Agir par devoir, est-ce nécéssairement faire le bien?

Lorsqu’on se demande si agir par devoir c’est nécessairement faire le bien, on essaie de savoir si les devoirs que l’on a peuvent être nuisibles pour nous, ou quelque autre personne. A première vue, agir par devoir qu’il soit moral, légal, ou religieux, c’est faire le bien puisque dans ces trois cas, respectivement, soit le devoir est dicté par nous-mêmes dans quel cas on le juge forcément bien (ou le meilleur, si c’est un devoir impliquant un choix), soit il nous est dicté par une autorité extérieure et supérieure qui elle, à le devoir d’établir ces lois pour le bien de la communauté, soit il nous est dicté par la religion envers laquelle on a foi, et qui prône, comme la majorité des religions, la paix, le paradis, etc. Cela dit, agir par devoir, dans le cas d’un devoir dicté par une autorité extérieure, ne peut-il pas être agir contre son gré ? Par conséquent, un problème peut-être soulevé face à cette question. Quand peut on qualifier qu’agir par devoir est une source de bien (selon Emmanuel Kant, c’est le but final théorique imposé par la loi morale, que tout homme possède “au fond de lui”.) ou au contraire, quand est-ce qu’agir par devoir est source de “mal” (si l’on qualifie par ce mot l’inverse du bien) ?

Dans un premier temps, nous étudierons le cas du devoir moral (relevant de la conscience individuelle, on peut parler d’éthique), dans un second temps le devoir religieux (dicté par la religion), puis enfin, le devoir légal (dicté par les lois).

Agir par devoir moral est agir en fonction de son ressentiment face à une situation, pour cela, il faut être capable de distinguer “ce qui est bien selon moi” pour pouvoir l’appliquer; cela dit, nous pouvons dire que ce qui est bien selon un individu A ne l’est pas forcément chez un individu B, on peut alors voir une contradiction dans le fait d’agir par devoir moral, ici l’individu A agit pour lui-même sans penser à ce que signifie cet acte pour l’individu B, et ainsi, l’acte accompli par celui-ci est un acte qui va à l’encontre de la conscience individuelle de l’autre, et est considéré par celui-là comme un acte qui n’est pas source de bien. Par exemple, prenons la situation d’un homme dans le comas sous respiration artificielle depuis quelques années : sa femme vient le voir tous les jours mais les chances qu’il se réveille sont quasi-nulles. Elle, étant encore amoureuse de son mari, ne veux pas qu’il s’abandonne à la mort, le frère du patient, lui, considère que celui-ci doit être débranché pour être enfin libéré de cette situation “entre la vie et la mort”. Ici, la femme voit l’acte que veut accomplir le frère de son mari comme un meurtre; lui, voit la patience de cette femme face à son mari comme une souffrance, autant pour elle que pour son mari. Ainsi, les deux veulent faire le bien, mais ne sont pas d’accord sur la façon de le faire. Dans le contexte de devoir moral, on peut aussi considérer l’influence de la religion.

La religion a une influence très importante sur une majorité de la population, on peut donc parler de “devoir religieux”. Agir par devoir par rapport à sa religion peut être considéré comme le fait d’agir pour quelqu’un/quelque chose de supérieur, un être extérieur. Alors une personne agissant au nom d’un dieu peut se disculper d’avoir agit par elle-même et ainsi, mettre le poids de la situation non pas sur sa conscience morale mais sur les “lois” dictées par une religion qui prône le

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