Les limites de l’être humain, où sont-elles?
Dissertation : Les limites de l’être humain, où sont-elles?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nomi54 • 29 Mars 2020 • Dissertation • 2 235 Mots (9 Pages) • 1 104 Vues
Noémie Lavertu
Histoire et civilisation
groupe 3727
Les limites de l’être humain, où sont-elles?
Dissertation philosophique présentée à
M. Vincent-Pierre Martineau
pour le cours
L’être humain
Département de Philosophie
Cégep de Sherbrooke
27 mai 2019
Les limites de l’être humain, où sont-elles?
À l’échelle mondiale, plusieurs grands évènements historiques, impliquent des atrocités dont l’être humain, en est la source principale. Certes, les exemples sont nombreux, mais seulement quelques-uns ont imprégné davantage la société, comme les persécutions chrétiennes dans l’antiquité, la colonisation européenne des Amériques, la guerre de sécession puis la Première et Seconde Guerre mondiale. Bien que certains de ces exemples remontent de très loin, il est néanmoins possible de faire un lien entre notre société actuelle et celle d’auparavant. En effet, c’est seulement après la Seconde Guerre mondiale, qu’un système de lois s’est réellement mis en place, dans le but premier de délimiter les règles à suivre, afin de permettre une meilleure coalisation au sein de notre population. Il n’est donc plus possible, pour une personne, d’agir comme elle le désire envers autrui. C’est la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée en 1948 au lendemain de cette guerre. D’ailleurs, elle « […] est considérée comme le texte fondateur sur les droits humains à l’échelle internationale [où ce texte permis d’inspirer] de nombreux textes, dont la Charte québécoise. » (Origine de la Charte) À ce propos, une question fondamentale se doit d’être répondu : « est-ce qu’un acte peut être considéré comme étant inhumain? » Il est évident que l’acte en soi, se doit d’être qualifié d’inhumain au moment où cette action, rentre en compte avec d’autres droits ou d’autres valeurs, que ce soit d’ordre éthique, morale ou autres.
Avant de commencer à réfléchir sur la question de l’acte inhumain, il va de soi qu’une bonne définition, sur les concepts fondamentaux, se doit d’être amorcé. Le but de ce paragraphe vise avant tout l’obtention d’une compréhension plus juste de notre sujet. Les deux notions principales à spécifier sont le terme de « l’acte » et celui « d’inhumain ». Pour sa part, « l’acte », au sens propre du terme, « désigne une manifestation concrète des pouvoirs d’agir d’une personne » (Acte, CNRTL). Ainsi, l’acte réside dans la volonté même d’une personne qui décide de mener une action du début à la fin (Acte, CNRTL). De manière plus spécifique, il peut comprendre plusieurs autres définitions. Par contre, pour rester dans le vif du sujet, il est primordial de l’associer au sens moral. Dans cette optique, ce terme s’accompagne souvent de celui de « l’humain », ce qui donne « l’acte humain ». Ce duo signifie, plus particulièrement, que l’essence même du mot est d’une nature plutôt libre dont l’Homme en est le seul responsable (Acte, CNRTL). Ensuite, pour le terme « d’inhumain », quant à lui, il est évident qu’il s’oppose d’une certaine façon à celui « d’humain ». Cependant, il comprend notamment une définition assez large, donc afin de bien répondre à notre question, il faut se restreindre à le définir en tant qu’acte inhumain, c’est-à-dire une action cruelle qui est posée envers quelqu’un d’autre (inhumain, dictionnaire Littré et de L’académie française (8e édition)). Une fois que les descriptions des concepts importants sont mieux définies, il est plus facile de donner des arguments en faveur et en défaveur de notre question principale.
D’une part, il faut comprendre que le but premier n’est pas d’interdire totalement la liberté d’agir, mais seulement d’imposer des limites de manières à ce qu’elles soient définies au sens concret du terme. En d’autres mots, un individu peut être en droit d’agir comme il le souhaite jusqu’au moment où ses actes ne s’opposent pas à la notion de respect envers autrui. D’ailleurs, cette notion implique que « tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sureté de sa personne. » (La Déclaration universelle des droits de l’homme) De plus, il est possible de faire référence à la « dignité humaine », une valeur inconditionnelle, selon Emmanuel Kant. Elle « consiste dans le fait que l’homme est libre. » (Theis, 2005, p. 8) Dans cette optique, le concept de liberté ne doit aucunement « […] être [identifié à celui du] libre arbitre, qui est une liberté sans règles, [où il représente] le degré zéro de la liberté. » (Theis, 2005, p. 8) Effectivement, « la liberté est toujours un pouvoir, qui comprend certaines restrictions. » (Theis, 2005, p. 8) Ainsi, si un individu s’accorde cette liberté, il doit être conscient que ses actes doivent être faits et réfléchis en fonction des autres personnes qui l’entourent. Ce principe repose sur un devoir de l’homme où celui-ci se donne, comme tâche de respecter le droit des autres. (Theis, 2005, p. 8-9) Dans le même ordre d’idées, il est aussi possible de trouver une similitude, avec la conception de l’être humain, dans la pensée de Confucius. En effet, ce philosophe explique que pour devenir une personne humaine, il faut avant tout l’apprendre, car ce n’est pas un caractère inné chez l’être humain. Certes, « apprendre à devenir passe par la capacité à s’éduquer et à s’améliorer en tant que personne humaine. » (Martineau, 2019) À ce propos, le terme « éduquer » illustre bien un parallèle avec le système de lois actuellement. De plus, la notion d’apprentissage est au cœur de son éthique, qui s’accompagne du Ren (le sens de l’humain) et du Li (le sens des rites). C’est entre autres avec la relation entre le Ren et le Li qu’il est possible de comprendre qu’il existe bien un acte inhumain (Martineau, 2019). Pour mieux interpréter cette affirmation, il doit être placé dans un contexte d’aujourd’hui. De cette manière, le Li représente les droits de l’homme puis le Ren est l’interprétation du citoyen qu’il en fait par rapport aux lois universelles. Ainsi, si un individu quelconque décide de mener un acte à terme et qu’il est conscient que son geste va à l’encontre des droits universels de l’homme, cet individu vient tout juste de commettre un acte inhumain. En somme, c’est admissible d’agir librement dans le moment où les actions sont en congruences avec les droits universels de l’homme.
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