Est-il juste de toujours obéir a la loi

Évaluation 3

Présenté à

Cheikh Faye

Dans le cadre du cours

Techno-éthique et éthique environnementale

Groupe 201

Cégep de l'Outaouais

Campus Félix-Leclerc

2015-05-01

        La plupart du temps, les lois sont là pour nous protéger, mais très souvent, ceux-ci nous enlèvent des droits. Le questionnement que l'on doit se poser ici est le suivant : est-il juste de toujours obéir à la loi? À l'aide d'appuis de deux différents philosophes, je tenterai de répondre à cette question en en utilisant comme argument l'injustice et la privation de droit que certaines lois apportent au citoyen.  

        Peut-on décider en se réveillant le matin qu'aujourd'hui, on prend le droit de faire ce qu'on veut, sans tenir compte des lois en vigueur? Selon Henry David Thoreau, qui est pour la désobéissance civile, « Le respect de la loi vient après celui du droit. [1] » Il croit que l'Homme doit utiliser sa conscience pour reconnaître ce qui est juste et ce qui est injuste. Si cette théorie était parfaite, nous n'aurions aucunement besoin de lois. Pour Hobbes, qui est contre la désobéissance civile, les gens doivent donner leur droit de pouvoir à un souverain pour que celui-ci puisse prendre soin de la sûreté du peuple en implémentant des lois. Personnellement, je suis du côté de Thoreau. Je crois que les lois seraient inutiles si toute la population utilisait sa conscience et je crois que les lois enlèvent certains droits à un citoyen qui devrait avoir. La question reste quand même difficile à trancher puisqu'elle semble constituer, quelle que soit la position adoptée, un scandale moral. Obéir aux lois enlève certains droits à une personne tandis que ne pas les obéir constitue une injustice sociale. La question mérite d'être profondément analysée.

        En effet, je crois qu'il serait fou de toujours obéir à toutes les lois, car ceux-ci peuvent être injustes et nous enlever certains droits. Par exemple, pour l'injustice, une loi, à Memphis au Tennessee, empêchait toute femme de conduire un véhicule à moins qu'un homme marche en avant de celui-ci en agitant un drapeau rouge pour avertir les autres conducteurs. Ou encore, la section 14 de l'article XI de la Constitution du Tennessee stipulait : « Le mariage entre personnes de race blanche avec les nègres, mulâtres ou des personnes de sang mêlé, issu d'une négresse à la troisième génération inclusive de leur habitation ensemble comme mari et femme dans cet état est interdite. » Cette loi consiste non seulement une injustice sociale, mais aussi enlève un droit fondamental qui est stipulé dans le chapitre 1.1 de la Charte des Droits et Libertés de la Personne : celui de « la reconnaissance et à l'exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur [...] ». Heureusement, ces loi ont été levé, mais ne reste qu'ils ont déjà été en vigueur, et pas dans un passer aussi longtemps qu'une personne pourrait croire. Comme vous pouvez le constater, certaines lois peuvent être dégradantes pour un groupe de la société ce qui constitue une injustice pure. Dans certains cas, les lois nous empêchent de disposer de notre corps comme nous le désirons. Par exemple, la prostitution ou même l'euthanasie. Prenons pour exemple l'euthanasie. Le choix de se suicidé ou de rester en vie reste le nôtre à la maison, mais il est illégal pour un médecin d'apporter une aide à un patient qui veut mourir avec dignité contrairement à mourir avec souffrance? Où est la logique? Pour en revenir au sujet principal, ces lois enlèvent un droit de liberté à une personne qui en a besoin. Comme Thoreau l'a très bien dit, « S'il ne relève pas de la responsabilité de l'individu de se battre contre toutes les injustices, le citoyen responsable a néanmoins un devoir de vigilance à l'égard de l'autorité : il ne doit pas lui obéir aveuglément. [2] » Selon lui, si certaines lois sont injustes ou enlève des droits à une personne ou un groupe de personne, celle-ci ne devrait pas être respectés. Et seulement après que nos droits soient respectés, nous allons respecter les lois.

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