simplifier les calculs astronomiques. Il se fonde sur trois principes : le mouvement circulaire est parfait ; les mouvements sont des mouvements circulaires uniformes ou des combinaisons de mouvements circulaires uniformes ; les mathématiques se doivent de trouver les modèles les plus simples pour expliquer les phénomènes naturels.
Dans son livre De revolutionibus, il énonce une série de postulats : la Terre n'est pas le centre de l'Univers, mais seulement le centre du système Terre/Lune ; toutes les sphères tournent autour du Soleil, centre de l'Univers ; la Terre tourne autour d'elle-même suivant un axe Nord/Sud ; la distance Terre/Soleil est infime comparée à la distance Soleil/autres étoiles.
La théorie de Darwin est une partie d'une théorie scientifique, celle de l'évolution des espèces. La théorie de l'évolution permet d'expliquer la diversité des formes de vie rencontrées dans la nature, en partant du principe que chaque espèce vivante se transforme progressivement au cours des générations, tant sur un plan morphologique que génétique. Selon lui, les espèces animales et végétales ont dû changer pour survivre, elles ont dû s'adapter aux variations de leur environnement. Seuls ceux qui survivent ont des descendances, c'est ce qu'on appelle « la sélection naturelle ». A la fin de cette longue évolution, les humains sont apparus parmi les autres animaux.
La vie dans un contexte moderne est sujette aux changements.
La vie n’a pas de but intelligible (= que l’intelligence peut saisir), c’est l’intelligence qui a un but vital, l'intelligence n'est pas purement contemplatif mais a un but évolutif. La modernité est une angoisse, mais c'est plus une réalité.
B. L’âge du « peut-être »
Épistémologique : étude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée (théorie de la connaissance).
Le relativisme : doctrine ou un mouvement de pensée qui affirme qu'il n'existe pas de vérité absolue. Il se décline dans les différents domaines de la connaissance humaine : philosophie, épistémologie, connaissance, logique, sociologie, culture, morale. Pour le relativisme, les valeurs, la morale ou l'esthétique sont variables et dépendent des circonstances socio-historiques.
La conscience de la relativité des valeurs vaut tout autant pour la vérité. Que la vie soit inintelligible n’est pas plus vrai de la vie que son contraire : cela exprime seulement une expérience déterminée de la vie.
Il n’y a pas de correspondance entre le progrès moral et spirituel d’un côté, et progrès technologique et scientifique de l’autre. Échec du programme des Lumières, défini par Condorcet dans son Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain (1794-1795), et critiqué avant même d’avoir été complètement formulé par Rousseau dans ses deux discours : Discours sur les sciences et les arts (1750) et Discours sur les fondements de l’origine de l’inégalité parmi les hommes (1755).
Les sciences sont entré en crise. Avec Euclide qui démontre qu'il y a plusieurs mathématiques, ou encore Schrödinger.
1945 : Le progrès entraîne paradoxalement la pire des régression, de part Auschwitz et Hiroshima.
Le progrès scientifique et chimique entraîne des atrocités.
Hiroshima est aussi le moment ou l’humanité possède des moyens qui peut la détruire elle même.
« Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Paul Valéry, Crise de Vers
Au lieu de chercher à donner un sens à la vie avec des valeurs stable, mais plutôt sur la variabilité des valeurs, le fait que le sens que je donne à ma vie est éphémère.
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